• Entre deux mondes, sur tes pas, je l'ai voulu, le voilà.

    J'ai peur, maintenant.

    La force de nos désirs réalisés, le son des sabots qui frappent la terre et la poussière qui se soulève ; je vais dev'nir quoi ?

    On va sauter dans l'train, hein, on s'l'ait promis, y'suffit de courir courir de faire un bond d'le choper et comme ça on peut arriver au bout du monde.

    J'ai toujours peur.

    Mais rien ne doit nous arrêter, devant nos rêves ; quoi, tu me dis qu'ils sont écrasants ? Moi je les trouve tellement grands que jamais je ne pourrai les perdre de vue, ils me protègent de leur ombre, je ne sais pas comment j'y vais, mais j'y vais, et les soirs d'hiver, ils me réchauffent, d'un regard.

    On sait jamais où ça nous mène, mais on sait ce qu'on veut en faire, alors on fait d'notre mieux et ça suffit toujours ; même si pour les changements, parfois, il faut être deux, même si c'est un dialogue de sourd, même si le vent souffle plus fort que tout, que nos mots, que le bonheur, et qu'il gifle nos visages.

    La volonté nous emmènera au paradis.

    J'ai pas dit qu'c'était facile, j'ai pas dit qu'y faudrait pas du temps, il faut toujours du temps, ni qu'on chop'rait la vague du premier coup ; mais c'est beau apprendre, vraiment beau. C'est comme avancer dans la jungle, y a les python, mais y aussi les aras, dont les plumes matérialisent les espoirs les plus fous.

    J'ai peur.

    Mais un jour on m'a glissé sous la porte qu'il n'y a pas de courage sans peur ; et parfois, c'est un moteur.

    Refuser d'être un trouillard et d'être mené par le bout du nez, par une pauv'e boule dans le ventre, ou par des tremblements qui font perdre à la fois le nord et la raison ; ça peut suffire. Et ça peut mener loin.

     

    Maéli.

    A ma louve


    2 commentaires
  • Tes mots tombent ; comme la pluie sur le toit.

    Comme des sentences, qui s'écoulent sur le monde, comme des dagues, qui voudraient percer mon coeur.

    Unes à unes, tes doigts frappent le piano ; sans regrets, sans pourquoi.

    Mes yeux courent sur le passé, j'ai parlé, la parole est mon pouvoir, mes mots se sont annoncés et je ne compte pas les retirer, les lettre mises ensemble, deux par deux, je ne crois pas en la perfection, alors tant pis si tout a penché, j'ai pris le risque que tu veuilles te venger.

    Un mot se veut coup de poing et je ne te demande pas de t'arrêter, parce qu'il y a des choses que je sais, parce que j'ai compris depuis longtemps que je n'étais pas celle que tu voulais que je sois ; parce qu'un soleil s'est couché depuis le jour où l'on s'est rencontrées et aujourd'hui.

    Tu devrais poser les limites et dire qui je suis ou pas ?

    Tu devrais me dire ceci est bien ceci est mal ?

    Peu importe tes gesticulations, le vent souffle et je sais ce que je fais ; mon vélo m'emmène plus loin que ta colère ne pourra jamais me poser.

    Le jour où tu apprendras à pardonner, tu pourras sentir cette chaleur qui me réchauffe le coeur et qui me dit avance avance puisque sa rage l'aveugle et que l'ignorance la conduit à s'exploser sur les murs ; tu lui as donné tes cartes.

    La partie est finie.

    Si tu veux rejouer, va falloir modifier les règles, j'suis pas là pour réparer tes pots cassés, pour essuyer les insultes par des sourires ; j'ai un nuage dans ma tête qui me dit dans une relation, rien n'est plus important que la communication.

    Et la sincérité.

    Je ne voudrais pas devenir ce que tu m'accuses d'être.

    En espérant que le printemps t'ouvrira les yeux et guérira tes blessures,

     

    Maéli

    Ps : bientôt la suite d'Apocalypse..


