• Pour un mot sur ta peau, pour un murmure qui fait tomber les armures

    Pour ces rainures qui strient le ciel des couleurs du bonheur

    Pour un soleil qui s'en va dormir et embrase le l'horizon

    Pour de l'air dans mes poumons

    Je foulerai la Lune...

     

    Pour des rires à faire éclater ces bulles de savon, pour des étoiles

    Pour que les gens soient plus que les passagers, d'un train 

    Pour faire de ces jours un nouveau voyage

    Pour nouer ces liens que rien ne peut défaire

    Je chanterai à m'en déchirer la voix...

     

    Pour ces musiques qui réveillent l'âme, pour ces sentiments qui hurlent

    "Vous êtes vivants !"

    Pour ces secondes à la croisée des mondes, ces instants qui défient le temps

    Arrêtent la montre et dise la liberté à nos cheveux volants dans le vent

    Pour ces flammes dans nos regards....

    Je jouerai à en faire saigner mes doigts.

    Pour le bonheur, on est prêt à n'importe quoi. Même l'impossible.

     

    Maéli.

     


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  • A l'amour on écrit pas des lettres, on murmure des vers, on dédie des vies, on en sacrifie d'autres ; on est pas censés l'engueuler l'amour, hein ?

    C'est pas dans l'ordre des choses, ça, encore ?!

    L'amour est au-dessus de tout, le minimum, c'est d'le remercier, d'passer à autre chose, c'était hier, c'était si bien, hein, mais c'est mieux comme ça, c'est la vie ; pardonnez-moi, j'suis pas assez terre-à-terre pour ces phrases-là.

    T'as débarqué dans ma vie sans permis, sans frapper, sans rien même un regard. Tu m'as pris et j'avais rien d'mandé ; tu m'as pris tu m'as sauvé. Mais as-tu jamais oublié ? Je savais voler...

    Amour qui fait trembler les murs, qui fait danser les horizons, murmurer les tempêter, hurler les silences, instruments de nos instants ; je n'ai jamais cessé de rêver.

    T'as fait ce que tu sais le mieux faire. Croire.

    Croire. J'ai cru, cru, cru, cru et je ne cesserai jamais de le faire ; dangereux précipice qui me guette. Espoirs ou illusions ? Le tandem.

    Je sais pour hier, j'ignore pour aujourd'hui, pour demain ; je me tais et je dois croire. Croire à nos deux cœurs au-dessus des étoiles, nos deux corps au-dessus des gens, nos deux regards qui disent l'Univers, qui disent l'éternité, qui disent que j'aurais dû te laisser ce "Ceci n'est pas une fin" au creux de ton épaule ce jour-là.

    Ai-je été bête ? Ah non, tu défies toute raison.

    Il a brisé les règles, brisé la braise ; aujourd'hui je navigue sur cet océan, les nuages s'effacent lentement, le soleil reprend sa place, tout va bien et rien ne va, il ne doit pas voir au fond de mes yeux, il pourrait comprendre.

    Il est entré, ton vent l'a poussé ; dis-moi juste, pourquoi ?? Oui, pourquoi ?? Je l'ai vu, j'ai su, je le voulais, j'étais là pour lui, pas pour autre chose ; j'avais pas le droit.

    Tu me l'as mis dans les veines, je l'ai dans la peau et chacun de mes battement de coeur le fait traverser mon corps de mes pensées à mes pieds, je ne respire pas ; il vit en moi. Tu nous tiens, tu nous détiens, Cupidon, cruel et magnifique, je suis tombée dans tes filets ; tu vises si bien.

    Arrête ! Parle, je t'en prie, si le silence s'installe, si et seulement si ça arrive, je rejouerai l'histoire, je reperdrai la guerre ; alors si tu m'entends au nom de tout ce que tu fais vibrer en moi, ramène-le moi.

    Amour tu m'as tenue debout, tu m'as brisée, tu m'as recollée, je suis perdue, je ne le suis pas, dans le doute, tout croule sous la pression du bout d'un doigt, j'ai peur, j'ai froid, et tu es le seul a le savoir...

    Le soir, tu me fais frémir, tu me fais flamber, tu me fais danser ; j'en suis revenue à chanter ! 

    Maintenant, je voudrais hurler, je voudrais pleurer, je voudrais tout briser  ; oui, j'avais pris le risque. 

    Au fait, tu me diras pourquoi nos peurs finissent toujours par se réaliser ?

    Hein ?

    Evite-le "raison de plus pour ne pas en avoir", je suis bringuebalée par le vent, je perds l'équilibre, tout ne tient qu'à un fil, et toi seul détient la réponse ; tu le sais, il a mon coeur.

    T'as vu dans quel état tu m'as mis ??

    A quoi je suis réduit ??!

    J'ai promis : pas deux fois. Je rejouerai pas cette pièce dont je connais les vers par coeur, les blessures, les sourires et les poisons ; j'ai ret'nu les l'çons.

    Amour qui nous dépasse, j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir, regarde sur le tapis des jours qui se sont égrainés, j'ai tout donné, je m'use, je m'épuise, je suis fatiguée, je l'aime, oui, merde, dans toutes les langues du monde, même dans les silences, du commencement de l'Univers à sa fin, je l'aime et aucune de mes cellules ne pourra prétendre le contraire ; je l'aime autant qu'il y a d'étoiles dans le ciel. 

    Et encore.

    Tu connais le pire -ou le meilleur ? Aujourd'hui, j'y crois encore.

     

    Ta Maéli.


