• Insomnie

    J’ai fait un cauchemar la nuit dernière.

    Tu n’étais pas là, tu avais disparu de sous les draps.

    J’ai fait un cauchemar, hier soir et j’étais seule sous la couette.

    L’obscurité de la nuit m’a réveillée, on a dû allumer des lampadaires dans la rue ; la lumière artificielle m’a brûlé les yeux.

    J’aurais dû me recoucher, je crois, mais la solitude et la peur me tenaient en joue. On m’a dit qu’il fallait vivre sa vie, et tant pis pour toi, tant pis pour nous ; sortir le drapeau blanc et enterrer l’espoir alors que rien n’est fini.

    Le silence a ricoché contre les murs et j’aurais bien aimé ton murmure, pour me rappeler que tout va bien.

    Mais il parait que je dois mettre dans un tiroir l’espoir. Qu’il faut détourner le regard de ce futur-là et déposer l’amour sur le bas-côté ; il a fait ce qu’il a pu.

    Cette pensée me déchire un peu, comme les pages d’un livre auquel on tient ; sans faire exprès, c’est rien. Tu aurais du faire plus attention. Je soulève le menton et déglutis, pour échapper à ces émotions qui font leur nid dans ma cage thoracique.

    Scanner le sol à la recherche d’un bouquin. N’importe quoi qui pourrait m’apaiser, n’importe quoi pour me rendre à Morphée. Si je ne peux avoir tes bras, alors je veux les siens.

    J’avais pas prévu d’en arriver là et je suis face aux panneaux de direction ; il faudrait dormir pas choisir se tourmenter.

    Les mots dansent devant mes yeux et paraissent ne plus faire sens. Je ne parle plus ma langue ; mon cœur crie quelque part que je l’ai mis à la porte. On était pas censés s’engueuler tout les deux.

    Ça aurait dû marché.

    Tu n’as pas su l’aimer assez fort. Ou le lui montrer. Tu n’as pas su te laisser aimer.

    Les reproches pleuvent, orage en plein silence. J’aimerais m’abriter et attendre que ça passe mais même mon livre ne me fait pas de place pour un voyage.

    On me dit de ne pas regarder en arrière et se demander ce que j’ai mal fait ; mais je n’arrive pas à voir demain sans toi. Où veux-tu que je pose les yeux ? Maintenant a perdu de sa saveur.

    Même mes rêves ne me suffisent plus pour me lever. Comment ça, ça va passer ?

    Je veux pas être là, comme ça, sans toi. Je veux pas faire un pas si tu me dis pas qu’à la fin de l’histoire on sera deux.

    Je veux pas sentir cette douleur dans mon cœur ; j’ai peint, aujourd’hui et toutes les couleurs de mon aquarelle ont éclaboussé la feuille. Quel monde insensé.

    Il parait que je ne devrais pas m’en vouloir. Mais il a fallu que le sol se dérobe sous mes pieds pour que me revienne en plein visage ce que j’avais su depuis le début.

    Tu me manques.

    Cette pensée me donne la nausée ; comment j’ai pu me mettre dans une situation pareille ? On aurait pas dû se louper.

     

    Je m’enfouis sous la couette, Morphée, réchauffe-moi.

     

    Maéli 

    « Tu me manquesMaintenant »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 11 Octobre 2017 à 14:47

    Rah, j'arrive pas à m'empêcher de pleurer !

    Est-ce que tu as déjà pensé à te faire éditer ? Ainsi, plus de gens découvriraient ce que tu écris et ça ferait un bien fou aux rayons des librairies d'avoir des textes de toi, ça leur donnerait de la beauté en plus. Tu me touches plus que certains auteurs publiés ou classiques, tu as ta place au rayon poésie, c'est un concentré d'émotions ce que tu écris...

      • Jeudi 12 Octobre 2017 à 15:46

        Merci <3 

        J'y pense sans cesse... J'ai déjà essayé plusieurs fois mais je suis toujours tombéee sur des maisons d'éditions qui te demandent de payer...

        J'y travaille actuellement :) je te dirais :) 

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