• The Gardener and the tree, « Sealight »

     

    Et l’automne a posé son empire sur ce monde à peine éveillé.

    Mes yeux papillonnent et jouent à saute moutons sur ce qui m’entoure ; les arbres dénudés, les gens un peu pressés, les bâtiments. Toutes ces choses qui sont les mêmes qu’hier mais qui me paraissent à des milliers de kilomètres.  

    Je brille, tout là-haut dans le froid, auprès d’un soleil ; dans les bras du bonheur.

    Tu veux partir avec moi ?

    Tes mots résonnent encore dans mes cellules et tout paraît tourbillonner. On dirait qu’on a posé des paillettes sur mon regard, que dans ma cage thoracique brûle ce feu de la Saint Jean, ce feu de nos espoirs nos bonheurs et nos passions ; je me sens comme une pile électrique.

    Si seulement je pouvais voir le monde avec ces yeux plus souvent…

    Je suis dans un ailleurs superposé au monde, je suis avec les passants, dans le métro ou à la fac ; mais, après un pas chassé, tout a pris une autre couleur. Mon cœur est à l’heure de la grâce, comme on dit, sur la pendule, il y a écrit merci à chaque seconde ; un murmure et un cri à la fois.

    L’amour. Cette folie.

    L’amour. Qui grandit.

    Jusqu’au jour où tout nous échappe, l’échelle pour le ciel est un jeu dangereux ; la saveur des nuages est d’une douceur indescriptible et le bonheur d’être libre à deux… Je ferme les yeux. L’ineffable.

    C’est étrange ce sentiment qui nous vient de nulle part ; qui y aurait cru ? Cette fleur que nous fait la vie ; cueillons-là, cueillons-là, je t’en prie, avant qu’il ne soit trop tard.

    Entends-tu ce bruissement que fais mon monde intérieur, ce froissement de tissu, presque imperceptible ; entends-tu ce murmure qui bat consciencieusement, une virgule seize fois par seconde exactement et qui ne demande qu’une chose : ta présence.

    Quelle violence dans les sentiments ; le manque et puis la fusion de l’instant et de ta chaleur ; l’angoisse et le Ciel.

    Je devrais étudier, n’est-ce pas ? Je devrais enfermer mon cerveau dans toutes ces dates et ces convergences de faits –économiques, sociologiques, politiques et culturels- mais aussi retenir tous ces mots dans un alphabet qui danse sous mes yeux et se dérobe ; mais tout paraît n’être soudain que poussières.

    Poussières. Car la vraie lumière est logée entre nos deux prunelles qui se croisent ; car la vraie lumière sommeille dans le cœur des gens.

     

    Oh mon cœur, qu’as-tu donc fais de moi ?

     

    Maéli 


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  • C’est incroyable cette manie que j’ai de perdre pied. Je devrais rester concentrée.

    Mais une partie de moi n’est pas là ; ailleurs. Avec toi, peut-être.

    Je marche sous la pluie et je me refuse à ouvrir mon parapluie. J’ai toujours aimé la pluie.

    Je m’en veux un peu, je crois, d’avoir mis tant d’espoir dans le fait de te revoir. J’ai le cœur un peu lourd d’avoir plané autant de temps ; j’ai le cœur qui fait du rase-moquette après s’être perdu dans la galaxie de tes yeux.

    T’en fais trop, décidément.

    Je retourne à mes cours, il faut stabiloter, retenir des dates et surtout, tenir en laisse ces pensées qui n’ont qu’une seule direction : toi. Je me rends dingue.

    Et à nouveau, je suis à l’abri de ton parapluie, à rire ; et j’en oublie tout ce que je voulais te dire et le sablier s’est retourné avant même que je n’ai songé à l’arrêter.

    Alors je marche et je laisse le ciel me mouiller, parce que ça me rend vivante, parfois. J’ai un sourire qui va de Tokyo à Manchester et pour autant, j’aurais aimé que tu franchisses la distance entre nos deux corps. Tu n’avais même pas un pas à faire.

