• J'ouvre les yeux, me détache de ma branche, étire une aile. Puis deux.

    Je me décolle lentement, mon coeur bat encore doucement.

    Je me sens incroyablement léger.

    Incroyablement formidablement libre.

    Le monde s'ouvre à moi et je perçois cette senteur de renouveau emplir mon corps, oxygéner mes muscles, me rendre vivant.

    Aujourd'hui enfin je conçois cette expression "demain est un nouveau jour"...

    J'ai vécu jusqu'ici dans la peur de me faire manger, à ramper sur le sol, prisonnier d'une enveloppe qui m'a toujours limité...

    Et maintenant, sortir d'un long sommeil, émerger d'une chrysalide et savoir que l'on va se lancer...

    Avancer sur la feuille, hésiter ; apprend-t-on à voler ?

    Ou est-ce quelque chose qu'on a dans la peau ?

    Se laisser chuter, prendre le risque de s'écrase, sentir son corps résister et glisser sur le vent, glisser sur le temps.

    Petit animal fragile a pris son envol.

    Le prix d'une liberté payée par le passé, le prix d'une liberté éphémère ; que ne dépend que d'un coup de vent, d'une main d'enfant malheureuse, de quelque poussière colorée déposée sur mes ailes...

     

    Maéli

     


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  • Musique : http://www.youtube.com/watch?v=mWRsgZuwf_8

     

    Et si ma vie n'était qu'un échiquier ?

    V'là qu'le voisin décale le roi, puis pouf lui le fou !

    On les avait pas vus v'nir ces deux là, ils sentent l'échec et mat, la victoire leur tend les bras ; échec et check, ils se sourient. Ils sont déclarés maîtres et ma dame hésite ; j'fais un pas ou pas ?

    Case noir, case blanche ; qui a jamais prétendu que rien n'était ni noir ni blanc ?

    Je suis finie et ils le savent.

    Ma vie est comme ça, j'suis qu'un pion, ils ont posé les pieds là où il fallait et d'un claquement, m'ont posé là où ils voulaient. C'est quand les pigeons s'envolent qu'on s'rend compte de l'erreur qu'on fait.

    Et mon cavalier qu'est là, paniqué ; pas moyen d'se sauver d'l'échiquier ?

    Mais l'deal, c'était tu montes sur le ring, tu vis quoi qu'il arrive et la sortie elle s'appelle paradis ; la sortie tu la choppes que quand tout est fini.

    C'est l'jeu pour de vrai, celui où tu peux pas faire demi-tour ou dire attends j'ai mal joué ! Trop d'facteurs dépendent d'où on va s'déplacer...

    Alors j'suis coincée ?

    Oui ma belle, tu t'es engagée...

    Règles sans cesse en mouvement, qui peut prévoir si le fou devient dame ou le roi simple pion ? Trop d'bouleversements, faut jongler avec ça, éviter les poignards qui sifflent quand ils frôlent les pièces de marbre et jouer, jouer.

    Leurs regards se croisent, leurs lèvres s'apprêtent à le hurler, ce "échec et mat", leurs yeux pétillent et les rires sont là ; mis à plat par deux pions cachés dans un recoin d'case, enfouis dans un placard.

    Et y a cette p'tite voix en moi qui murmure un cri strident: alors c'est ça le monde ?

    Hein ??

    Hein, dis-moi qu'c'est pas ça ?? elle me supplie..

    Mon monde s'apprête à éclater et eux à rigoler, depuis quand tomber est-il devenu drôle ? Pourquoi y en a t-il qui posent le pied pour boucher l'trou dans l'quel vous êtes tombé, rigolent, rigolent, trouvent le moyen d'prétendre qu'vous êtes ridicules mais qu'ils vous ont jamais vu..

    C'est dans ses moments là qu'on r'garde sur les jeux d'à côté, qu'on voit les échiquiers ; on tombe sur ceux qui nous fascinent et ceux qui nous font peurs. 

    Y a ceux qu'on la boule au ventre, on fait un p'tit pas par-ci un p'tit pas par là, on essaye d'attraper c'qu'on peut sans rien perdre sur l'chemin, on avance doucement, sûrement, ou alors on piétine on piétine parce que mince...mais où est-ce que je vais bien pouvoir le placer c'lui-là  ? 

    Que des stratégies bien étudiées et des lendemains pré-dessinés...

