• Musique : https://www.youtube.com/watch?v=lHI23YHkJjs

     

    Quand tout s'éteint, quand tout tombe en poussière, quand tout s'embrase ; quand je m'essouffle, quand je veux m'arrêter, quand je tourne en rond....

    Quand tout part dans tous les sens, quand j'marche plus droit ; quand j'aimerai boire.

    Quand mon coeur se déchire, quand la douleur brise tout, comme des éclats de verre qu'elle écrase de son talon impitoyable.

    Quand le monde perd couleur, saveur, odeur, quand tout devient fade et que ni le sel de mes larmes ni la chaleur de vos sourires ne peut rien y faire.

    Quand tout menace d'exploser et que tout autour de moi est un champ de mines, je monte le son, ferme les yeux ; tout laisser remonter, la laisser nous emplir, laisser la magie opérer.

    Ne plus rien maîtriser, de nos corps qui dansent à nos yeux qui pleurent, de nos coeurs qui s'explosent contre les rochers à nos âmes délivrées ; du désespoir qui nous achève pour faire naître l'espoir.

    La douleur pour faire grandir l'amour ; c'est possible, tu crois ?

     

    Maéli.

     


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  • Musique : http://www.youtube.com/watch?v=HOPTZt86O70

     

    Montée dans un train, comment en descendre ?

    La question finit par s'poser un jour où l'autre ; y a bien une échappatoire à tout ça ?

    On a tous pris un train dont on choisit pas toujours la prochaine gare, dont on ne connaît pas la destination mais qu'on peut qu'influencer par nos actes et not'e volonté. Un train qui des jours nous emprisonne et d'autres nous grise.

    Un train dont on est seul commandant ; peu importe l'aide, les conseils, les ordres, celui qui décide ici, c'est nous. Chacun sa vie.

    Un train qui roule à deux cent mille à l'heure  qu'on peut pas ralentir ou accélérer ; qui a jamais pu prétendre toucher au temps ?

    Un train que seule la collision ou la fatigue des machines peut arrêter...

    Un train dont on est prisonnier ou libéré ; à nous d'choisir.

     

    Maéli.


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  • Toutes les explosions commencent par un trop plein ; une goutte qui tombe, un vase qui déborde. Ou carrément qui chavire, s'écrase, se brise.

    Trop souvent a-t-on eu l'impression d'être un fragile esquif qui s'explose sur les rochers, aujourd'hui tu prendras le pouvoir et donnera un coup dans la falaise. Aujourd'hui, je déciderai d'où j'ira et la mer se pliera sous le poids de mes pas. 

    Je m'en vais distordre le temps, défier les vents, piétiner ces billes qui roulent en moi, qui tangue sous le pouvoir de la houle et mettent en peine mon coeur qu'arrive pas à faire contrepoids.

    Les grains s'égrènent, s'égrènent et demain ne vient pas..

    Le courant est trop fort, tu comprends..

    "Laisse-toi porter, cesse de lutter".

    Comment ça ??

    Même si tout s'en va ??

    Même si tout s'écroule, même si rien ne va ?? 

    Chut, ma petite sauterelle, pas de panique, je sais c'est dur, mais mets les voiles, ferme les écoutilles et suit le vent.

    Mais la peur enserre mon coeur, je suis crispée sur mon esquif et les falaises guettent les tempêtes avec ce sourire ironique qui me terrifie ; où serais-je demain ?

    Mets les voiles, bulle de savon, survole l'horizon, et tu verras que quand on lâche prise, même les frêles esquifs glissent mieux...

     

    Maéli.


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  • Peut-on aimer pour deux ? Porter l'bateau et l'marin avec ? 

    Je voulais te donner mes ailes, tu m'as dit "nan c'est trop" ; mais tu savais pas c'que c'était !

    Je t'offrais la preuve que je rentrerai ; que j'te reviendrai.

    Mais t'en voulais pas.

    Ce que tu désirais, j'pouvais pas t'le donner, nan, et tu le savais très bien. Mais j'étais prête à te déposer bien plus...

     

    Et je suis partie mes ailes à la main, la peur naissante. Peur de c'que t'attendais, peur d'pas t'aimer assez ; peur qui m'a jamais quittée.

     Marcher sur les jours, t'attendre, rire, t'attendre, vivre, t'attendre, tomber, t'attendre ; alors, c'est ça, quand j'avais cessé d'hésiter tu t'défilais ?

    Et cette rose qui m'attirait, qui m'attirait ; j'te promets, j'ai lutté.

    Mais le jour où elle a saisi mes pétales, j'pouvais plus me dire que j't'aimais. Fallait arrêter la machine en route. Eviter les dégâts. S'reconstruire autour de tout ça.

    Une épine tombe et toutes les autres suivent, non ?

    J'ai arrêté le temps. Sacrifié maintenant pour demain. Immolé hier l'a rendu immortel.

    Et tu m'as r'gardé, l'océan au bord des yeux, tu m'as d'mandé de rester. J'm'étais promis de partir ; mais pourquoi pas ?

    On pourrait continuer, moi, reine de nos horizons et toi, condamné à m'aimer ; moi libre et toi prisonnier. Avait-ce un sens ?