    Dis-moi qu’est-ce qui fait qu’une histoire marche et pas l’autre ?

    Un pas. Si peu.

    Mais je savais, au moment de partir que je naviguais sur une autre planète ; dès l’instant où ces mots ont franchi mon atmosphère je suis amoureuse, j’ai quitté Terre. L’amour m’a toujours fait l’effet d’une drogue.

    L’amour a toujours été mon passeport pour un ailleurs. Mon excuse pour gambader parmi les étoiles. Mon prétexte pour m’élever au-dessus de la réalité.

    Mes pieds doucement heurtent le goudron et je me décide à m’abriter. La pluie sur mes joues a rafraichi mes pensées. J’ai une soudaine envie de danser sous la pluie.

    Mon cœur se serre un peu, pourquoi est-ce que je suis autant obsédée par cette peur de faire un faux pas ?

     

    Mais cette fois il ne s’agit pas d’un fantôme, ni même de quelque chose qui a grandi dans ma tête, cette fois il s’agit de toi. Et j’aimerais vraiment que ça devienne réalité.

     

    Maéli 


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  • Les yeux vides, j’ai fixé mon fond d’écran. On avait l’air si heureuses et si jeunes. Où est donc passé cette étoile dans nos yeux ? Où s’est donc envolée notre complicité ?

    Il fut un temps où l’on pouvait t’approcher, où tu ne fuyais pas le contact ; où l’on pouvait rire à l’unisson, si bien qu’on nous à surnommées les IPHONE, tu te souviens ?

    Il fut un temps où tu ne faisais rien sans moi et moi rien sans toi, un temps où tu partageais ma chambre et mes secrets ; et je sais bien que je ne suis pas parfaite, que j’ai volé menti été en colère et qu’en grandissant je t’ai fermé la porte.

    Et je sais bien que l’on n’efface pas le passé. Que je ne pourrais pas franchir tes limites à ta place.

    Mais j’ai fixé ce fond d’écran avec les pensées qui filaient dans l’autoroute de mon cerveau. Mes émotions aussi, se sont crues au cirque. Représentation générale dans mon intérieur.

    J’ai eu une envie folle, comme je n’en avais pas eu auparavant de t’appeler et de tout te raconter, petite sœur.

    Perdue au milieu des couvertures, je viens tout juste de refermer ce bouquin. As-tu déjà eu l’impression de voir qui tu es se refléter à l’intérieur de petites lettres qui forment des petits êtres ?

    On rêve de grandeur mais on est même pas capable de se dire en face ce qu’on veut vraiment. Et si un jour ça s’échappe du volcan, oh, chérie, que la peur nous prend aux tripes ; et qui mériterait donc tout cet or ?

    La musique à fond dans les oreilles, je déraille. Il me faut les bonnes notes pour laisser rugir ce tigre en moi que j’ai affamé pendant des jours.

    Tu sais quoi, ce tigre, c’est moi-même.

    Je souris à ces mots mais cet animal voudrait sortir les griffes et les crocs, déchirer cette cage thoracique et cette angoisse qui lui sert de prison. Je voudrais saluer la peur, qui fait si bien son boulot ; me tenir la bride.

    Et cette fois, c’est U2 qui résonne. J’aurais aimé te parler de tout ça, et c’est maintenant que je découvre ce que je veux te dire ; c’est maintenant que ça me traverse que je voudrais t’ouvrir mon cœur, petite sœur.

    U2 ce sont ces deux amours qui se sont croisés, celui de mon ex et celui qui m’a envolé au-delà de l’horizon. Avec ou sans toi. Tu ne peux pas le savoir, toi ; de tous ces fantômes que j’ai cachés sous les draps, aucun n’a recouvré sa réalité.

    Je l’ai quitté ; un autre m’a donné la Lune. Je lui ai donné mon cœur ; et sur une plage déserte, au milieu de nulle part, alors que j’avais parcouru plus de deux cent kilomètres pour quelques fugaces instants, il l’a posé sur la plage. Dans une bouteille qui n’a plus jamais retrouvé le rivage.

