• -Sophie ? C'est vraiment toi ?

    Elle a paru inquiète, à l'autre bout du fil.

    J'ai soupiré.

    -Oui, c'est moi, Anna. C'est juste que je me suis réveillée ce matin et que je ne me souvenais de rien. J'ai voulu appeler maman et elle ne répondait pas alors j'ai appelée Henri.

    Elle m'a coupé, d'un cri aigu :

    -Tu as appelé Henri ??

    J'ai soufflé.

    -Oui.

    -Mais après tout ce qu'il t'a fait, comment t'as pu ??

    J'ai fermé les paupières, inspiré un bon coup.

    -Je ne me souvenais pas de ce qu'il m'avait fait, justement. Alors il m'a dit d'aller voir Corinne, et elle m'a tout raconté et 

    -Coriiiiinne ? Cette vieille sorcière ??

    Ok. Respire.

    Je la détestais vraiment ?

    -Tu veux bien arrêter de m'interrompre et éviter d'insulter ma belle sœur, s'il te plaît ?

    J'ai senti qu'elle rongeait son frein, mais elle n'a pas bronché.

    -Anna, je sais que tu m'as appelée plusieurs fois et je me suis dit que tu pourrais me raconter ce qui s'est passé.

    Sa voix, amère a retenti :

    -Oui, pourquoi pas ? 

    Elle a soupiré.

    -Ça fait deux heures que je t'attends. Je suis au Café du Coin avec Matthieu. Vincent arrive... Tu sais où c'est ?

    -Je crois bien.

    Son enthousiasme est un peu remonté :

    -Bon, à tout de suite, alors !

    -A tout de suite !

    J'ai soufflé ; et je me suis dégonflée comme un ballon.

    Je me sens déjà plus légère.

     

    Maéli


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  • J'avais les larmes aux yeux devant tes mots...

    Y avait l'espoir qu'a ouvert la porte, qui s'est assis à côté de moi, qu'a posé sa main sur mon épaule ; en silence.

    J'allais éclater parce que si je sais je sais et je le crierais si j'avais pas peur de l'effet boomerang.

    Le vent souffle et mon nuage passe dans mes doigts ; et ses yeux brille, comme deux étoiles, au plafond de mon existence.

    Quelques notes de piano, qui se tortillent et qui gigotent sur mon parquet ; des ailes qui bafouillent, elles rêvent de s'envoler, rêvent si fort que je dirais bien chuuuut

    mais l'espoir brûle si fort qu'il a tout consumé et tout s'en va sifflant soufflant dans le vent

    Et derrière mes paupières, deux yeux qui brillent dans le noir...

     

    Maéli

    Gribouillé

    Amnésie ce week end :)


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  • Y a pas d'mots, y a une prairie infinie, devant moi, y a mon corps qui danse et qui s'envole

    Mon rire ricoche sur les flaques d'eau

    Mes orteils creusent le sable encore et encore, parce que c'est si bon et c'est réel ?

    Les oiseaux tombent du ciel, les météores s'échouent sur Terre ; le monde à l'envers, le vent souffle, ton nom sur les lèvres

    Je suis démunie, dans ma robe blanche et mes poèmes ; j'peux pas m'cacher derrière ma guitare mes espoirs mes rêves mes ailes

    je suis décousue dans tes étoiles

    Peint moi un nuage, rêve moi un avenir

    Et la goutte d'eau est tombée et la rose a éclos, dans la brume et dans le bleu de midi ; et la rose a ouvert les yeux 

    Chaque soir j'allume une chandelle, dans l'espoir de l'aurore...

    Les hypothèses se battaient en duel, mais le drap est parti avec le vent violent de mes angoisses, et je suis debout dans les steppes, face aux miroirs de mes sentiments.

    Et les bougies dans mes prunelles parlent pour moi.

     

    Maéli


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  • https://www.youtube.com/watch?v=d_HlPboLRL8

     

    Sa voix s'échoue sur mon rivage

    reviens repars ; ensorcelée 

    Je suis en haut d'une falaise et le vent souffle le vent hurle, je suis sur la plage parmi les nuages ; le monde est silencieux le monde est grand et je suis petite petite petite

    Je fais des pointes, je m'élance m'étire ; cette voix est une corde qui me tient debout 

    marionnette du ciel j'ai perdu le contrôle

    Je suis de retour dans le passé, je suis au creux de tes yeux ; je les vois défiler, je vois le chemin pour rentrer dans la maison, je suis là, bientôt là...