    2 commentaires
  • Ce soir, comme tant d'autres soirs, on m'a arraché un sourire.

    Sur une toile, sur un rideau tiré.

    Je vais m'installer sur la Lune, je pense ; et toi, t'en dis quoi ?

    Une ombre a retiré sa capuche pour me murmurer des mots.

    Les feuilles volent, c'est si peu et ça nous fait des montagnes ; pour un son, pour un éclat. Tout explose, tout meurt et renaît, elle a déboulé dans ma toile d'araignée et ne l'a plus jamais quittée.

    Ma rosée du matin, et du soir aussi.

    J'ai gratté les cordes et tout s'est envolé, ce monde sur la pointe des pieds s'est échappé, pour un monde un meilleur, pour des voeux qui se réaliseront ; tu crois pas que la réalité à d'abord existé en rêve ?

    Une silhouette a fait tomber sa capuche et m'a dit, ouste relève-toi.

    Pourquoi as-tu eu peur de t'approcher ? Les roses enchanteresses rayonnent raisonnent empoisonnent ?

    Un matin, pour un coeur, j'ai décroché la Lune et mes épines sont tombées.

    Et, tu es rev'nue, quand le vent a soufflé et menacé de me déraciner, quand le soleil brillait et les oiseaux chantaient, avec ta chandelles, saupoudré des épices de ta magie mes mots ; tu m'as volé un sourire, tu m'as fait naître une fleur, juste là.

    Alors, je suis comme ça ? Les ombres ne se cachent pas, une ombre a touché mon coeur ; merci.

    Elle avait dans les yeux des pépites d'or et au bout des doigts un peu d'encre, pour tisser, réchauffer les coeurs, crier au malheur, et démêler les fils tracés du passé ; et elle s'est arrêtée sur le pas de ma porte.

    Merci.

    J'ai jamais vu son visage, mais c'est parce que j'ai vu la lumière quand la capuche s'est rabattue sur son dos.

     

    Maéli.

    A Littleshadow. Voici ma réponse à moi. Merci.


    2 commentaires
  • Musique : https://www.youtube.com/watch?v=PVjiKRfKpPI

     

    Je pose mes valises. Souffle.

    Le vent se lève et emporte avec les lui les derniers doutes.

    Mes yeux s'écarquillent, il faut saisir l'instant, rayons le il faut et prenons le temps.

    Mes chaussures sont pleines de boue, encore et le sable s'envole, me caresse, me recouvre ; je ne suis ni rentrée, ni arrivée, je ne suis ni plantée là, mais j'ai décidé de m'arrêter.

    Un peu.

    Un, deux, battements de coeur. Inspirations, expirations.

    L'absolu de l'instant, l'infini infime que nous sommes.

    Pour personne ça ne fera la différence, sauf pour moi.

    Y a un océan en moi, et les jours de marée haute, j'oublie que je sais nager, je sais plus comment faire, quoi bouger, mes poumons jouent les accordéons pour avaler de l'eau et hier la mer a été polluée alors tout s'englue, tout s'empire ; et la marée se retire, laissant ses trésors sur le rivage.

    L'infini infirme que nous sommes ; je suis foudre, bulle de savon, rayon.

    Je m'écrase, je m'ouvre, un souffle et je m'envole, j'ai pris des vents contraires, les sentiments s'effritent dans le vent, taillent les nuages en châteaux, les instants en monuments ; et parfois, d'un soupir effondrent les cartes.

    Rien n'est sûr en ce monde, que l'univers que ton amour a posé dans mes prunelles et qui grandit, j'en ai pris soin ; que les louves qu'on apprivoise et même les grains de sables s'égrènent en murmurant que je retrouverai mon chemin, en arrière.

    Mais je vais quitter le fil, car rien n'est plus prisonnier que le temps qui nous tient ensemble mais rien n'est plus fourbe que les cordes qu'on attache, pour être sûr qu'ils seront à l'épreuve du futur.