    Dis-moi, parfois ils te parlent d’amour ?

    Je sais que toi aussi, parfois tu restes éveillée, tard le soir. Il m’arrive de sortir de ma chambre, sur le rebord de la fenêtre pour parler aux étoiles ; cela calme mon cœur, la nuit est si douce, le vent comme une caresse et il existe bien quelques anges ici-bas pour veiller sur ces désirs égarés et sur ce cœur aux tendances suicidaires.

    Que fais-tu quand tu ne trouves pas le sommeil ?

    Quand même Morphée te refuse l’entrée de son royaume, et que la seule présence qu’il te reste est celle des souvenirs ?

    Je fronce les sourcils. Remet mes lunettes. Mes doigts n’arrivent pas à s’arrêter. Mon tigre grogne. Il n’a pas eu à manger ce soir non plus. Je m’étire la colonne vertébrale. Change la musique et m’arrête sur nos deux visages rayonnants.

    J’ai beaucoup regardé derrière mais j’aimerais poser mes yeux sur l’horizon.

    J’aurais aimé te dire à quel point je suis effrayée ; par qui je suis par ce qui m’arrive. J’ai pris l’habitude de fixer mon regard sur les étoiles et tomber dans les premiers trous.

    Je ricane. La peur se la joue rationnelle. Ça ne tient pas debout.

    J’aurais aimé te dire que je suis effrayée, je suis tombée amoureuse, presque sans le vouloir ; je suis tombée amoureuse. J’ai l’impression qu’il faudrait me l’écrire encore et encore pour y croire et puis aussi, pour chasser les larmes.

    Tu sais comment je suis dans ces cas-là, je décolle et j’ai plus les pieds sur terre. On sait comment ça a tourné : quelque chose, dans cet instant où l’amour m’embrasse les fait tourner le dos et disparaître.

    Les hommes ne sont que fumée.

    Je me sens éveillée à nouveau, j’aimerais laisser aller mon cœur à ces rêves d’envol, car il saura battre des ailes ; il s’est tant de fois crashé qu’il sera un pro un jour. On sait que tout ça n’est pas encore devenu réalité.

    Et je suis là à répondre à ces messages, à donner des conseils et à faire des plans sur la comète ; et je suis là, comme quand j’avais encore douze ans à rêver d’un baiser.

    Je pense à lui, je pense à nous. Je pense trop, n’est-ce pas ?

    Je pense à nos petites infidélités qu’on se fait à nous-mêmes ; à ces choses qu’on repousse à plus tard, ces choses qu’on ne fait jamais, ou celles qu’on ne fait pas car les choses sont ainsi.

    Qu’est-ce que le courage après tout ?

    Je soupire, le cœur un peu lourd. Il y a une moi qui, deux ans plus tôt n’aurait pas regardé où elle mettait les pieds et qui aurait sauté, pieds et poings liés s’il le faut, dans l’amour. Parce que c’est ce qui rend vivant, n’est-ce pas ?

    Depuis quand j’ai laissé ce tigre enchainé en moi ?

     

    J’ai pensé à toi petite sœur, parce que quelque chose me dit que tu as un don pour réparer ce qui est brisé ; et puis mon cœur n’a pas oublié qu’au fond, tu as le dernier mot.  Je savais que tu pourrais m’aider.

     

    Maéli


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  • https://www.youtube.com/watch?v=CR-Gz3FvxnQ

     

    L’automne frissonne au-dehors.

    J’ai comme un poids dans la cage thoracique. Le froid s’installe ; il regarde, avec ses petites mimiques supérieures l’empire de la nuit s’étendre sur la campagne.

    Les feuilles sont rouges, jaunes ou vertes ; envolées ou marron. Elles tapissent le sol. On dirait le miroir de mes émotions.

    Mes doigts se baladent sur le clavier, mais mon cœur est ailleurs. Mon regard s’égare, les yeux fixés sur la fenêtre ; mais je voudrais voir à des centaines de kilomètres, mais je voudrais sentir ta chaleur ; voir ton cœur.