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  • Sur la pointe des pieds

    Entrer, sortir, passer l'embrasure de la porte, défier la limite

    Ramasser les éclats de nos voix ; on aurait dû

    limiter les dégâts

     

    Fragments du temps, infime parcelle de nos êtres

    bouts de verre explosés sur le sol

    Dans un silence, réparer les pots cassés ; on aurait pu

    tout éviter ?

     

    Ma tristesse m'habille, le silence me désarme ;

    que dire d'autre ?

    Je suis là, courbée par le poids de nos mots accusateurs,

    Que prétendais-tu déjà ?

    Les coupables n'existent pas où alors nous le sommes tous...

    Oserais-tu risquer le contraire ?

     

    Maéli.


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  • Musique : https://www.youtube.com/watch?v=rPjJZRWAqkE

     

    Le vent trimbale nos souvenirs, nous attrape, nous les arrache

    nous hurle à la face

    Ma raison se balance

    Je suis nue dans le silence

    Fil d'araignée, fil

    qui menace de rompre

    Toile empoisonnée, toile

    que j'ai tissé ; mais en suis-je réellement le seul prisonnier ?

     

    Je comprends ce que tu dis, j'entends ce que tu murmures

    Tout glisse, ce monde est lisse

    Sans surface, sans reflet, sans le moindre relief

    Je m'arrache aux ronces, perds mon coeur

    Abandonne toute raison

    Le temps balaye tout ; n'est-ce pas ?

    Je compte sur toi cette fois

     

    Courir pour sauver sa peau, courir pour survivre ;

    n'est-ce pas ce pourquoi nous sommes nés ?

    Courir même si nos jambes nous tiennent plus 

    Je dévie, zigzague, droite gauche, ça fait longtemps que j'marche

    plus droit

    J'avais cru

     

    Un chien aboie, l'automne est là et tu as disparu

    Jamais j'aurais pensé que ça pouvait recommencé

    Le cercle avait été brisé ?

    Aimer, aimer, aimer ; c'est bien joli 

    J'suis qu'une plume, qu'un grain de poussière, qu'une bulle de savon 

    Pourtant, j'ai défié l'horizon ;

    faut qu'j'y survive... Tempête qui balaie, hier qui délaie...

     

    Maéli.

     


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  • Regarder

    le monde s'écouler

    A travers une vitre, à travers un verre

     

    Contempler 

    l'univers versé

    Sur cette pierre, sur cette goutte

    d'eau 

     

    Espérer 

    nos lendemains

    Peu importe

    Demain, tout s'éteindra...

     

    Demander pourquoi

    au silence, à l'absence, à nos coeurs égarés

    Le passé n'est pas fait pour se répéter, non ?

    J'avais ret'nu la l'çon...

     

    Peindre

    Un autre horizon, un nouveau lendemain

    Esquisser 

    Un pas

    Tiens, voilà le feu qui s'élève, qui embrase, qui promet

    Le voilà annonçant un nouveau jour...

     

    Maéli.

    Griffonné à la croisée de es pensées...


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  • S'asseoir cinq minutes sur un banc, rester là, mimer le silence et jouer l'indifférence.

    S'asseoir sur un banc, revoir ces comptines d'enfances, qui chantaient des jours sans accrocs, revisiter les souvenirs, les dorer, les noircir, les adoucir ; un coup de vent, leur claquer la porte au nez.

    S'asseoir sur un banc, là où le rivage fige les instants, là où nous devenons poètes, à naviguer sur nos mers intérieures ; je revois hier.

    Se poser, comme un rocher au milieu du fleuve, à la merci des tumultes ; oui, je vous ai ouvert mon coeur, oui, j'étais prête à tout.

    Les mots dévastent mon horizon ; tout ça pour ça ?? J'aurais pas dû lire ces vers.

    Regarder en arrière à quinze ans, c'est triste, nan ?

    Quand on a la vie devant et qu'on la passe à regarder par-dessus notre épaule ce qui nous est passé sous l'nez, on finit par se casser la gueule.

    Oui maman, maint'nant je comprends. J'comprends pourquoi tu voulais pas me laisser sortir le soir, pourquoi faut pas toucher les plats qui sortent du four, pourquoi c'est si important de dire bonjour ; mais y a des milliers de choses que j'saisis pas.

    Pourquoi leur existence a-t-elle traversé la mienne, comme une étoile filante ; brûlante, éblouissante, magique et qui disparaît presque instantanément ?

    Pourquoi quand on a mal au coeur, il existe aucun docteur ?

    Pourquoi est-ce qu'on cesse d'être des enfants ?

    Mes ch'veux volent au vent, maman, et je me dis que je suis pas libre, parce que je suis enchaînée à mes souvenirs, que s'ils le voulaient, ils pourraient me couler dans la Seine ; ou que je pourrais m'y jeter de mon plein gré pour y échapper.

    Mais il fait pas parti de mes souvenirs, c'est ça le problème, il pourrait, si je nous laissais prendre ce chemin que j'ai emprunté il y a des années et que je le vois esquissé ; dis, ça, tu m'as pas appris, hein ?

    Tu m'as pas appris comment on rend espoir, comment on fait sourire, comment on donne un instant de répit, comment on soutient...

    Les vers du poète me reviennent, et je suis plantée sur mon banc, spectatrice de mon propre passé, à fouler cette terre qui ne cessera jamais de s'étendre...

    J'regarde en arrière, et c'est comme si j'avais cent ans, m'man.

     

    Maéli.

    Rentrée de vacances !


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