• Je suis un peu perdue.

    Pour dire, je me sens naufragée.

    Mes journées sont remplies de sourire, de mes amis, de soleil, aussi ; mes journées défilent et je ne sais pas vers où je marche.

    Mon coeur est sac qui se traîne un peu. Il faut que je fasse du ménage. Il faut que je laisse tout ça sur le rivage, ça pèse trop lourd.

    Je suis une petite âme qui marche sur un fil, funambule qui fait des bulles ; j'ai éclaté en plein vol. J'aimerais bien, maintenant que c'est fait, que mon bateau s'est fracassé, que je n'ai plus que quelques cartes en poches, faire quelque chose de bien.

    Donner un sens, peut-être.

    Faire de ce qu'on appelle échec, une richesse.

    C'est un tournant que j'aimerais tailler en diamants.

    Je suis bousculée pour un rien, je suis une goutte d'eau sur la fenêtre, sur la toiture, le long de tes joues ; je suis un grain de beauté de bonheur de sable

    je m’effrite dans le vent et j'attends.

    J'ai un peu peur aussi, de ce qu'il y a devant.

    La route est longue et si courte, la porte vient de me claquer au nez, j'attends que d'autres ne s'ouvre. J'attends, sans boussole ni carte, à ce point de ralliement en mouvement ; j'ai ma bougie dans la main, j'attends, comme une luciole, on me voit mieux la nuit.

    J'ai ouvert les fenêtres et la véranda, le vent est entré sans s'essuyer les pieds, l'espoir aussi, n'a pas frappé, je croise les doigts pour qu'il ait dans ses pas l'amour ; la peur serre un peu mon coeur, le chemin est devant moi.

     

    Maéli


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  • Mon coeur est tombé en morceau sur les carreaux. 

    Le temps s'est suspendu ; ou il s'est emballée.

    Et il y avait sa voix au téléphone, "mais je me suis peut être trompée" et ce murmure en moi qui savait que non. Et toutes ces félicitations, ces "je savais que tu y arriverais", ces mots gentils ; tombés à l'eau 

    vous 

    vous 

    êtes aussi fourvoyés.

    Mais peu importe, j'y ai cru aussi fort que vous.

    J'ai prié tous les soirs, et vos murmures m'ont accompagnée sur ce chemin ; et je me suis échouée sur la plage, le port a fermé ses portes, ce soir. Il a été décidé que mon avenir n'irait pas là-bas.

    J'avais pourtant mis toutes les chances de mon côté.

    Maintenant il faut fermer les yeux et arrêter d'y penser. Se laisser porter.

    Le vent me trimballe un peu, j'ai fondu en larmes ; j'étais comme une poupée de chiffon qui doit se dire à haute voix ce qu'il faut qu'elle fasse, se préparer, se recomposer, ça va aller, mettre ses chaussures. Et puis après se répéter à haute voix "hold on", en boucle.

    Hein qu'on est des combattants, qu'on va pas se laisser abattre ; j'ai pas si mal mais c'est plus fort que moi je peux pas m'empêcher d'éclater en sanglots.

    J'ai donné le meilleur de moi-même dans tout ça.

    C'est dur, mama, c'est dur.

    Encore plus dur, que mon coeur se serre à l'idée que ceux que j'aime ont passé la porte, à l'idée que tout le monde est déçu avec moi, à l'idée que voilà, c'est terminé et que tout le monde est plus surpris que moi.

    J'aimerais dire que la vie est cruelle, ou trouver un coupable, mais je n'en veux à personne.

    Je ne comprends pas ce qui se passe, mama, et ça me fait mal.

     

    Maéli

    PS : J'ai tenté le concours de Sciences Po Paris. J'avais été admissible à l'oral et les résultats sont tombés, je ne suis pas prise.

    Voilà c'était ce qui me tenait à coeur l'année prochaine et que je m'étais engagée à dévoiler quand j'aurais les résultats.

    Je ne sais pas encore vraiment où je vais, du coup...

    Merci de votre soutien, surtout <3

    PPS : Je l'ai écrit le 23, mais impossible de le publier...


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  • Un doigt sur le piano...

    Le silence.

    Maman me répète que c'est les vacances, ma tête ajoute que le lycée est fini, le bac aussi. Mais mon coeur est ailleurs.

    L'été s'est envolé, l'été nous a été volé ; le soleil prend du repos.

    Mon coeur est ailleurs.

    J'ai des listes de dessins, de lectures, d'envies qui s'allongent à l'infini ; j'ai mon permis qui m'attend, impatient, tapotant sa montre à intervalles réguliers, et j'ai peur de me craquer. J'ai le temps qui galope et j'ai rendez-vous avec mon Destin demain.

    Je tremble un peu, à cette pensée.

    Je prendrai bien un verre d'eau, ou une tisane. Il fait chaud, un peu lourd, le ciel pèse sur nos épaules, et la pluie, d'un même sourire que le chat d'Alice nous promet que c'est pour bientôt.

    Mon coeur est ailleurs.

