• Culpabilité

    Gouttes de pluie sur le bout de mon nez, brume qui s'éparpille dans le vent, froid d'hiver.

    Je pourrai crier ; qui m'entendra ?

    Je pourrai pleurer ; rien ne me trahira.

    Si l'on écrit, c'est pour être lu, si l'on crie, c'est pour être entendu ; alors l'écriture est le hurlement de l'âme au silence ?

    Je ne suis rien, je ne suis pas coupable, pas innocente, je suis poussière, c'était gravée sur la pierre, même avec un pas sur le côté, on n'aurait pas pu l'éviter.

    Enfin je crois.

    Ça me hantera longtemps, ce murmure, qui demande, quand tout est parti de travers, quand on a dérapé, quand on a pris ce chemin ; quand sommes-nous devenus des meurtriers ?

    Mais non, mais non, mais non, c'est sa décision...

    Sommes nous si seuls ou alors tellement renfermés qu'on en devient aveugles ?

    J'aurais dû voir, j'aurais dû savoir, j'aurais dû comprendre ; pourquoi j'ai pas su lire ? J'ai pas été à la hauteur, j'ai pas été celle qu'elle voulait, on refait pas l'histoire, on n'efface pas les mots, on n'efface pas les événements ; l'ignorance est ma plus grande excuse. 

    Et la tâche sur mon écran, la noirceur dans mes poumons, que je m'insuffle chaque jour, à chaque pensée, chaque respiration, les larmes sur mes joues, le premier de la chaîne de dominos, là-bas, sur mon bureau.

    La culpabilité, qui me harcèle, qui me hurle, me questionne, m'emprisonne, ma cage thoracique m'emprisonne, je vous promets que mes poumons n'ont plus la place, il faut fuir, il faut partir, c'est urgent, se délivrer ? Vous rigolez, je lui dois ce malheur, je serais rattrapée, mais je dois courir, en fait non, j'ai tort, je devrai me libérer, comme si cette culpabilité importait, mais c'est plus fort que moi, la peur gagne toujours.

    Poison d'existence.

    Nous sommes nos propres murs.

    Depuis quand nos sentiments sont-ils aussi puissants que ce vent qui crie ; pourquoi ??

    Sommes-nous si importants pour prétendre qu'on aurait pu changer le passé ? Le passé qui ne nous appartient pas, celui des autres, celui lié par des fils inconnus, qui vont dans des directions inconnues, qui ont menée à une situation inconnue mais qui ne l'est pas restée...

     

    Maéli.

    « Elle et le silenceTombée »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 10 Septembre 2014 à 13:39

    Ta réflexion est intéressante, j'aime bien le style aussi. 

    On agis avec les armes que l'on a à un moment donné, parfois on culpabilise après, et on voit les armes que l'on aurait pu utiliser. Sauf qu'on ne les avait pas. Donc on n'a pas à culpabiliser. On peut se remettre en cause, pour faire en sorte d'avoir de meilleures armes la prochaine fois, mais on ne changera pas le passé. Je pense qu'il faut avancer et tenter de se libérer de ses regrets pour ne pas laisser la culpabilité nous bouffer. 

    Continue d'écrire, pour faire entendre ta voix et parce que je crois que l'écriture peut être libératrice :)

     

    Je ne commente pas souvent, (si j'ai déjà commenté ^^), mais je trouve que t'écris bien, bonne continuation ;)

    2
    Mercredi 10 Septembre 2014 à 14:57

    Je suis absolument d'accord avec toi !

     

    Mais certains soirs, il est difficile de résister à l'appel du noir...

     

    Ça me touche beaucoup que tu aies pris le temps de commenter, et merci :) Toi aussi ;)

    3
    Mercredi 10 Septembre 2014 à 15:08

    Oui je peux comprendre. D'ailleurs je suis quelqu'un qui culpabilise facilement même si je pense ce que je t'ai dit :)

    C'est avec plaisir ;)

    4
    Mercredi 10 Septembre 2014 à 18:34

    Oui je me doute ;)

    C'est à moi qui tu fais plaisir, là ! :D

    5
    Mercredi 10 Septembre 2014 à 18:38

    Tant mieux ^^

    Ca me fait plaisir de faire plaisir aux gens x)

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