• Chaque jour les assauts de la fatigue se font plus cruels.

    Les idées crépitent sous le tapis ; elles me réveillent, je me sens électrique

    une ampoule s'allume et je tire sur le fil ; c'est la bibliothèque qui dégringole. Mes idées sont un casse tête, un vrai labyrinthe, on se pose des problèmes, des équations, on rencontre des murs, on fait demi-tour on résout tout, on prend des détours, on raye le point de départ

    C'est incroyable je me sens vivante sous le faisceau de l'inspiration.

    Elle bout bout dans toute mon âme, je vais exploser ; je ferais office de feux d'artifices, pour un soir.

    Je suis une bouilloire sans soupape, une pile électrique ; une fois qu'une idée a mis le pied dans la porte, elle est entrée et c'est terminée pour moi. Je ne dormirais pas.

    L'inspiration me tient dans sa main.

    Elle ne me laissera sur le rivage qu'une fois que tout sera terminé. Que c'est bon de se sentir vivant.

     

    Maéli


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  • Je ne vous oublie pas, seul internet me fait faux bond ; parfois, si souvent.

    Mes crayons me manquent ; ils se sont tus, sur mon bureau. Parfois ils écrivent, mais s'arrêtent. Ils ne veulent rien savoir. Ils attendent un nouveau jour.

    Ils dessinent, parlent de mes cours, de tous ces mots qu'il faut rentrer, de toutes ces lettres ; ils dansent dans d'autres langues. Ils me charrient, on se taquine ; mais ils me disent pas de poésie aujourd'hui, pas de roman non plus.

    Je regarde le bout de mes pieds ; j'aimerais bien avancer un peu dans l'aventure.

    Autre chose m'attend, et tape impatiemment du pied : mes cours. Mes crayons me promettent un dessin et je retourne me cacher dans un dictionnaire.

    On se croise parfois dans les couloirs, on se manque, on n'échange pas vraiment de regard ; l'absence est violente mais les transitions font que l'on oublie tout dans le tourbillon du nouveau.

    Je voudrais leur crier que je ne veux pas m'oublier.

    Mais je voudrai leur crier que les mots brûlent sous ma peau, qu'ils sont mon souffle, ma liberté, mon pilier mon éternité ; mon rosaire mon vitrail mon bouclier mon paravent mon soleil et ma pluie ; mon aube et ma nuit, qu'ils sont pour moi

    comme un coeur qui bat.

     

    Maéli


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  • C'est incroyable ; les mots tombent sous mes pas, les châteaux de cartes s'effondrent, en un souffle ; 

    il a fallu d'un soupir

    pour que le jour renaisse.

    Qui nous a raconté que nous étions seuls ? J'aimerais rire ; j'aimerais que l'on en finisse avec ces contes qui s'effritent dans le vent.

    Ça me ferait plaisir si on leur disait pour ce monsieur pressé qui s'est arrêté pour me donner le chemin sans que je ne lui demande rien, si on parlait de cette femme qui m'a proposé de lui passer devant, et de ce garçon qui m'a demandé si ça allait, si je comprenais.

    Ça me ferait chaud au coeur si on ajoutait à ces discours vrais que le métro c'est la pauvreté ; c'est la saleté et c'est bondé ; mais c'est aussi ce monsieur qui m'a arrêté pour me proposer de l'aide pour mon cours,c'est aussi ces touristes émerveillés, c'est aussi un train sous la terre et ça a quelque chose de magique, non ?

    Ça me ferait sourire qu'on leur raconte qu'au fond, tout n'est qu'une question de point de vue, d'état d'esprit, de temps, aussi et d'effet miroir ; que tout dépend.

    Qu'on leur dise pour une fois : vous avez les cartes en mains.

    Qu'au lieu de faire naître la peur, on leur murmure que la vie peut être magnifique, incroyable, magique. 

    Un vrai miracle.

    Je ne sais pas à qui dire merci pour ce qui m'arrive. Mais en plein milieu de Paris ; dans la grisaille, la brume quotidienne, le noir et le béton, c'est Noël tous les jours chez moi.

     

    Venez donc partager un bout de mon paradis.

    Merci.

