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Anesthésiés de l'existence
On s'écrase sur un mur comme deux lèvres qui se rencontrent, qui fleurissent et les portes s'ouvrent et le monde tombe à genoux et le mon
de dégringole les escaliers
Comme des petits rien qui nous blessent qui nous écorchent comme un quo
tidien
Où vont nos cœurs humains ?
La raison a fait la malle depuis longtemps. Ici, une bombe explose. Comme une chorégraphie minutée nos corps s'agitent, pris de tremblements, nous sommes des pompiers paralysés ; y a le feu y a le feu et on a beau tirer la sonnette d'alarme, la flemme a pris d'assaut nos rêves
On se lance sur le champs de bataille avec la cendre et les larmes pour des peintures de guerre et l'on s'interroge ; d'où vient cette violence qui dort dans nos cœurs et qui mine nos veines ?
et l'on s'éclabousse et l'on se noie et tout éclate contre les parois ; et les bons jours ne font plus la balance contre les mauvais
Alors l'encre se la joue couverture, et sous prétexte de nous tenir chaud, recouvre nos blessures et nos lumières et nos espoirs et nos miroirs ; et dans la rue ce sont des gens anesthésiés de l'existence qui tracent un chemin
qui ne leur ressemble pas ; auquel il ne croit pas.
Et c'est quand la tour s'effondre et que nous sommes si vulnérables que la feuille qui danse au prise avec le vent est un réconfort...
Et la lumière entre par toutes les fissures, toutes les écailles toutes les failles. Et chaque jour, le monde renaît dans les bras du soleil. Il n'a pas abandonné le combat.
Maéli
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