• A quoi ça sert tout ça, dis-moi ?

    Comme un naufrage comme un mirage, le vent s'en va...

    Je marche dans le sable, je marche dans la mare. Je gratte trois barres je gritte et gratte je prends le large, dans ma bulle qui fait cocon.

    Hein, dis-moi ?

    Assise à noircir, assise à réviser, assise à gratter et ça mène où tout ça ?

    Le froid s'est posé sur les toits, tout est blanc, le givre grignote gentiment l'herbe et les passants pendant que le vent picote le bout de mon nez.

    Je marche, de long en large, ignorant de tout ; à quoi ça sert tout ça si y a des gens qui sont prêts à mourir pour regarder l'horizon à la même latitude que moi ?

    Si y a un homme qui se couvre de cartons, par terre, près des gens qui se pressent pour dépenser leur argent alors qu'il a terriblement faim et qu'il caille, bon Dieu qu'il caille dehors ?

    Si y a tous ces hommes avec leurs mots comme des dagues, qui au lieu de s'en servir comme des pinceaux, déchirent des visages, font des ravages, dérivent, seuls et anonymes ?

    Quelle importance ma guitare qui dessine, mon crayon qui gribouille, mon coeur qui chante, ma tête qui révise, ma routine, mes mots qui s'écrasent sur la page comme des évadés ?

     Comme un soupir, j'en ai marre d'être assise là.

     

    Maéli.


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  • Aujourd'hui, y a une part de nous qui crève d'envie de vivre et l'autre qu'à pas la tête à ça...

    C'est si bon de rire de se renvoyer des mots c'est si bon de rire, que j'allume les étoiles ; que y a des lampadaires dans mes yeux et que je marche plus droit

    C'est si bon de rire et si dangereux,  les précipices sont jamais loin des euphories

    C'est si bon de rire et y a des cascades, dans le froid de l'hiver qui menacent mes yeux, parfois ;

    Y a une bougie allumée sur mon perron ; qu'il souffle qu'il vente qu'il pleuve qu'il rage, y a un feu allumé dans mon coeur ;

    Y a une étoile perchée dans mes yeux qui me dit que pour eux on s'en ira vivre plus vite plus fort plus loin y a une étoile dans mes yeux qui pour tous ces héros d'une seconde murmure que rien n'est perdu et qu'on nous aura pas ; on nous aura jamais parce

    qu'on est libres et que c'est pour ça qu'on ne pliera pas

    C'est si bon de rire et de sentir sa cage thoracique vibrer sous les à coups, c'est si bon de rire et de le sentir s'envoler, là-haut et nous porter aussi haut que ceux qui veillent sur nous 

    C'est si bon d'être réveillé...

     

    J'veux ni de votre haine ni de votre guerre.

    C'est si bon de rire aux étoiles dans la nuit...

     

    Maéli

    Girffonné


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  • Sur la route, les cheveux dans le vent, boussole en main ; on perd pas l'nord.

    On décolle pas on panique pas, on avance, comme si le monde n'existait pas.

    Dans sa bulle, on chipote on tripote on court on dort ; vous m'aurez pas, c'est moi qui l'aurait.

    J'vous décrocherai la La Lune...

    J'me suis trop écorchée les pieds pour m'arrêtez maintenant, la nuit déboutonne le manteau, bientôt l'heure du réveil, je commence tout juste à avoir sommeil...

     Vent d'hiver, vent nocturne qui fouette nos visages allumés par l'espoir, par la lueur de ce qui nous attends ; pour le chemin qu'on a esquissé et qu'on compte bien parcourir.

    Chaleur de l'âtre où se mélangent rêves illusions et se noient les peurs ; cendres de nos larmes désillusions, que dira demain ?

    On est jeunes on s'est brûlés les ailes on est près à recommencer, l'azur n'attend que nous ; j'ai cousu des ailes.

    On est jeunes et le seul feu qui nous effraie c'est celui qui brûle dans nos coeurs.

    On est jeunes on est des torches dans les rues à minuit ; on est allumés bandes d'illuminés.

     

    Maéli


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  • Quelque part, à des centaines à des milliers de kilomètres sur un toit, il pleut il neige il vente ; quelque part sur notre planète, sous un toit tu dors.

    Quelque part, tu dors, ma petite étoile.