     

    Maéli


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  • La vie bat son plein, la vie bat en son sein ; la musique ne fait que commencer et elle détonne déjà, des tâches de couleur naissent de partout, les lampadaires s'allument, d'un coup, comme des bougies comme des spots comme des allumettes

    C'est incroyable comme tout s'imbrique

    Le monde tourne autour de moi, et je ne suis pas tout va trop vite, les voitures passent et roulent dans les flaques ; je n'ai jamais eu le rythme dans la peau

    Tout dégringole des étagères et puis tout s'envole ; la vie solitaire est un yoyo, un parc d'attraction et quand on patauge, il faut s'accrocher

    aux gens qui nous entourent

    Comme c'est étrange, seul au monde, seul dans le monde et pourtant tout autour les gens défilent, ce qui me manque, c'est un peu d'amour à partager, une paire de bras dans laquelle se jeter, des doudous, pour le soir, en cas de froid

    Quelqu'un pour un café ? Le monde tourne pas rond, je prendrai bien une pause, j'aurais dû y penser, avant de me jeter à coeur perdu dans la vie ; on va construire des châteaux avec des mots

     

    Maéli

    Un texte un peu sans queue ni tête, un texte un peu comme ce qui se passe à l'intérieur de moi ; il faut trouver ses marques


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  • Paris.

    Paris aux mille histoires, aux mille dorures ; Paris qui vous prend et qui vous jette sur l'autre rive. Paris au hasard des rues qui se coupent, se recoupent, se ressemblent et s'assemblent, aux rues qui n'en finissent pas.

    Paris aux rues sales, au bruit constant, à la chaleur étouffante ou la grisaille automnale ; Paris ton métro qui nous aspire et nous rejette, quelques mètres plus loin, après nous avoir arraché de la sueur.

    Paris sous mes pieds, Paris comme un coeur qui bat, Paris voilé ; le jour se lève pour ceux qui apprennent à marcher sans savoir où aller et qui tombent sur des trésors.

    Paris tes musées, tes quartiers, tes étrangers, tes églises, tes châteaux ; Paris tu m'en mets plein les yeux. Des petites étoiles scintillent encore dans mes prunelles.

    Paris qui te fait te sentir tout petit, mal habillé, provincial ; Paris si surprenant et si grand... Paris si différent, qui fait l'important et qui t'ouvre ses portes, sans un regard pour le reste.

    Paris dont on tombe amoureux. Pas une fois ni deux ; mais chaque fois qu'on le traverse avec l'esprit qui gambade.

    Paris toujours pressé, Paris tu m'as pris et j'attends que tu m'emmènes voir la mer, 

     

    Maéli


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  • C'est là, un peu partout, ça vous serre les tripes, ça vous déboussole ; ça vous éprouve, ça vous laisse un peu bredouille.

    L'incertitude, la solitude, le monde, grand ouvert qui ne paraît n'être qu'un trou, au-devant de nos pieds.

    L'isolement, aussi, joue un peu comme un mur, à cache cache.

    Le doute, plante ses graines et attend patiemment devant le coin de terre que cela pousse ; lui en est certain.

    Comme c'est étrange d'être lancé dans la vie, sans pour autant qu'elle nous prenne ; de rester un peu en marge mi-acteur mi-spectateur. De jouer aux échecs sans adversaires. De voir l'avenir arriver mais qu'il reste encore flou.

    Marcher au hasard des rues et se rendre compte que nos pieds nous ont retrouvé ; marcher sans savoir où aller.

    C'est étrange, mettre les pieds dans un monde qui ne nous regarde même pas ; mettre les pieds en terre étrangère, ne plus se sentir à la maison.

    Avoir conscience que nous choisissons, sans cesse ; et pour tout.

    Se sentir perdu, et vouloir rentrer ; rentrer. Serrer dans les bras ceux qu'on aime, entendre leur voix et pourtant rien ne sera plus jamais pareil.

    Simplement pouvoir parler à quelqu'un que l'on connaît, juste lui parler. Ou alors même le prendre dans ses bras. Qui nous a dit que tout cela nous manquerait ?

    La liberté. Waouh. Qu'elle est grisante mais qu'elle peut être terrifiante. C'est étrange.

     

    Maéli


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