• La première larme a heurté le goudron.

    S'est explosée, la face contre le sol ; a mordu la poussière, terre qui s'épanche de nos douleurs, se colore un instant, disparaît.

    Nos tristesses sont ainsi ? 

    Si éphémères qu'elles s'évaporent, comme ça, sous nos yeux ?

    La lame d'argent est tombée sur le goudron.

    Le soleil s'est reflété, a éclaté, s'est évanoui, s'est envolé ; un cri aigu a retenti, m'a déchirée, lambeaux de mes espoirs et de mes illusions qui étreignent la boue du chemin.

    La douleur a tranché ; me voilà de son côté.

    Elle me prend dans ses bras, m'entoure de ses murmures, chaleur, vêtements qui tombent, coupures, proximités, soudures, baisers, elle m'embrasse à m'épouser, nos formes s'unissent, elle s'efface, on s'égare ; elle me fait face, nous sommes uns.

    Caressent qui blessent, douceurs qui heurtent, douleur qui confond, douleur qui morfond ; saurais-je jamais te quitter ?

    Ignorance, indifférence qui fouettent nos coeurs égarés ; pianos qui assènent, nos malheurs  ne valent rien, nos malheurs sont nos richesses ; nos malheurs nous rendent uniques et précieux, sachez vous en servir.

    Graines de pissenlit qui s'envolent au vent, qui tombent, s'accrochent dans nos yeux, brillent de mille feux ; s'émerveiller plutôt que s'effondrer ?

    La première fleur s'est levée du goudron.

    De nos souffrances naissent nos bonheurs, de nos blessures naissent nos sourires, nos sensibilités, nos espoirs ; de nos colères naissent nos amours. Dans cette nuit obscure le soleil s'est levé et a terrassé les étoiles d'un clignement de paupières ; la Terre a basculé dans le vide ou le tout, tu choisiras ton chemin.

     

    Maéli.

     Comment dit-on un merci assez puissant à ses lecteurs ??


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  • Voilà, j'ai pas publié d'article aujourd'hui ni hier et avant-hier, mais, voilà, j'ai écrit une nouvelle pour le concours du Labo des histoires ( http://concourslesnouvellesdulabo.wordpress.com/ ) et voilà... si ça vous tente de la lire, de voter pour moi, de me donner un avis, de participer aussi à ce concours ou juste de jeter un coup d'oeil, si vous avez cinq minutes à remplir, cinq minutes pour s'évader...

    Merci et bonne soirée, 

     

    Maéli.

    Ps : Ma nouvelle s'appelle "Eins" et elle est publiée au nom de Maéli ( http://concourslesnouvellesdulabo.wordpress.com/2014/09/30/eins/ )


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  • Un nouveau monde dessiné par les mots, une révolution par les sons ?

    Des sensations qui nous prennent par les tripes, qui nous attrapent, là, dans la cage thoracique, qui nous embarquent, qui nous réchauffent, qui vise, ici, pile où ça fait mal.

    Touché coulé remonté. Renfloué, enjolivé.

    Des parfums d'ailleurs qui saisissent nos coeurs et des chants qui parlent à travers le temps.

    Renouveau, temps de combat qui s'achève, la guerre est finie, c'est dans nos coeurs qu'on changera l'monde.

    Une révolution de météores qui s'télescopent, s'aiment, s'apprennent,  se déclinent, changent, se perdent, se trouvent ; ce monde est grand mais minuscule ; nous sommes p'tits poids, grains d'sables et étoiles.

    On pense tuer l'temps mais c'est lui qui nous tue, alors maintenant est le seul temps qui existe, carpe diem, goutte de pluie, nous sommes éternels, la vie est belle ; boul'verser l'moment par la force de l'instant.

    Embrasse la vie, épouse l'présent et être ; tout simplement ?

     

    Maéli.

    "I'm gonna live like tomorrow doesn't exist" , from "Chandelier", Sia

    Un griffonage...


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  • Trébucher, sur un pied sur un 

    fragment de rêve

    Cri, échappé d'un au revoir

    Sanglot, envolé du bout de ce mouchoir ;

    agité par le vent

     

    Souffle d'orge, fracas d'ailes 

    Tombé du ciel, tombé pour elle

    Saut de l'ange, petits nuages en détresse ; as-tu jamais

    envisagé la chute ?

     

    Innocent immolé par le feu sacré de la 

    volonté

    Victime d'avoir trop rêvé, victime d'avoir

    oublié ?