    Une vie asséchée sur laquelle ils trottinent.

    Puis tu tournes la tête et tu tombes sur c'lui qu'est réglo mais qui s'en fout des règles, qui rit de tomber, qui frôle l'échec et mat, à peine un soupir, juste un air de défi... Tu les vois rayonner, ils ont l'air tellement légers qu'ils vont s'envoler ; adieu les règles, d'un sourire, d'un pas chassé ils refont le monde. Qui pourrait jamais vouloir effacer c'te pion dans la partie qui vous dit qu'le quotidien c'est à vous d'l'inventez ?

    C'te pion qui balaye d'la main l'idée d'subir des dégâts et qui vous confie dans un de ces éclats d'rires " j'prends l'risque !"

    Un qui par sa simple façon d'vivre vous chantonne que rien n'est impossible, rien n'a d'importance et qu'aucun rêve n'est trop grand..

    Alors dans cet instant là, peu importe les deux fous qui scandent ta défaite puis leur victoire, qui ne pensent qu'au podium et pas à c'qui ont fait d'toi, qui ont jamais cherché à voir plus loin qu'ton prénom et la ligne d'arrivée ; peu importe car on peut vivre heureux, même dans leur jeu.

    Suffit d'prétendre qu'on connaît pas les règles, suivre son coeur et arroser ceux qui sont encore sec de leur ignorance...

     

    Maéli.

    Ps : Le fameux texte..


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  • Musique : https://www.youtube.com/watch?v=xhrBDcQq2DM

     

    Mettre un pied en avant, laisser peser son corps, hésitant ; et d'un "I don't mind" puissant, se propulser dans la salle. Après tout, qu'est-ce qu'on en a à faire de ce monde qui nous juge, nous critique, nous adore ou nous renie ?

    "On a besoin d'lui".

    Murmure qui me fait trébucher, petit monde, on est rien sans toi. Il me regarde le menton relevé, il le sait, oh mon Dieu, il le sait et il en jouera tant que la partie ne sera pas finie.

    "Oublie tout ça".

    Pointes, entrechats, tête haute ; mon public ne me fera pas baisser la tête. Il n'y a pas de "sans lui tu n'es rien" ou de "tu tomberas", en cet instant, le monde n'appartient qu'à moi.

    Face à ça, même vos r'gards perdent tout poids ; l'monde s'incline et je danse. 

    "Mais tout a une fin".

    Elancement. Oui, c'est vrai, tu as raison mais c'est ça qui lui donne un prix. Tout a une fin, et ça lui donne une saveur, un parfum ; un que'que chose d'unique.

    Je tourbillonne, grands écarts, le monde se prépare à me voir m'élancer. L'on guette le moindre de mes faux pas, on me regarde éberlué ou alors on me hue ; mais je ne peux plus m'arrêter. Vous n'êtes plus que des point vacillants, petites bougies que j'éteindrai, d'un souffle mortel. Je vis en cet instant et pas pour demain.

    Le vent m'emporte et je suis comme cette araignée qui vous hypnotise et vous attire dans sa toile car elle n'a pas su s'arrêter à temps...

    "Mais ça finira bien par arriver".

    Oh oui, ça arrivera ; t'en fais pas. Mais je gagnerais, crois-moi.

    Pour la simple et bonne raison que j'suis pas là pour ça.

    Arabesque, qui saurait me faire baisser la tête ?

    Petit pas, sautillé, dégagé, flic-flac et, d'un coup, le temps se suspend. Qu'attendez vous de moi autre que je vous coupe le souffle ? 

    Je saisis le vent, élance le temps.

    "Ils te regardent. Ils te détestent. Ils te détruisent. Tu n'es qu'un jeu."

     A peine un vacillement, vous savez quand on est bien, rien ne nous atteint ; peut-être est-ce que vous m'enviez ?

    L'air se compresse, m'emprisonne, le monde se condense autour de moi, ils savent, ils attendent. Se propulser, s'élancer, s'envoler.

    Décoller ; vous savez faire ?

    J'avais oublié le pouvoir que nous possédons, j'ai appris à danser, j'ai appris à voler.

    Mon tutu est mes ailes, cette salle mon horizon et vous n'existez plus. Dans chacune de mes cellules, je sens mon âme qui brûle et mon coeur battant qui me hurle que oui, je vis. Je vis et qu'il n'y a rien de plus puissant que ce sentiment.

