Je me suis encore égarée sur le papier.

                                               Où aller ?

Je devrais prendre un nouveau souffle, l’élan du printemps et courir ou bien danser ; pas restée plantée là, embourbée dans l’indécision. La recherche, chérie, la recherche.

Pour quelle chasse au trésor ?

L’amour qui vous emplit qui vous recouvre qui vous submerge ; qui vous renverse. Et qui vous laisse un matin, sans crier gare, sur le bord du trottoir, sans même l’aube pour vous consoler ?

L’amour qui vous chérit ; les faux semblants, les je t’aime qui disent ne part pas, les t’es si belle qui n’ont trouvé que ça pour te retenir et ces regards qui ne brillent que d’un éclat : je veux te posséder.

Mais où allons-nous comme ça ?

Et ils trouvent encore les moyens de faire crier les corbeaux ; et je prends la fuite, ne comprends-tu pas pourquoi ?

Je cherche la liberté.

Pour la mettre dans ma lanterne, et la chérir ; pour que le soir, je trouve le chemin de la maison. Je cherche cet amour-là qui du fond du regard me rappellera d’où je viens, celui qui me dira vole, je ne serais pas loin ; celui qui me laissera le veiller, à cette heure où nous sommes aussi fragiles que les pétales d’une rose.

Maéli