    Mon arc-en-ciel, ma mine d'or, mon parfum de fleur à l'aurore.

    Dans ces soirs qui sentent les promesses automnales, j'écris et le feu de ces pensées me réchauffe ; comme si le brasier de l'espoir pouvait rallumer ce vide en moi qu'ils ont laissés.

    Le vent emporte les sentiments et les écharpes de nos instants se déroulent dans le ciel, comme nos quêtes éperdues pour des coeurs perdus ; je t'ai montré la sortie du labyrinthe et je ne l'ai pas trouvée.

    Alors que l'encre de la nuit a coulée, jusqu'à recouvrir les boutons d'argent de son manteau, je me mets à la fenêtre.

    Murmures.

    On parle du lendemain, on parle du jardin dans ma tête ; avec la Lune.

    Et quelque part, ça me rassure, de te savoir là, même loin, même invisible.

    Oui, je suis une utopiste une rêveuse une danseuse ; oui je trébuche souvent alors même que j'ai des ailes dans le dos, oui je m'accroche au tissu d'hier, parfois, mais je crois, et c'est la chandelle qui est sous mon proche qui réchauffe mon coeur, par tout les temps.

    La neige recouvre peut-être ton toit, les feuilles sont le tapis sur lequel mes pieds se posent, dehors, et je me fraie un chemin dans la tempête, et si mon coeur est en paix, c'est qu'il sait qu'on finira par se rencontrer.

     

    Maéli.


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  • Me dis pas qu'on s'en va, le sable est chaud sous mes pieds et j'enfonce mes orteils et je creuse je creuse je creuse comme si je voulais ne jamais oublier cette sensation des grains 

    qui glissent qui crissent et qui lissent

    Je peux pas attendre avant de partir de nouveaux, je veux défoncer les portes, s'il faut, mais il y a cette impression que si je cesse de bouger je vais me congeler ; je veux sortir de cet hiver 

    Ma tour d'argent a percé le ciel et je suis descendue avec les étoiles, descendue avec la pluie

    Marre de tricoter des pulls en attendant le grand froid, je veux mettre le radeau à la mer ; je veux partir, lever l'ancre, sentir les embruns lécher ma peau, respirer la mer...

    Marre que ma porte soit ouverte aux fantômes, je veux leur dire de rester aux temps où ils appartiennent, je veux construire des châteaux de sable avec les nuages, je veux qu'on m'aide à repeindre le ciel, je veux prendre un autre pas

    Et les notes de l'harmonica se baladent sur le temps et je jongle avec les instants et je leur dis devant, j'veux avancer.

     

    Maéli.


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  • Oh les souvenirs...

    Des instants je me sens seule, je me sens comme quelqu'un qui s'évertue à combler le vide.

    Je me sens comme dans une boîte en carton, comme derrière une paroi de verre

    Dis-moi pourquoi t'as peur de m'approcher pourquoi t'as peur de m'effleurer dis-moi pourquoi on est si fragiles si sensibles dis-moi pourquoi dans un souffle on prend le vent ; raconte-moi pourquoi avec le printemps ça nous arrive de prendre la poussière

    Et maman, toi qu'est là mais qu'est pas là, toi qui sais mais qui sais pas, j'ai posé où la clé la dernière fois ?

    Comme un coup de tonnerre, dans un éclair éclatent nos rires qui s'envolent vers d'autres horizons je t'aime je t'aimerai ; je t'ai 

    aimé.

    Pourquoi c'est si dur de continuer son chemin ?

    Maman, j'ai pas fait que renoncer à tous ces moments, j'ai pas fait que dire ok, passe on fera sans lui, j'ai aussi du laisser tomber la personne que j'aurais pu être à ses côtés ; j'ai

    mais

    tellement la personne que je devenais, avec toi.

    Maintenant je peux toujours mais pas vraiment, on peut essayer, mais tout me ramène à nous ; du coup.

    Je suis trempée, le soleil brille, tout va bien, tout est différent, maintenant que la rosée scintille sur le bord de ma fenêtre, il y a de ces instants où j'ai l'impression de combler le vide et d'autre où c'est l'infini qui me remplit.

    Il y a de ces instants où la vie est parfaite, et pourtant ils sont identiques au précédent.

     

    Maéli


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