    "On est rien sans l'amour que l'on se porte"

    Oh oui, je vous aime, public qui me haït et use mon corps, je vous aime car sans vous je ne serais plus. Je danse et plus rien n'aura jamais d'importance.

    Oui, promis, vous aurez votre spectacle, et puis je tirerai ma révérence, et puis je me souviendrai qu'il m'a aimée, ensuite qu'il m'a quittée, pour finir que malgré tout je vis encore.

    Entrechats, grand écart, oh la vie m'aura fait brisé toutes mes promesses ; mais il y a des choses contre lesquelles on ne peut pas lutter, n'est-ce pas ?

    Pas chassé, tourbillon, révérence, applaudissements, je me retire ; qu'est-ce que l'amour,  après tout ?

    J'vous dirai bien un truc plus fort que tout, un sentiment à vous briser toutes les frontières, un de ceux qui vous rend plus forts que la mort, plus fort que la peur, capable de tout, et qui vous rend meilleur.

    Un de ceux qui vous refait le monde en un sourire.

     

    Maéli.

    Ps : La suite d'Apocalypse courant de la semaine prochaine, avec, éviedemment, "Echec et check" avant mercredi.


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  • Musique : http://www.youtube.com/watch?v=1lyu1KKwC74

     

    Tout commence par un regard, un pas en avant. Un éclat. Une seconde qui implose, un écarquillement des yeux, une chute. Une note.

    Un sourire qui surfe sur l'instant et qui murmure "Amour".

    Refuse-t-on toujours d'y croire ? Cessons-nous jamais d'avoir peur ?

    Deux sourires qui se répondent. Des moments qui se suspendent dans l'air.

    Symphonie qui part, vie qui démarre, coeur qui bat et ce monde dont on s'en foutait qui nous ouvre ses bras.

    Balayées, d'un coup de vent, ces peurs, ces regrets ; où se cachent les toiles d'araignées ??

    Quotidien de batteries qui démarrent, d'explosions de guitare, de voix qui s'ouvrent et vous font frémir.

    Marcher sur les touches d'un piano, du petit bout des pieds.

    Doutes, vie qui part, présence qui rassure ; t'as toujours été là pour moi.

    Pardonne-moi si j'savais pas te parler, je t'envoie ce baiser.

    Pourtant, t'as bien été le seul à savoir arrêter le temps...

    Deux bras qui vous retiennent quelque soit la chute ; que demander de plus ?

    Nos deux mains entremêlées qui composaient un morceau ; la partition du bonheur, tu connais ?

    Et puis le train qui quitte la gare, mon coeur qui quitte le tour de ton cou, et nos deux âmes qui se sourient, qui se manquent, qui s'oublient...

    Quel est le dragon qui a pu arracher de sa tour d'ivoire ce que je t'avais donné de plus précieux ?

    Pomme d'or décrochée, il m'a soufflé : "Adieu"...

    Rouages qui se clipsent, déclic, horloges remises à l'heure et certitude : reprendre sa vie en main. Arrêter la machine avant d'aller plus loin. 

    J'ai jamais voulu t'quitter, mais j'pouvais pas rester.

    Pardon pour tous les dégâts que j'ai causé, pardon, pardon. Pardon si j'ai plus su t'aimer. Pardon, si, d'un coup, tout est retombé, si pouf mon avion s'est crashé.

    Pardon pour ce monde écroulé, pour le paradis qui s'ouvre et pof redescendre sur Terre.

    Crois jamais qu'c'était à cause de toi ; la vie, on la comprend pas toujours... Alors les pourquoi à la pelle, les pourquoi dont seul le silence connaît la réponse, les pourquoi qui fissurent ton coeur ; n'auront de raison d'être que demain.

    A notre amour, à tout c'que tu m'as donné, à tout ce que tu m'as offert. Hommage au nous, à cette période de mon histoire écrite comme un poème, à ton sourire, à l'amour.

    A toi.

    J'te dis merci et j'te demande pardon.

    La seule chose que j'espère que t'oublieras jamais, c'est que tous les hommes méritent d'être aimé.

    Et souviens-toi de c'que j't'ai prouvé, souviens-toi comment faire ; "les Hommes savent voler, c'est  juste qu'ils ont oublié". 

     

    Maéli.