    Ah papa, les chandelles s'allument sous mes pieds sous mes gestes saccadés ; insensés

    Et je suis sur le toit du monde et les anges murmurent des promesses, et je tourne tourne tourne tourbillonne, je suis ivre de maintenant de demain ; je suis folle je me noie dans l'immensité 

    Je suis une étoile je suis un grain de sable, le manteau de la nuit qui rêve de jouer au soleil ; je joue aux billes dans la cour de l'école et à la marelle avec des égarés...

    Je suis en haut du monde, où le silence parle à la Lune, où se déchaînent les tigres, loin des yeux des hommes, où l'on joue au poker l'amour fou, l'amour d'une vie ; où le fil n'existe pas où le temps n'a 

    pas 

    d'im

    por

    tan

    ce 

    où l'on se perd car l'amour de cet univers est si grand si grand que je ne suis qu'une particule ballottée par le vent ; qu'un marin prit dans la tempête, qui s'accroche et s'écorche

    et sa voix me perce les tympans

    et je m'en vais, échouée sur le rivage, danse infernale ; je repars, danser dans les tissus de mes draps, 

     

    Maéli


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  • J'ai fixé mon portable et le nom qui s'y affiche "Anna". 

    J'aurais bien aimé que ça fasse tilt quelque part, que je me relève, que je me souvienne ; que j'aille voir Corinne, que je lui dise pourquoi tout ça est arrivé, que je lui dise, "Tout est fini, tout est fini".

    Mais je me suis contentée de le regarder, sur la table ; il fait un bruit d'enfer, à vibrer comme ça.

    J'ai respiré un bon coup, ai pris le téléphone en main et j'ai décroché. Une voix forte et énergique a crié dans mes oreilles :

    -Salut Sophie, c'est moi !

    Moi qui ?

    Je suis restée muette 

    muette muette ; comme une carpe.

    -...

    -Sophie ? Sophie, c'est moi !

    Cette voix qui avait l'air tout à l'heure soulagée s'est muée en un murmure inquiet.

    -Sophie..?

    J'ai la gorge enrouée ; j'ai tenté ma chance :

    -Anna ?

    Elle a soupiré. Comme un ballon qui se dégonfle.

    -Sophie ! Ça fait des heures que tu ne réponds pas ! Tu m'as fout la frousse ! Vu l'état dans lequel on t'as ramenée hier, je me faisais un sang d'encre !

    Et tu n'es pas restée ? Pensée timide, pensée furtive.

    -En parlant d'hier...

    Son débit est rapide et je me demande si elle a vraiment entendu que je lui parlais.

    -D'ailleurs Vincent, t'imagines pas ce qu'il m'a dit ! Roooh et puis tu verrais les photos qu'on a ! Vaut mieux pas que ça tombe entre de mauvaises mains !

    Elle a pouffé de rire. 

    J'ai écarté le téléphone de mon oreille. Elle a vraiment une voix stridente. 

    J'ai repris mon courage en main et je me suis raclé bruyamment la gorge.

    -Anna ?

    J'ai soufflé.

    -En parlant d'hier...

    Elle a paru complètement paniqué.

    -Sophie ? Sophie ?? Qu'est-ce qui va pas ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

    J'ai regardé mes pieds avant de me lancer :

    -Je ne crains que ce soit à toi de me le dire...

     

    Maéli.


    2 commentaires
  • Je me suis réveillée ce matin, avec un rêve qui colle à la peau.

    Un visage derrière les paupières, et un murmure qui se perd dans le vent...

    Tu me rends folle, j'en deviens raisonnable

    Froissement des draps comme 

    des pétales

    douce et éphémère, ton image colle colle à mes veines

    Un pont est tombé des étoiles ; entre nos yeux 

    des gouttes d'eau dans la flaque, mirage et reflets, ta peau...

    Rouges à lèvres et dans mon miroir, dans mon regard j'ai vu la trace de tes mains ; le monde tourne tourne autour

    de tes deux prunelles

    qu'elle est belle, isabelle ; je sais plus quoi faire

    Je me noie dans les rêves et il revient sans cesse comme chaque nuit les étoiles s'allument, ton visage, dans le jour et dans le noir ; le monde s'est éteint et 

    ces mots sont dangereux si dangereux la dague de tes deux yeux s'est posée et je ne peux plus m'échapper

    Comme un vase tombé, éclaté en millions de poussières, mon coeur se relevait doucement...

    Il a pris le vent.

     

    Maéli

    Amésie avant mercredi ;)


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