• J'ai ri à en éclater les bulles d'angoisse, hier soir ; j'ai ri à en envoyer tout le reste au placard. J'ai ri à en revenir à cet état de bien être ; cet état de plénitude, celui où on a un radiateur dans la cage thoracique.

    Tu sais que rien n'est stable, que je m'emballe si vite ; et que je fais machine arrière. Que le temps marche trop vite pour moi -ses jambes, là est le problème, ses jambes. Il fait trois pas quand j'en fais un.

    Mais hier soir, j'étais entourée de presque inconnus, cette senteur de caramel sur la langue ; et je me suis souvenue que rien n'est perdu. J'ai réalisé que tout était à écrire et que nous deux, c'est une opportunité parmi des milliers, et qu'après tout, nous ne sommes qu'un choix parmi des 

    milliards

    Tu sais que si j'ose pas avancer, c'est parce que l'amour est une responsabilité.

    J'veux pas tout faire foirer. J'veux pas écraser ton cœur sur un mur ;

    je veux pas dire un jour je t'aime et que le lendemain soit différent. J'veux pas de tes bras si je dois passer des jours sans toi, je veux pas qu'en cas de naufrage tu prennes le large ; oh je suis égoïste, hein ?

    Je veux pas que tu me fasses des promesses que tu peux pas tenir ; je veux pas la Lune ni Mars je veux pas le bout du monde, je veux nos deux ailes de papillon allongés dans l'herbe, je veux me faire battre aux échecs et regarder les tortues ; je veux rêver, m’asseoir en chaussettes sur les bancs, que tu me montres tes livres qui datent de deux cents ans, 

    je veux nourrir les fourmis à la confiture, te montrer comment marche ton four rater mon train te dire que je m'en vais mais en fait rester ; je veux

    rire aux éclats, que tu refasses cette tête-là

    je veux, te choisir toi.

     

    Maéli


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  • Je suis tombée de mon lit ce matin. J'y aurais bien creusé un trou pour m'y enterrer. C'est la radio qui m'a réveillée ; la radio et les nouvelles.

    Il y a des choses que j'avais prises pour acquises et qui sont tombées des étagères ; la Terre tourne autour du soleil, les Etats Unis sont une démocratie, et jamais ils ne se lèveront contre nous 

    parce que nous sommes aussi libres qu'eux

    et jamais ils ne fermeront les portes

    parce qu'ils sont une terre sans couleur ni condition

    Je me suis sentie comme un matin de 14 en Amérique, avec ces gamins et leurs journaux qui crient dans les rues "L'Allemagne a déclaré la guerre à la France", avec cette frénésie ; je me suis sentie comme en 14 en France "l'Allemagne a envahi la Belgique", avec ces visages atterrés

    la guerre viendra donc jusqu'à nous ?

    Je me suis réveillée et j'aurais aimé me recoucher.

    Je veux pas entendre parler politique. Je veux pas entendre dire qu'ils ont choisi la discorde la haine le sexisme et j'en passe à ; à quoi ? A moins pire, peut-être.

    L'espoir a chancelé.

    Il s'est réfugié au fond d'un tiroir.

    Je veux pas me dire que ça a touché plus de monde que les gens qui meurent à nos portes ; en espérant l'El Dorado et en quittant l'enfer.

    Je veux pas d'un monde comme ça.

    Un voile est tombé sur le monde ; il faut y percer les étoiles, à coup d'amour et d'espoir. 

    Je veux pas me dire qu'il peut appuyer sur un bouton qui pourra rayer un, eux, trois pays de la carte ; je veux pas penser à ce qui pourrait arriver chez moi, dans six mois. Je veux croire que les hommes apprennent des erreurs des autres.

    Je veux croire qu'on pourra tous vivre en paix, un jour ; unis

     

    Maéli

    Désolé pour l'article à caractère un peu politique, mais j'en avais besoin...


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  • "Unsteady", X ambassadors

    ou "Not today", Imagine Dragons

     

    Il a plu aujourd'hui. Et puis il a neigé, aussi. Sous les toits, quand la nuit ne s'est pas encore vraiment diluée, de la fenêtre, j'ai vu les flocons tourbillonner dans le ciel. Chez toi aussi ?

    Je ne sentais pas mon nez, et je riais seule en essayant de le bouger, en me disant que peut-être tu pourrais le réchauffer.