     

    Etincelles d'étoiles, tombent et dévoilent

    Habillent, déshabillent, le silence, le dore, nous éveille à

    la magie de ce monde enchanté

    Petit entrechats, notes, entrer dans la danse de

    monsieur silence

     

    Jets de talents, amour du mouvement

    paradis artificiels qui s'effacent...

    Laissez une trace ?

    Les plumes qui embrassent le sol témoignent d'hier, ange disparu, ange

    envolé

    Un clac !

    Et elles étaient brisées...

     

    Maéli.


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  • Et ces ailes de papillons, déposées sur tes deux lèvres, sauront-elles te convaincre que le vent n'est rien, que nous sommes un et que les étoiles brillent pour nos deux coeurs ?

    Pour un si soufflant sur nos deux mains entremêlées, pour deux rêves à la croisée de nos destinées, pour deux comètes qui s'explosent, se rencontrent et fusionnent....

    Et l'Univers, qui scintille, dans mes yeux, tu le vois, sous tes cils ?

    Un regard, une flamme, tu l'entends, ce coeur qui bat ??

    Pour un feu d'artifice, un saut de l'ange, un lendemain incertain, un amour éternel et deux paires d'ailes...

    Tes deux doigts si frêles...

    Et mon coeur, nu dans tes doigts, et mon âme, transparente sous tes yeux, et moi, là, pour toi, ça te convaincra, tu crois ?

     

    Maéli.

    Griffonné...


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  • (Si...http://www.youtube.com/watch?v=8cDOzrLpM8A )

     

    Le vide : Pourquoi tu as sauté ?

    Elle : J'ai cru que le monde vivrait mieux sans moi.

    Le vide :...

    Elle :...

    Le vide : Pourquoi es-tombée ?

    Elle fronçant les sourcils : J'ai sauté.

    Le vide : Tu pensais pouvoir voler ?

    Elle : N'est-ce pas ce que j'ai fait ?

    Le vide : Maintenant, tu crois pouvoir tout recommencer ?

    Elle : Maintenant, je suis coincée ?

    Le vide : Pourquoi es-tu tombée ?

    Elle : J'ai sauté.

    Le vide :...

    Elle : Saut de l'ange. Silence. Je flotte entre deux mondes. Âme errante. 

    Le vide hurle : Pourquoi ??

    Elle : Tu ne devrais pas dire ça. C'était au trou, là, au fond de moi, de dire ça. A quoi ai-je le droit, maintenant ?

    Le vide : Regarde-les pleurer, regarde-les tourner en rond, regarde-les avancer, reculer, faire un pas sur le côté, hésiter, repartir, rire, aimer, mourir ; tu savais ce qui allait arriver ; pourquoi as-tu sauté ?

    Elle a laissé le silence se suspendre :...

    S'arrêter.

    Le vide : Pourquoi es-tu tombée ?

    Elle : J'ai plongé.

    Le vide : Le monde s'en fout, tu le sais ?

    Elle : Qui l'ignore encore ?

    Ignorance, insouciance, rires, inconstances. Circonstances.

    Insolence, violence.

    Le vide : La fleur fanera, le soleil se lèvera, la tempête le renversera, l'oiseau s'envolera ; tu le sais, ça ? 

    Elle, les yeux dans le vide : Le monde s'en fout. Nous ne sommes rien mais nous sommes tout. On ne peut rien sans nous mais l'on peut tout.

    Le vide :..Et ça t'as déchiré ?

    Elle : Ça m'a brûlée, ça a posé cette première larme sur mon bras, ça soulevé les cendres à mes pieds, ça a coulé dans mes veines, comme ce poison, là bas, coule de ses mots, ça m'a transpercé comme des milliers de flèches, qui traversent mon corps, sans le voir. Est-ce si peu, une existence ?

    Le vide : Pourquoi as-tu sauté ?

    Elle : Je n'ai pas sauté, j'ai pris mon élan pour l'autre monde ; j'ai posé un pied dans le vide, dans ce tout, j'ai marché sur l'air, j'ai écarté mes ailes, j'ai défié la vie, saut de l'ange, départ étrange, j'ai échappé à cet ici où l'on se tue à petit feu pour un ailleurs où l'on se libère de toutes nos peurs.

    Une erreur ? Je ne crois pas. Je n'avais juste pas compris le pouvoir de la vie, le pouvoir d'une âme, d'un instant, d'un sourire, d'une larme ; aujourd'hui ma chair n'est plus que cendres mais il y a au moins une chose à laquelle je peux prétendre : cette flamme qui brûle en moi.

    La mort ?? 

    Ceci n'est pas une fin.

     

    "Chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière", Victor Hugo

    Maéli.

    Ps : Ceux qui aiment ne meurent jamais vraiment.


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