    On ira à l'opéra ? Et je finirai d'écrire ce roman ? Je ferai du yoga, je serai sapeur pompier, j'irai sur les routes de Rome ? Je jouerai de la guitare, dans ces ruelles, en été ; et de l'harmonica, quand le monde m'aura compressée si fort sous ses draps ?

    J'ai une valise pleine de rêves, avec moi. Demain pourrait me donner un coup de pouce. Ou tout faire éclater en sanglots.

    Mon coeur commence à s'en faire.

    En plus, j'ai dit au revoir, et pourtant, je ne sais pas si je les reverrais vraiment ; c'est étrange, bizarre, c'est la vie sur une toile qui m'échappe. Je veux bien encore quelques minutes avant de partir.

    Je veux bien un verre.

    Un truc qui me scotche sur ma chaise, qui me décolle d'ici. Un truc qui déchire les entrailles et qui provoque l'oubli.

    J'ai rendez-vous avec le Destin.

    J'ai envie d'y croire. J'ai si peur d'y croire. J'ai envie d'avoir confiance.  Oh mon Dieu.

    Je suis terrifiée.

     

    Maéli

    PS : definitely back ;)


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  • https://www.youtube.com/watch?v=Oou4p5mXOTY

     

    Salut toi, 

    Je navigue entre deux eaux et ma pirogue s'est égarée sur un rivage et ma pirogue a fait naufrage. Alors j'ai sorti mon crayon et mon parchemin pour coucher toutes ces pensées qui sont remontées à la surface ; là-bas, perdue, échouée, bousculée par tes mots.

    Le doute dort sous tes mots, le voilà qui vacille et je veux le voir trébucher, lui faire un bon coup de pied ; le tacler, l'envoyer voler par la fenêtre. Je veux lui claquer la porte au nez.

    A mon soleil, mon nénuphar ; mon verre d'eau à moitié plein, mon arc-en-ciel ; tu te souviens du temps que ça m'a pris pour te voir comme tu es, pour te regarder vraiment et voir les étoiles dans tes yeux et partout dans ton âme ?

    Alors que tu brillais comme un phare dans la nuit.

    Laissons, si tu veux bien, de côté ce que les gens pensent de toi, et ce que nous pensons qu'ils pensent. Laissons donc leurs regards, leur murmure, leur silence, leur indifférence, leur absence. Laissons-les aller ; parce qu'ils ne seront pas ceux qui te définiront.

    Quand j'ai lu tes mots, mon coeur s'est brisé ; comment une étoile peut-elle croire qu'elle n'est que moyenne ? Comment peut-elle rayer tous les adjectifs que j'ai mis sur sa peau, tous ceux que j'ai vu scintiller dans ses veines -belle, rêveuse, magique, intelligente, timide, drôle, incroyablement à l'écoute ?

    C'est trop facile d'être moyen. C'est trop facile de se limiter à ce que l'on croit que les gens voient en nous. C'est trop facile de dire moi je suis pas comme toi ; à moi ça n'arrivera pas.

    Ma lettre est culottée et ça me fait peur et pourtant j'ai envie de le hurler du haut de mon toit ; pourtant j'ai envie d'en couvrir les murs de ta chambre -ne le sont-ils pas déjà ?

    Mon nénuphar, ce n'est pas parce que personne ne t'as dit que tu était superbe et géniale que tu ne l'es pas. Si tu as besoin, je le dirais autant de fois qu'il le faut ; je pourrais le dire tous les jours, peindre des roses, te faire écouter des musiques.

    Ouvre tes yeux, mon petit coeur.

    La vie brille de partout, c'est juste qu'on lui dessine des nuages et qu'on reste assis entre les deux murs qu'on s'est construits qu'on ne voit même plus le soleil. On n'en voit plus le ciel, ni l'horizon, ni même la mer.

    C'est pour ça que ton bateau chavire, tu as oublié une chose toute simple, sur ta table de chevet : rien n'est impossible.

    Il y a autant de possibilités que d'idées.

    Si on réfléchit bien, tu pourrais faire tout ce que tu voudrais autant que tu peux être qui tu veux ; dis-moi qu'est-ce qui t'arrêtes, love ? La même chose que nous tous : toi-même.

    C'est intéressant et c'est là que ça prend l'eau.

    Je sais que tu crois que j'ai tort et pas moi, j'ai peur que ça te foute un coup au coeur, mais t'es splendide et bien plus que tous ces adjectifs que j'ai utilisé plus haut, mais si même toi t'y crois, comment tu pourrais vivre une vie à la hauteur de ta grandeur ? Et là, c'est mon coeur qui prend un coup. 

    Si tu me crois pas, regarde autour de toi. Comment tu expliques que parmi tous ces gamètes, ce soit toi qui soit arrivée là ? Comment tu m'expliques qu'on se soit heurtées, comme deux comètes, que j'ai vu la lumière en toi et tu as fait la même chose pour moi, que notre amitié soit aussi forte ?

