• Musique d'accompagnement : https://www.youtube.com/watch?v=SXjXKT98esw

     

    Tu sais que si j'suis là, c'est grâce à toi ?...

    Les "pars pas sans moi" on peut en ramasser des milliers sur mon 'tit ch'min, et pourtant, y en a qu'un qui résonne encore aujourd'hui. Y a qu'une étoile qu'a accepté de descendre, descendre et marcher à mes côtés.

    Soupir, brise qui s'infiltre sous la porte, mes pieds nus qui s'avancent.

    Hurlement.

    Les draps qui se frottent, la porte qui s'ouvre, mes yeux qui se réveillent.

    Elle est là, debout, comme un vaillant soldat.

    Elle a les yeux rougis, les mains qui tremblent, un coeur décoré d'une estafilade et un air fatigué. Dans ses oreilles, le vent hurle, la pousse, la secoue et la torture un air malin affiché sur le visage.

    Mais vous savez quoi ?

    Elle vacille même pas. 

    Elle fixe mon chemin, une lampe dans la main.

    Là où j'étais aveugle, la voilà ; elle est l'air qui me porte, le souffle qui traverse mon corps et me galvanise, le secret de vieilles nuits d'hiver au creux des doigts.

    Et pourtant, elle a jamais laissé personne la déloger.

    Comment peut-elle ne pas me quitter alors qu'c'est celle qu'en a vu le plus ?

    Ma résistance, ma Grâce tombée du ciel, mon ange rien qu'à moi, sans qui j'suis rien ; sans qui rien n'existerait ici.

     

    Maéli.

    Merci.


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  • Musique d'accompagnement : https://www.youtube.com/watch?v=WptxUWvrINQ

     

    Andromède est qu'un p'tit pois....

    Murmure la brise

    Ploc ploc ploc 

    Chantonnent les gouttes d'eau

    qui jouent aux claquettes sur le sol d'un monde, qui, un jour

    Vous fait tomber, l'autre planer.

     

    Andromède, p'tite poussière

    Rigolent les dunes solitaires 

    Amères de ce monde désert et

    Victorieuses de batailles qu'elles gagnent sur not'e paysage

     

    Andromède t'es si loin

    Dessinent mes p'tites mains, 

    Persuadées d'jamais t'atteindre, pourtant

    Là-bas sont perchés mes rêves 

    Les voilà qui se balancent, et 

    S'ils perdaient l'équilibre ?

     

    Andromède, t'es si loin

    Pour un monde un peu bancal, qui tourne p'us rond

    But where is my mind

    Suis-je dingue ?

     

    Andromède, t'es rien

    Elle est tout, snobe mon coeur

    Andromède sans elle j'tiens pas d'bout, alors tes étincelles

    N'ont pour moi aucun éclat... 

    T'imagines pas ?

    Comme tout c'que tu r'présentes peut être insignifiant

    à côté d'une fille 

    Une p'tite terrienne qui brille, qui brille et qui tourne, tourne tourne,

    M'hypnotise, m'entraîne dans sa danse, m'accroche dans sa toile

    Voilà, tu sais tout.

    Andromède, à côté d'elle, tes pépites de lumières perdent leur éclat,

    psssht tu fais pas la comparaison

    Soupirent les étoiles.

     

    Maéli.

    Pour toi, chica <3

     


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  • La transparence monte, monte monte.

    Je cours tellement vite que les arbres sont flous et je frotte mon bras, pour tenter de faire disparaître cette tache qui signe ma fin, mais elle veut pas partir, elle s’accroche, elle s’étend.

    Pourquoi est-elle si pressée ?

    La panique s’est emparée de moi depuis que j’ai commencé à comprendre. A me souvenir qu’on m’a  maudite ; c’est ironique, hein, j’ai failli oublier.

    Les paroles de la prêtresse qui accompagnent la malédiction sont celles-ci :

    « Le jour où tu te perdras, si la folie t’emporte, si tu perds tout sens ; si tu perds la tête, tu viendras à disparaître à tes propres yeux.

    Ainsi ta condamnation au bûcher sera prononcée. »

    Chaque fois, la malédiction est différente, mais la sentence, identique.

    Et ma fin approche, je disparais, à chaque pas je m’efface, je trébuche, la respiration heurtée, je ne vois plus mes bras, je me gratte gratte, je la sens monter cette transparence qui s’attaque à mon cou et à ma poitrine.

    J’ai peur.

    Non, en fait, je suis terrifiée.

    Terrifiée de finir en âme errante, incapable de retrouver sa place dans le Ciel parce que j’ai été maudite.

    Et je file dans cette forêt pourchassée par une malédiction qui me colle à la peau et qui refuse de se détacher.