    J’ai encore chaud de la tisane que j’ai bue, mon radiateur intérieur. Le silence en moi s’étire. J’arrive pas à me concentrer, je commence quelque chose puis quelque chose d’autre encore, sans jamais terminer.

    J’allumerai bien une bougie ; un murmure posé dans l’espace.

    Le gramophone tourne et sa voix plaintive s’étire dans l’air, pareille à un chat qui sort de son sommeil ; on entend ses os craquer parmi le silence. La note se pose, en équilibre ; la voilà qui esquisse un pas, avec une douleur pour cavalière.

    Celle que font des petites aiguilles qu’on enfonce et qu’on retire ; des petits picotements.

    Celle de l’espoir qui s’affaisse, le temps d’un instant.

    Un frisson descend le long de ma colonne vertébrale.

    Mon cœur est ailleurs. Il se rêve en ta compagnie, je crois. Mes rêves s’éparpillent sous mes doigts encore pleins de peinture.

    Maman passe dans le couloir et le parquet craque. Elle descend les marches. Je me sens égarée. Papa rentre du jardin, il a réparé le cabanon.

    Il parait que j’ai du talent. Que mes rêves sont là, à portée de main. J’en rêve si fort que j’ai peur qu’ils ne s’évaporent ; mais il me suffit d’un rien pour vaciller et la maison qu’on croyait solide s’effondre, dans un silence.

    Je m’effraie moi-même, à détruire toute seule l’espoir ; à contre courant de ce que je veux vraiment. Mes mots saignent sur la feuille ; pixel derrière mon écran.

    Il parait qu’il faut faire une chose après l’autre, et les tambours succèdent à la guitare, sa voix s’élève, s’élève et la voilà qui rechute et je me demande comment ce chanteur est-il allé au bout de son rêve ?

    Je n’ose plus dire que tu me manques ; je tremble un peu, à l’intérieur de moi, maintenant que je sais ce que j’avais caché sous les draps.

    Cette voix se mêle à l’automne et mes émotions remontent à la surface. Ce manque de confiance, ce manque de toi, ce besoin d’amour ; mes peurs se battent avec ce dont je rêve, avec ce qui me rend vivante. Jusqu’ici, malgré de courtes défaites, la peur a gagné ; sous mon regard désemparé, mais quelque part rassuré.

    Je rêve de liberté, mais quel danger ; je rêve d’être publiée, mais quelle nudité.

    Le piano s’y met et les hurlements sous mon crâne défient le silence de mes pensées ; c’est une mutinerie intérieure, sans cesse.

    J’ai cherché le bonheur dans le passé, puis dans les placards, j’ai même essayé les magasins et les brocantes ; je ne l’ai trouvé que dans l’instant, juste au-delà du fossé de mes peurs et dans les bras de mes élans du cœur.

    Mes doigts courent sur le clavier. Ne pouvais-je pas naître ordinaire ? Il a fallu que je veuille être spéciale, originale ; extraordinaire. Il a fallu que je me rêve soleil, liberté, artiste, aussi et puis étoile,  beaucoup. Il a fallu que je sois exigeante, que je refuse de mettre un masque ; et pourtant, je m’accroche aux derniers vêtements.

    Il a fallu que je pense que quoi que je fasse n’est pas assez bien.

    Une pensée me traverse, pour cette amie qui n’en est plus une, et je te souhaite le bonheur du monde et tu me manques et la nuit pleure sur nos deux cœurs séparés.

    J’ai fait mon lit hier matin, pour me rendre compte que j’étais tombée amoureuse ; presque par mégarde. J’ai fait du tri dans mes vêtements, pour me rendre compte que j’avais caché beaucoup de talents aux yeux du monde ; et à moi-même, surtout.

     

    Je me suis réveillée à l’aube, et quand j’ai regardé le soleil, je me suis dit que j’aimerais bien m’autoriser à vivre cette vie qui me fait rêver.

