• Encore une fois, hein ?

    Pourquoi tes yeux mentent comme ça ?

    La rivière dans mon coeur s'est rouverte.

    On fait tous des choix. Tu peux remballer ta pitié, je serais pas la roue de rechange, qu'on huile bien au cas où, mais substituable, hein. On me garde pas sous la main si jamais et on m'étouffe pas comme ça t'arranges.

    Je suis pas une poupée.

    Tirons notre révérence, murmure mon coeur, voici mon chapeau voici mon drapeau ; tu veux la maison les meubles la voiture ? 

    Ma blessure est mon affaire, prends donc mes habits, ce dont tu as besoin, mon sourire est mon seul diamant. Alors, maintenant, va-t-en.

    Les branches de l'arbre craquent sous les hurlements du vent, personne n'en voudra à personne.

    C'est toujours la même chose, hein ?

    Dites-moi où est le problème, pour une fois.

    C'est à croire que vous pouvez même pas vous regardez dans un miroir.

    Vous me vendez des sourires et des couteaux passent sous les manteaux. Tu m'as prise dans tes bras pour me passer à tabac.

    C'est la faute à personne, hein.

    D'un coup, mes ailes sont lourdes et l'on se demande si la boussole nous lâchera pas ; d'un coup, les nuages balayent tout et emportent l'espoir que je tenais à bout de bras ; je suis aveugle.

    Mon navire pleure sa peinture, la coque se craquelle et encore une fois personne ne me dira pourquoi. Encore une fois, on me dira que ça n'a pas suffi. Personne me dira pourquoi mon coeur est plein d'amour pour toi quand le tient sonne creux quand je frappe à la porte ; ahah encore du vent qui souffle et qui m'emportera.

    On bricolera -mon coeur et moi- des radeaux sur le levant, et puis tant pis. Ça nous apprendra à être si sensible, à aimer si fort, à tout donner dans un sourire.

    Mais on s'arrêtera pas pour autant.

     

    Maéli

    Besoin de lâcher du lest.

    Si c'est pour vous, vous le savez forcément.

    « Je sais p'usJe chavire doux navire »

  • Commentaires

    1
    Samedi 26 Mars 2016 à 15:10

    On aurait dû avoir deux cœurs, le premier insensible, le second constamment amoureux. On aurait confié ce dernier à ceux pour qui il bat, et avec l'autre, on aurait vécu heureux.

    Très beau texte qui met en avant un tiraillement, dont on se passerait bien.

      • Dimanche 27 Mars 2016 à 14:53

        Waouh... Oui, on aurait dû avoir deux coeurs...

        Merci pour ton p'tit mot très touchant, 

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