    D’un coup, deux mains m’empoignent, m’attrapent par la taille, il se jette sur moi, nous tombons, nous roulons dans les feuilles d’automne, le monde est rouge et moi je me gomme de cette Terre, je vous en prie.

    On heurte un tronc, et, tout s’arrête.

    Il m’écrase, j’ai la tête qui tourne et je décide d’ouvrir les yeux.

    Un cri m’échappe.

    Son regard bouleversé croise le mien et je vois un monde en miettes et des questions qui lui vrillent la tête. Mon cœur chavire.

    Il pose sa tête contre mon cou, le temps de deux secondes.

    Mon cœur bat bat bat.

    Il emplit l’air, il gonfle.

    Il est comme un oiseau qui bat des ailes et qui s’apprête à s’échapper de ma cage thoracique.

    Et, comme un murmure du vent, la voix de Julian dépose au creux de mon oreille : « Pars pas ».

     

    D’un coup, il se lève et par en courant.

    Mais peu importe car, doucement,  la plénitude m’emplit.

    Son murmure aurait pu ne jamais exister mais me voilà apaisée.

    Je suis bien en vie.

     

    Mon compagnon de cette soirée se jette à mon côté, dérape sur les feuilles, m’attrape les bras et j’ébauche un sourire devant sa surprise.

    Il se gratte la tête :

    -Va falloir qu’on m’explique. Maintenant, tu réapparais.

    Il a l’air sincèrement embêté. Je lance, moqueuse :

    -Faudra t’habituer.

    Un sourire traverse son visage et je remarque ses deux beaux yeux bleus :

    -Première victoire. J’ai réussi à arracher deux mots à une fille fantôme.

    Je le fusille du regard.

    -En plus, elle mord.

    Il rigole et j’ai envie de lui sauter dessus et de l’étrangler.

    D’un coup, il a repris son sérieux et m’a tendu sa main :

    -Will.

    Je l’ai prise pour me relever.

    -Vaillant chevalier, éternellement vôtre, miss fantôme.

    Il a esquissé une révérence évitant du même coup mon poing.

    Il a commencé à marcher et je l’ai suivi.

    J’allais pas rester là.

    -Comment dois-je vous nommer, très chère ?

    Comment un gars pouvait-il être aussi bizarre ?

    D’un coup, il vous débitait toute sa vie à la vitesse du vent les jours de tempête et l’autre il vous parlait comme à une dame du XVème siècle.

    J’ai haussé les sourcils.

    -Pas convaincue ?

    -Non.

    -Tu t’appelles comment ?

    J’ai eu un trou de mémoire.

    Je me suis recroquevillée sur moi-même.

    Je ne me souviens plus de mon prénom.

    Will me regarde, intrigué et moi, je lui rends son regard, affolée.

    -Tu vas pas recommencer à disparaître, hein ?

    Et j’éclate d’un rire cristallin, je crois que ce mec est complètement dingue mais je m’en fous.

    -Non.

    Et comme un éclair, il m’est revenu.

    -Je m’appelle Elizabeth.

     

    Maéli.


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  • Alors, c'est toi ?
    Toi qui a chassé tout mes nuages ?
    C'est toi que j'attends depuis si longtemps, toi qui rallume mes journées, toi.
    Tu es le petit grain de sable qui est destiné à me tenir la main ?
    C'est toi, ma petite fleur du désert, c'est toi l'étoile qui brillait depuis si longtemps mais que je n'ai pas su voir ?
    Tu étais la lune, il était le soleil ; comment aurai-je pu regarder quelqu'un d'autre que lui ?
    C'est toi, le petit bonhomme qui parcourrait le monde pour moi, le petit microbe qui m'emmènera en haut des cieux, c'est toi l'amas d'atomes, c'est toi ma moitié ?
    Tu es le sourire qui a cueilli mon cœur, là-bas, sur une branche ?
    Il n'a pas su te résister, tu as tendu la main, tu me l'as volé, et lui, il s'est blotti contre toi, non ?
    C'est toi, la rose qui s'avance sur moi, la rose dont la tige est pleine de piques et je ne vois pas si elle les a faits tomber pour moi, et j'ai si peur de me piquer, si peur.
    J'ai si peur que mon cœur, qui dort si profondément contre le tien, finisse brisé et que je le retrouve sur le pas de ma porte, un matin en me levant ; plein de sang et de souvenirs.
    Je t'ai montré, mes fantômes, tu te souviens ?
    Ce jour-là, j'ai posé ma tristesse sur le bord de la route.
    Il y a des jours, des secondes ou des sourires, elle revient ; mais elle fait partie de moi, maintenant.
    Tu as juste tués toutes les raisons que j'avais d'être triste, tu as balayé mes souvenirs, occupé mes pensées et obsédé mes rêves.
    C'est toi, qui d'un sourire a fait dégringoler les étoiles du ciel, pour les accrocher dans le mien, toi qui a décroché mon cœur, toi qui m'a tendu la main, qui m'a dit "viens" et qui est ma raison de me lever chaque matin ?
    C'est toi qui m'a dis "ça va ?", qui a mis les pieds dans mes sables mouvants, traversé mes enfers sans le savoir juste pour me demander ce que je foutais là et me tendre le main ?
    C'est toi qui me fait perdre la tête, qui fait vaciller mes vers les plus sincères, toi qui fait briller mes yeux, toi que j'ai si peur d'aimer ?

