• Il est temps

    About Today, The National

     

    Dehors la nuit tombe, tout rosit, le ciel sourit. Dans mon cœur, je sens le murmure du crépuscule qui souffle contre les arbres, doucement, comme une mélodie.

    Derrière mon mur de verre, le temps est figé. Je suis dans ma bulle, je viens de passer des heures à gratter le papier ; rien ne peut m'arriver.

    La musique défile devant mes yeux.

    Mon coeur bat paisiblement des ailes, contre ma cage thoracique. 

    Je viens de me souvenir. Ces jours-ci, je n'arrête pas de me souvenir. De vous, de moi et toi, de ce qu'on aurait pu être, de ce nous potentiel, que vous avez fumé devant vos cheminées.

    C'est bon. C'est ok. Tout va bien.

    Promis papa, promis maman.

    Je me demande encore une fois pourquoi vous me collez tant à la peau ; j'vous ai dans les veines, canailles. Vous avez effacé l'ardoise, hein ? C'est pas grave.

    Je suis comme une coupe remplie de ces souvenirs, de ces espoirs ; c'est trop pour une personne ou même pour une vie. Je suis comme une coupe éraillée par toutes ces promesses qui vous ont échappées. C'est pas grave, t'en fais pas, t'es loin déjà.

    Je cherche à rattraper personne, pas même le temps. J'compte pas porter vos visages comme des fardeaux ; c'est fini, ça, bien fini.

    Pourtant, c'est dans ces soirs-là que mon coeur que se serre en pensant à vous, mes amours, mes biens aimés, mes miracles. Mes comètes, mes ailes, mes hirondelles.

    Je passe mes journée enfermée avec mes pensées.

    Certaines passent mieux la porte que d'autres. Je sais bien, je sais bien qu'il va falloir vous pardonner ; c'est moi qui t'aie laissé ; c'est lui qui m'a pris au creux de ses doigts, j'y étais encore quand il a saisi une autre main.

    On s'en remet. 

    Merci à vous, merci pour tout ; j'ai gravé ces mots dans les nuages, dans l'espoir qu'un jour vous sachiez qu'une part de vous a réveillé une part de moi, qu'une part de vous joue dans l'orchestre de ma vie. 

    J'vous souhaite tout le bonheur du monde. Vraiment. Même si mes yeux sont pas si secs quand je pense à qui j'aurais pu être, à nos chemins séparés, quand je pense que j'ai finalement pris seule la route.

    Alors du coup, j'ai la trouille une trouille monstre, quand l'amour toque à la porte ; et vous savez comment je suis, quand un coeur m'attrape, je brille si fort, si fort, mais c'est si vite fait de tomber du ciel ; dans un coup de vent.

    Mais ça ira, ça ira.

    Je me contenterai de me souvenir combien vous m'avez aimée et j'oublierai que j'ai fini comme un pot cassé ; un pot cassé qui s'est pourtant envolé. Je me contenterai de me souvenir de nous deux comme un couple heureux, j'effacerai que j'ai amené nos deux coeurs à percuter un train.

    Y a pas d'coupable, je sais bien.

    Les fissures laissent passer la lumière, hein ?

    Et dans le silence de la musique, je me dis qu'il est temps d'arrêter les reproches, qu'il est temps de dire merci.

    Y a ce murmure, entre deux cordes, "tire ta révérence". Je cours plus après vous ni même après des explications ; quand bien même le silence s'étire, j'ai un nouveau refuge, il s'appelle le présent.

    Il est fou, dangereux, miraculeux, cruel, ironique, imparfait ; mais il reste à construire.

    Je suis prête à tout recommencer.

    J'ai peur des éboulements des avalanches des serpents des imprévus, j'ai peur parce que vous je savais que vous m'aimiez et que là, je mets les pieds dans le vide, mais ça ira. On a vu pire.

    Qui aurait cru que ça ferait mal de se dire que j'ai pas besoin de vous ?

    Mais c'est vrai, cruellement vrai. 

    Vous faites parties de moi, maintenant ; vous êtes comme les bulles qui finissent toujours par remonter à la surface. Toujours.

    Moi aussi, je fais partie de vous. Niez-le. Cachez-le. Pardonnez-moi pour ça. Je suis quelque part dehors, en liberté et rien n'assure que je ne reviendrai pas vous percuter.

    Ta voix ne résonnera pas au dessus de cette guitare pour moi, un autre m'apprendra la valse, d'autre m'appelleront ange ou colibri ; c'est ainsi. Et, qui sais ? Le précipice.

    On a dit : pas de regrets.

    Merci.

     

    Il m'en a fallu du temps.

     

    Maéli

    A John, à ma rose, à mon batteur, à tous les autres que j'ai aimé et qui m'ont brisé le coeur ; et tous ces amours, même fugaces...

    Merci mes lecteurs, qui que vous soyez, merci, merci ; je vous aime.

    A ma louve, enfin, hein, enfin, on y arrive...<3

    A Manon ; on guérit de tout, non ?

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