    Mon cœur battant est dans la paume de tes mains.

    Je suis tombée en haut d'un immeuble, hier.

    On jouait à cache-cache dans les prés, et tu as ouvert tes mains, et il s'en est envolé ; le soir, il s'est blotti contre les rides à l'intérieur, tu sais, celles qui disent ton avenir.

    Ma prison dorée a volé en éclats.

    Tu comprends ? 

    Cette fois, c'est différent. Et pourtant, je traîne avec moi mes peurs mes angoisses mes fantômes et je t'ai éclaboussé le visage avec ; j'ai ouvert mon sac, et j'ai vu des blessures qui étaient restées muettes jusque là.

    Tu comprends 

    que je suis qu'un oisillon qui sait pas voler, qu'une poupée en bas des escaliers, qu'un cristal qui peut se briser à tout moment ; tu comprends que je suis pas stable vulnérable fragile exigeante sensible et que je pense trop pour mon propre bien 

    que je n'oublie pas que je suis un livre ouvert qui se referme parfois d'un coup ; que je suis loin d'être parfaite, que je me bats comme une lionne mais ça fait pas de moi une guerrière

                        ?

                                        il y a erreur sur la personne, tu t'es trompé de fichier word, tu peux pas m'aimer comme je suis ; tu peux pas ne pas t'être enfui, comme tout les autres.

                                                                   je veux pas m'planter. Pas encore une fois. J'ai une trouille monstre pour mon cœur. Tu comprends ? La dernière fois il m'a dit je t'aime et il est parti sans rien dire et la fois d'avant je l'aimais et je l'ai quitté.

    Je me sens comme un biscuit émietté, parfois.

    Je me sens comme une succession de cœurs brisés, parfois.

                                                                                     je veux pas te briser le cœur je veux pas tout faire foirer, je veux pas recommencer comme avec le dernier ; et pourtant quand je t'ai vu partir, ce jour-là, quand je t'ai vu partir sans te retourner, mon cœur s'est brisé et je me suis dit que je ne pouvais pas te laisser t'en aller ; quand je t'ai vu partir ce jour-là et que je suis restée plantée-là, mon cœur a chaviré 

                                                                                                    parce que je ne le savais pas

    mais 

                                    c'e s t  a v  e c   t o  i   q u  e   j e   v e  u x    ê   t   r   e.

     

     Dis-moi qu'il n'est pas trop tard, dis-moi que tu ne t'en es pas vraiment allé, parce que tu es revenu, n'est-ce pas ?

     

    Ps : Pardonne-moi si j'ai agi comme si j'étais la seule à être fragile.

    Pardonne-moi si je te rends dingue.

     

    Maéli

    Quand la vie vous donne une chance de vous rattraper et que vous êtes encore aveugle, vous faites la troisième.


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  • https://www.youtube.com/watch?v=DMg8LwfXdyc

     

    Mon cœur a claqué la porte et s'en est allé.

    Il m'a crié dessus. Il m'a dit :

    tu vas tout foutre en l'air encore une fois !

    Il a pincé le bout de mes blessures encore ouvertes mes blessures que je savais pas là et il a tiré, comme s'il voulait déchirer le ciel ; et je ne suis plus qu'un morceau de papier qui se noie dans une mare de café.

    Où est le pire : que j'appelle à l'aide et que tu ne répondes pas ou ses promesses que tu ne tiens pas ?

    Je me lacère le cœur à coup de doutes et d'incertitudes.

    Quand il a claqué la porte, il a fait tomber le chandelier et les miroirs et les fenêtres se sont brisées ; les murs vibrent encore. Et je tremble, assise sur le carrelage, les bras autour des genoux, à me balancer d'avant en arrière comme une perdue.

    Il faudra te dire combien de fois ? Que je ne suis que le cristal que mamie a mis précieusement sur sa table de chevet, que je suis une bulle de savon, que je suis trop fragile, que je suis une feuille dans le vent ; 

    que je suis si vulnérable ?

    qui n'attend qu'un coup dans le pied de la table, qu'un accident pour heurter le sol

    Et tu me dis que tu seras toujours là et le monde s'écroule et tu ne réponds pas ; et tu me dis que tu m'aimes et je te dis que j'ai peur et je cherche une mer où poser mon ancre et ton port a fermé les portes

    et je suis à la dérive et je suis à la merci des tempêtes des marées et des ouragans et ton silence se la joue insolemment ;

    et ma tête tient le coup comme elle peut mais le travail me prend et il ne donne pas en retour, et je deviens dingue je deviens dingue et tu t'enferres dans le silence.