    J'te demande pardon mille fois, je te dis merci, et : au revoir.

    "Echec et check" soit demain soit après-demain.

    Merci mes fidèles lecteurs..

    Ps : on va dire que c'est le texte des 200 et que "échec et check" sera celui des 300, oki ? ;)


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  • Musique : https://www.youtube.com/watch?v=wDPyMD_CLgc

     

    Vas-y, j'te propose un deal : au lieu de compter les dollars, on compte les étoiles.

    Au lieu de semer les épines qui écorcheront les pieds des suivants, traçons les sillons du bonheur.

    Viens, prend ma main, j'te dis au revoir, Douleur ; nan, adieu, et, pour une fois, je t'en prie écoute-moi, reviens pas.

    Mon marché est aussi simple que ça : tu pars, tu r'viens pas.

    C'que t'auras en échange ?

    Un sourire accroché à mon visage, impossible à décoller.

    Au fond, t'y gagnes, tu crois pas ?

    Nan, j'suis pas ta meilleure amie, oublie, t'as pas l'droit d'me voler le bonheur comme ça.

    T'inquiètes pas pour moi, le paradis m'accueillera ; et si jamais j'oublie d'où je viens, Tristesse prendra d'assaut ma forteresse, et tu sais que j'aurais pas l'choix, mes armes tomberont.

    Ça fait trop longtemps que j'attends, maintenant va-t-en !!

     

    Promis, j'me souviendrai d'ce que j'te dois, de toute façon, j'serais qui sans toi ?? Mais aujourd'hui, tu dois partir, t'en aller ; tu comprends ??

     

    Maéli.

    Un vieux texte rien que pour vous


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  • Musique : http://www.youtube.com/watch?v=qrOeGCJdZe4

     

    Vas-y, si c’est si simple donne-moi l’pouvoir.
    Vas-y, arrête de t’tuer, cesse de bosser, ça change rien pour l’instant, non ?
    Parce qu’au fond, qu’est-ce qu’on s’ra dans vingt ans ?
    C’est pas toi qui m’disais « j’en ai marre de trimer pour les voir sourire et s’moquer d’moi. Marre de m’tuer les yeux à bosser sur des trucs qui m’ont jamais interessée. Marre de dire stop et d’voir dans vot’e regard qu’vous m’prenez pas au sérieux ».
    J’suis qu’une gamine, c’sont que des lubies, d’toute façon.
    Allez-y, passez d’vant-moi, après tout, c’est vrai que j’m'en fous.
    Vous gênez pas, souriez quand j’vous dit j’ai tout raté, parce que vous vous avez d’jà réussi ; alors quelle importance ??
    J’suis rien pour vous, c’est pas la peine de m’l'annoncer avec une moue de pitié ; j’ai jamais eu besoin que vous me le disiez.
    Pardonnez-moi, excusez-moi, désolé, vous savez y a pas que moi qu’y suis abonnée ; ma gentillesse vous aie pas dûe, alors j’vous en prie, faites un effort.
    Nan mais, j’vous dit, aucun soucis, regardez-moi tout donner pour des choses qui semblent futiles ; j’peux que vous répondre que vous avez pas encore compris que c’est toute ma vie.
    C’est pas une passion, une lubie, une p’tite envie, un jeu ; c’est écrit, là, ça bat sous mes doigts. Ça pulse et ça vit en moi. J’vous promets que j’ai tenté d’essayer d’arrêter, mais c’est pire qu’une drogue ; on regrette même d’avoir tenté d’en finir avec ça.
    Ricanez pas, lâchez pas, m’ridiculisez pas avec vos « sortez les violons  » ; j’en ai pas fini.
    Qu’est-ce que vous voulez faire avec ça ??
    J’me sens tellement bien avec, alors vous savez, j’vais marcher au son d’mon coeur et j’vais vous laisser, derrière, j’vous promets que j’aurai essayé de vous entraîner dans le ballet, d’apprendre les pas ; mais si j’ai bien compris, vous vous en foutez.
    Alors, vas-y marche-moi d’ssus, fais comme si j’existais pas, comme si j’comptais pas sur cette Terre, mais oublie pas, y a ce truc qui brûle en moi et tu vas devoir trouver le tien. Un jour ou l’autre.

     

    Maéli.

     

    PS : A partir de demain, je reprends le blog en main !


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