    Avancer dans le temps, reculer le départ, la flamme a disparu alors ça ne ferait que le rendre plus dur ; qu'entrer plus profondément dans tes veines et allonger ta souffrance.

    Et puis, serais-je heureuse de vivre dans ce mensonge ? Un mensonge par amour, te taire le brasier disparu, construire un monde sur une illusion.

     Puis, tomber sur une rose, et comprendre qu'on doit doit partir. Etirer les liens jusqu'à la rupture, souffler sur le rideau, le voir tomber, dans un dernier silence coupable ; non, j'pouvais pas t'faire ça.

    J'cesserai jamais d't'aimer, mais pas comme ça.

    Je voulais pas t'quitter, mais rester c'était pas bon.

    Alors j'suis partie, laissant le nous au bord de la route, pour un je sincère.

    Aimer pour deux, rimer avec bonheur ?

    J'crois qu'c'est trop s'exposer à la douleur. En infliger, aussi...

     

    Maéli.

    Ps : "Reflet" bientôoot !

     


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  • Musique : http://www.youtube.com/watch?v=RCD14IrOcIs

     

    On sait plus c'qu'on fait, on perd ou on gagne, on résiste, on prend les armes ou on s'effondre, sous la table ?

    C'monde nous rend fous, je perds la tête.

    Tu vois que j'marche même p'us droit !

    De quoi, si y avais qu'ça ??

    Mais tu comprends, j'peux pas lâcher, j'peux pas décrisper mes doigts ; j'm'attache, j'm'accroche, j'enroule des chaînes, c'est plus fort que moi.

    Oui, p'têt que résister rend les choses plus difficles, p'têt que ça doit arriver mais au moins, ça rend les choses acceptables à nos consciences...

    J'veux pas qu'ça arrive, ça m'fait peur, j'préfère ma douleur...

    J'peux pas lui faire ça, j'peux pas nous faire ça ; tu comprends ?

    Oui, ça a pas d'sens, dire qu'on veut s'en sortir et puis refuser d'quitter sa douleur ; mais que veux-tu , c'est pas toujours conscient ?

    Si le monde n'a pas de sens, pourquoi mes actes devraient-ils en avoir ?

    Comment, ça "fais-ça pour toi" ; d'où j'me permettrai cet égoïsme ?

    Attends...

    Comment ça "le mieux, pour rendre heureux les autres, c'est de l'être soi-même ?"

     

    Maéli.

    PS : la suite de "Apocalypse" demain.


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  • Musique : http://www.youtube.com/watch?v=yTCDVfMz15M

     

    Tente ta chance, bat du pied, tu verras, c'est pas si dur.

    Le plus compliqué est derrière toi, mon beau, tu t'es rach'té une dignité ; que veux-tu de plus ?

    Ah...Tous ces pastels, tous ces dessins, pour éviter les coupures ; c'est des preuves amassées par toi et pour toi. Je comprends.

    Qu'est-ce que tu dis ? C'est dur de r'monter dans l'estime des gens ?

    Ils ont pris trop de temps à apprendre à classer, c'est pour ça...

    Apprendre à désapprendre notre monde, nos codes, c'qui est implicite et qui pourrit nos vies, crois-moi, c'est pas si facile. 

    Mais là-d'dans, celui qu'a tort c'est pas toi, c'est nous.

    Fais de ton mieux, retiens chaque seconde sur le bout de ta langue, savoure-la, respire sa senteur et puis laisse-la glisser le long de ta gorge, et tu verras que quand on lâche prise, tout a un meilleur goût.

    Je sais, c'est dur de laisser passer. Je sais, mais c'est comme le toboggan, si tu fais pas les trois premiers pas, tu rates le meilleur et il vient pas à toi.

    Je sais, c'est dur de décrocher des regards qui s'accrochent, de se déconnecter des murmures qui font siffler nos oreilles, et dur d'oublier la paranoïa, parce que quoi, on est pas le centre du monde !

    Oui le tien s'est considérablement réduit, si bien qu'il semble rester que toi, mais là j'peux pas t'aider ; c'est toi qui dessine les frontières de ta vie, pas moi.

    De quoi, tu veux prendre une règle ?

    Comment ça, pas faire de gribouillis ? Ahh..tu veux un truc propre, carré, bien fait, adulte. Un truc qui ira à tout le monde.

    Moi j't'en propose un à ton image ; t'en penses quoi ?

    Nan, reprends ton crayon, il doit se trouver dans tes mains, sois créative, et tant pis si y a un trait qui dépasse, tant pis si mamie est pas contente, tant pis si ton dessin convient pas ; mais u verras, tu finiras par en être fière.

    Je sais, ça fait peur, y a personne pour guider ta main, mais ferme les yeux, suis ton coeur et laisse tes doigts parcourir le papier, esquisser l'horizon. Fais-toi confiance.

    Vas-y tente ta chance ; qu'est-ce que t'y perds ?

    Vas-y tente ta chance, tu sais c'est pas si dur. Surtout si tu le fais peser avec ce qu'il y a derrière toi.

    Prends un stylo, écris ton histoire ; t'en as pas toujours rêvé ?

    Dis-moi, tu laisseras pas tes erreurs passées t'en empêcher ?

     

    Maéli.

     


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