    Je cherche un pilier pour me reposer, juste le temps d'un souffle

    mais si tu n'es pas là...

    A quoi bon ?

     

    Maéli


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  • Le monde tourne pas rond dans ma tête. Il me glisse entre les doigts, vous comprenez ?

    Les étoiles grelottent là-haut dans le ciel ; il était à Brussels, elle était avec lui. Je pers la boule, vous comprenez ?

    Je joue à ni oui ni non, à la marelle dans laquelle on peut tomber du ciel ; je sais pas où on va. Tous les deux, je veux dire.

    Mon cœur me joue des tours.

    Il se joue de moi il me tombe dans les bras ; trois p'tits tours et puis s'en va. Quelque part, y a bien un murmure qui doit chercher à se faire entendre sous ce brouhaha, non ? 

    Quelque part, il doit bien y avoir une boussole cachée sous ce tas de brindilles ?

    Quelque part, quelqu'un doit bien avoir la vue claire ? 

    Je suis aveuglée, aveuglée...

    Le ciel de l'hiver me tend les bras et j'aimerais m'y jeter ; me laisser réconforter par l'azur, une fois pour toutes. 

    Je voudrais cogner ma tête contre un mur et ce cœur insolent qui parade ; et ces pensées qui vont de droite à gauche sans réellement avoir de direction. Un GPS pour celles qui se sont perdues sous mon crâne, ça existe ?

    S'il pouvait faire ce qu'il disait... Alors je pourrais ouvrir les portes et faire tomber les rideaux ; la lumière entre par les fissures et je me fracture. Poupée russe qui dégringole les escaliers. 

    J'ai la tête à l'envers.

    Et le téléphone a sonné. Ma louve a ramené la paix dans la plaine. 

    Voilà que mes pensées et mes peurs sont au placard. Il n'est pas trop tard.

     

    Maéli

    Bonne soirée <3

     


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  • Va et viens dans un soir d'automne, la nuit fredonne 

    sur un air de Mozart, dans un champ à part ; 

    j'ai fait un pas chassé, chassé croisé ; le bonheur est à deux pas

    passe partout pas sans moi dans nos ruelles sur les passerelles, le bonheur est dans nos cœurs 

    dans tes prunelles à peines éveillées 

     

    Tu t'es couvert de fourrure, réchauffe mon cœur, et celui d'un passant ; je mendie les sourires les bons souvenirs

    Le monde s'égrène comme un inconnu anonyme, le temps tape du pied, l'horloge n'est pas à l'heure, l'horloge court toujours et sans cesse

    son but se déplace avec elle.

    L'insensée recommence sans cesse  la même valse ; matin midi soir ; je t'aime un peu pas beaucoup à la folie 

    à en mourir.

     

    Le froid de l'hiver fume dans l'air, le froid de l'hiver a fermé les portes des maisons, ravivé les flammes et endormi les esprits ; semons nos graines, qu'elles germent au printemps.

    Est-on jamais libre du passé ?

    Je croyais t'avoir oublié.

    Maman me dit ne t'en fais pas, rien n'est stable, tout s'en va ; seul l'amour du monde seul l'amour d'un monde chante dans mon cœur. J'ai un soleil en moi et tu as le même chez toi ; le monde n'est que décombres ; on bom

    barde nos frères de partout ; on les tue on les massacre on les refuse on leur ferme les portes on les insulte on leur gueule dessus on ne fait rien on regarde on ignore ; on les accuse des maux du monde, on les récuse les convoque au tribunal 

    parce qu'il faut des responsables, il nous faut la faute ; il nous faut se laver les mains de tout ce qui détruit nos cœurs

    et pourtant et pourtant l'espoir est partout.

     

    Ne laissons pas les blessures que l'on inflige et qui nous rongent, comme la javel ; et qui nous brûlent et qui nous démangent ; ne laissons pas leur empire se faire et nous consumer. 

    Brandissons les torches.

    Nous sommes aujourd'hui et demain.

    Tout reste à écrire.

     

    Maéli


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