     

    Maéli


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  • J’ai pris mes tennis et j’ai couru aujourd’hui. Je me suis jetée dans l’automne tourbillonnant, noyée dans ses couleurs ; et sa fraîcheur a réveillé ma peau.

    Se sentir vivante à nouveau.

    Je m’assois sur mon lit, le ciel plein les yeux ; mon cœur est en paix. Quel délice, ce silence intérieur…

    Si tu m’avais dit que t’aimer, ce serait si joli, je ne t’aurais pas cru.

    J’ai pris mes souhaits et je les ai jetés sur la feuille, il parait que l’univers m’a entendue.

    J’ai couru, aujourd’hui, enflammé mes poumons et épuisé mes jambes ; j’ai cru exploser de bonheur.

    Les vagues s’échouent sur mon rivage, d’avant en arrière, et je pense à tes bras ; tout est calme en moi. Les feuilles colorent le sol et j’aimerais te montrer tous ces endroits qui font partie de moi.

    Je suis rentrée au port et la senteur de l’automne de l’automne a éveillé cette vieille mélancolie en moi ; qui doucement me berce. Pourtant, je pense à toi.

     

    Et ça c’est nouveau.

     

    Maéli

    Pas trop d'humeur à écrire au final. Tout estsi calme dans mon coeur...


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  • On joue à je m'en vais mais reste. Oui, reste encore un peu. 
    Ta peau. Ta voix. 
    Je t'aime moi non plus mais, je t'en prie, ne pars pas.

    Et si c'était toi ? 
    En suspension dans l'air ; une parenthèse entre  mon cœur et la réponse.
    Je me sens sur les planches du théâtre à jouer à Roméo et Juliette comme si nos familles ne voulaient pas que l'on soit ensemble ; comme si l'on pouvait trouver d'autres coupables à notre situation que nous-mêmes.
    Une étreinte à mon monde intérieur, pareille à une angoisse qui voudrait s'agripper ; je ne rêve que d'envol. 
    Prends-moi dans tes bras ; juste pour une fois. On pourra faire comme si rien de tout ça n'était arrivé, c'est promis. 
    On pourra jouer nos et si sur la table et coup de poker, il est encore temps de faire machine arrière.
    Le ciel est clair au-dessus de ma tête et le monde tourbillonne autour de moi ; pigeons, enfants et parents. Le métro démarre, déverse la foule sur le quai, sonne et s'en va. Je ne suis pas montée.
    Je me sens un peu claustrophobe aujourd'hui. Le pied entre deux marches, avec mes talons ; et il y a cette angoisse insensée qui me prend de ne pas trouver la marche suivante sous mes pieds.
    Reste. 

    Un murmure. Mes cheveux dansent autour de mon visage et je les secoue dans l'espoir de ne pas en faire mon repas. J'aimerais rugir, d'un coup. Je me sens forte en même temps que fragile. Un petit paradoxe de rien du tout. 
    Mon regard passe sur les immeubles et les trottoirs, les arbres aussi ; mais c'est le ciel que je cherche.
    Ou alors, emmène-moi avec toi comme dans ces rêves que tu décrivais ; ailleurs me suffit, alors choisit. 
    Un ailleurs comme tu sais si bien les faire ; avec ce goût de nouveauté sur la langue et cette brindille d'innocence dans les mains. Emmène-moi où tu voudras.
    N'est-ce pas que nous jouons encore ? 
    A tâtonner, à apprendre à s'aimer ; tu peux ouvrir les yeux sans être effrayé, la pellicule du temps se déroule sans s'arrêter mais mon cœur ne t'a pas quitté.
    Quelle étrangeté ; avoir peur de perdre sans posséder, sans même d'avoir une simple assurance. 
    Je suis dans l'accordéon d'un tramway qui tourne sec ; il me faut garder l'équilibre. 
    Ce matin, il y avait des cartes sur la table, et parmi les je t'aime un peu beaucoup à la folie pas du tout, j'ai enfin regardé celle que j'avais dans la main.
    Reste. Encore un peu, au moins.

     

    Maéli


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