    Comment tu expliques que les fleurs fleurissent et les oiseaux chantent, que le soleil n'ait jamais manqué un matin ? Que l'amour nous fasse perdre la tête, que sur 7 milliards de personnes autant de veinards trouvent leur paire, que je tienne encore debout ?

    J'appelle ça un miracle. Et je te promets que la vie n'aime pas être rationalisée -alors ne me contredis pas.

    Je voulais te rappeler, aussi, que les secondes chances existent, que c'est l'espoir qui nous porte en avant, plus haut, plus fort, qui fait que nous tenons debout ; qu'on avance sur un chemin où l'avenir est un incertain.

    Peut-être que la vie est capricieuse aime bien nous donner raison ; alors croire en elle et en ta chance t'aiderait peut-être à mettre les cartes dans ton camp. Probablement aussi qu'elle prend ce qu'on lui donne et le démultiplie ; probablement que nous sommes les artisans de notre existence.

    Et mon nénuphar, si jamais tu oublies tout ça, mon métier deviendra tantôt lampadaire, tantôt soleil, tantôt étoile, selon ton humeur, tu entendras mon murmure dans ton coeur, si tu fermes les yeux ; ça ira.

    Je viendrais frapper à ta porte pour te rappeler qu'on est tous des pépites, des pierres précieuses, qui dansent, réverbèrent la lumière et projettent tout ce qu'il y a en elle autour d'elles, comme une aura, que cela ne t'exclut pas ; que tu peux être le soleil, la lune ou les étoiles, c'est comme tu veux mais tu appartient aussi au monde des magiciens.

    Et si tu refuses de m'ouvrir, je chanterais sous ta fenêtre combien je t'aime, combien tu m'éblouis parfois, quand tu ris, combien je m'arrête souvent pour me dire et me rappeler que tu es wonderful ; c'est exactement ça, tu es un miracle

    et je suis la chanceuse qui t'as pour amie.

    Maintenant, si tu veux bien, crois-moi ; maintenant, si tu veux bien, balaye ces doutes et viens danser devant ce feu de bois sur la plage, avec moi.

     

    Maéli

    PS : Tu pourras toujours prétendre qu'il y a un biais parce que je t'aime. N'empêche.

     

    PPS : A vous tous, souvenez vous d'une chose : à quel point vous êtes merveilleux. Qui que vous soyez, quoi que vous ayez fait, ou que vous soyez, rien ne vous sera jamais impossible si vous y croyez et vous en donnez les moyens. Vous méritez le meilleur. Ne l'oubliez pas.


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  • J'ai fait un rêve, cette nuit.

    Et pour la première fois, quand je me suis réveillée, j'en avais le coeur serré.

    C'était paisible, c'était doux ; mon coeur était rempli de paix et, comme un vase, il débordait d'amour.

    J'ai fait un rêve, cette nuit.

    Je me souviens de ton regard, de tes yeux bleus ou marron, je me souviens de cette sensation ; de ta peau douce, et de cette phrase qui tournait en rond dans ma tête "je suis chanceuse, tellement chanceuse".

    C'était loin de tout ce que je connais, calme ; dans une bulle.

    Je me souviens de mon rire encore léger, qui faisait trembler ma cage thoracique.

    Je me souviens de ce murmure que je répétais encore et encore, "merci".

    J'ai fait un rêve, cette nuit.

    Et j'aurais rêver pouvoir y retourner.

    Et je crois que j'en suis prisonnière.

     

    Maéli

    PS : Désolée avec le bac tout ça je n'étais pas chez moi :3


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  • "Multiplied", Needtobreathe

     

    Les mots s'échappent sous ma plume, sa pointe gratte le papier s'amuse à jouer les feux d'artifices, les pointes d'épée ; tranche le parchemin

    Je frissonne sous la pluie.

    Le parapluie tourbillonne un peu, et le vent retombe ; c'est la toupie sous la pluie

    Le soleil s'étire, là bas derrière les nuages, cachés, encore une fois derrière ces toiles de fumées, ces gribouillis de peinture au couteau

    J'ai des rêves pleins la peau ; des rêves qui battent encore dans mes veines 

    quand le jour vient me chercher, avec l'aube et la rosée.

    Les montagnes défilent derrière mes paupières et je rêve d'ailleurs, la tête dans mes bouquins entre les guerres et les problèmes du monde ; les mots s'impriment dans mon crâne, pour que je puisse tout recoucher, un matin, quand tout sera remonté à la surface avec la pression

    comme si la vie se résumait aux exams et à l'argent ;

    j'veux bien plus que ça et j'arrêterai pas de courir tant que je brûlerais pas de ce bonheur que rien ni personne ne peut vous retirer, qui même nue, danse sur la peau

    Je rêve de journées sans horizons et de mots sans rivages ; alors je noircis mes pages. En attendant. Le parapluie frétille, dehors, le voilà qui trottine, qui vacille, qui chavire, et qui s'ouvre, petit abri sous la pluie.

     

    Maéli

    PS : la suite de "Passé" avant dimanche (désolée, les révisions du bac m'ont complètement absorbée ces derniers jours)


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