    Maéli.
    Si un jour tu lis ce poème, je te le dédie.


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  • Musique d'accompagnement :https://www.youtube.com/watch?v=TPE9uSFFxrI

     

    Les doigts sur l'revolver, ma main tremble.

    Mourir et tout quitter ?

    Tirer, tuer et perdre une part d'humanité ?

    Rester et découvrir ce que ce monde me réserve, rester, sentir mon coeur palpiter ; rester avec ses hauts et ses bas.

    Partir, se lancer dans l'aventure, plonger dans un bain d'inconnu ; partir, tout quitter, et se dire que tout est peut-être vraiment fini.

    Lui, il m'a bien quittée.

    Là-bas, je le retrouverai.

    Le temps est long, le temps s'étire.

    Clac, retiré le cran de sûreté ; il suffirait d'une erreur, presque d'un accident et Jade ne sera plus.

    Le monde jasera ; une fille comme elle comment peut-elle se faire ça ?

    Comprenez-bien : j'ai trop d'douleur en moi. Ça va m'déborder, ça va exploser. C'est comme si y a qu'la mort qui pouvait m'sauver.

    Papi, pourquoi t'es parti ??

    Le pistolet tremble entre mes mains, et la pensée s'abat sur moi : comment j'en suis arrivée là ?

    Je sais que je ne tirerais pas. C'est trop tard.

    Le doute est toujours plus fort, j'aurais dû résister, m'aggriper, tout quitter sur un coup d'tête ; p'têt qu'un jour je regretterai la seconde fatale où l'arme m'a échappé des mains, où elle a heurté le sol et où je l'ai rejointe.

    Je veux me faire mal. Me faire mal,  me faire mal, me faire mal ; mon corps saura faire taire mes pensées.

    Qui viendra me ramasser sur ce sol gelé ?

     

    Je ne le sais pas encore, mais c'est ma ère qui me trouvera là, sur le sol en rentrant des courses. Elle aura les larmes qui lui monteront aux yeux, le coeur qui manquera un battement quand elle apercevra le revolver, elle courra me prendre dans ses bras, me murmura qu'elle m'aime ; prendra ma respiration pour témoin de ma vie murmurera dans le creux de mon cou : "dans quel monde vivons-nous pour que la mort d'un être cher nous pousse à vouloir nous tuer ?"

    Et nous pleurerons.

    Etape numéro une, accepter.

    Etape numéro deux, se reconstruire.

    Promis, papi j'y arriverai ! Le temps sera à la fois mon meilleur ami et mon pire ennemi.

     

    Maéli.

    Courage.


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  • Musique d'accompagnement : https://www.youtube.com/watch?v=aG1DaX4apF8

     

    Ecoute, tu sais quoi ?

    Dégage !

    Ton regard et mon monde s'écroule, tu 

    Crois pas qu't'en as fait un peu trop ??

     

    M’tenir en laisse, le poignard au d’ssus du cœur

    Prêt à m’lacérer à la moindre inspiration ;

    Tu pensais p’têt m’empêcher de respirer ??

    Alors, s’te plaît fais gaffe !!

     

    Mes haillons traînent encore sur le sol, pieds nus

    J’m’écorche sur les cailloux que notre amour a semé

    Baisse le r’gard, je t’en prie, t’as pas compris ??

    La mer de tes yeux, une fois qu’j’y ai goûté

    J’peux plus t'résister.

     

    T’es ma drogue et si j’inspire…

    J’pourrai plus jamais m’sevrer

    T’en as pas marre de cette cage ?

    La physique n’a pas de limites,

    Les murs qui nous entourent nous rassurent, mais j’te promets

    Un murmure et tout explose.

     

    Ton ombre et mon cœur défie mes pieds

    J’prie mes mains d’cesser d’trembler,

    Et tu t’sens encore innocent ?

    Le ciel m’tend les bras et j’devrais rester là

    Coincée dans tes bras

    A savoir qu’un souffle, un seul

    M’rendra à toi, mon héroïne.

     

    Maéli.


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