    Une bille qui roule, une fleur qui s'envole.

    On ne perd jamais vraiment quelqu'un, non ?

    Mes prières résonnent dans l'aube, nos voeux et nos soupirs sont entendus, demain et aujourd'hui cueilleront mon sourire, j'ai promis de ne pas faner ; j'ai laissé ma valise sur le coin de la route.

    Elle était bien trop lourde, et j'ai un drapeau à tenir.

    Même l'infini peut saisir Andromède dans son coeur et en exploser de bonheur.

    On m'a dit de vous dire que le vie est magnifique, on m'a dit d'y graver que le bonheur est à nous, entre deux doigts, au creux d'un sourire, sur une lueur, entre les riens ; on m'a dit de l'écrire assez gros pour que tous les grains d'sable d'une plage le voit.

    On m'a dit d'le tenir assez haut, au cas où une nuit les étoiles oublieraient de briller.

     

    Maéli.

    A ma louve, je t'aime plus que tout. Merci. Et puis, je tiens mes promesses.

    A Littleshadow, merci pour tout. Tes mots m'ont portée au-dessus des étoiles ; tu n'imagines pas. Merci.

    PS : j'ai eu des examens cette semaine, alors un peu dur de faire Reflet, mais promis avant mercredi.


    2 commentaires
  • Merci.

    Cinq lettres peuvent-elles contenir un infini ?

    Posées sur un plateau d'argent, glissées dans une poche, soupirées, enfouies sous la fierté, piétinées par des couteaux qui partent faire la guerre à l'amour que l'on se porte ; versées, dans une larme.

    Merci sous un parapluie, merci crié au silence, merci criés aux instants ; merci, pour toute une vie.

    Pour le goût du bonheur sur la langue, pour un sourire de passage, pour une dague dans un coeur qui bat, pour des tours de cartes qui s'effondrent, pour le sel amer du désespoir sur les plaies.

    Merci.

    Pour les défis relevés, pour les nuits à mon chevet, pour les mots, murmurés.

    Les lettres se lient et se délient sous ma pluie, danse automnale des fleurs qui tombent, opéra des fleurs qui naissent, le temps passe et nous traverse, merci pour ceux qui sont montés dans mon bateau, pour ceux qui l'ont regardé, merci à ceux qui sont pas partis en courant.

    Les routes se croisent et décroisent, les noeuds se font et se défont, je ne suis qu'un funambule sur la route enneigée, alors même pour un regard, je tire ma révérence.

    Merci.

    C'est si peu donné pour ce qu'on a reçu, c'est si petit à côté de ce que vous avez rempli, les mercis, on devrait les distribuer comme des flyers à la gare du nord, non, on a rien à vendre, on voulait juste donner, non non prenez mon sourire, mon merci et prenez l'escalator pour une bonne journée, c'est à droite, mais vous pouvez prendre à gauche, vous décidez ; vous êtes à la barre, capitaine, car vos pensées guident votre vie.

    J'ai voulu me lever, brandir ma plume et voler et je me suis rendue compte que c'est possible, qu'on peut même embarquer des passagers, qu'on peut dessinez d'autres mondes merveilleux, qu'on peut résister pour une nouvelle réalité, qu'on peut faire mentir ceux qui vous disent naïve, utopiste, ou folle.

    J'ai froid, mais l'idée du bonheur suffit à me réchauffer, j'écris et je peuple ce monde, et je me dis que vous êtes le rêve de beaucoup de monde, à pépites, je vous dis merci de me lire et j'enchaîne, pour le monde entier, merci d'exister.

    Merci.

    J'ai jamais brûlé un parchemin, parce que le présent est souvent la conséquence du passé, vous saviez qu'on peut dessiner des ponts ?

    On m'a t'nu l'échelle le temps de monter, on monté le volume de la musique, on m'a dit même quand tout sera parti je serais ici, tu sais où me trouvez ; on m'a permis d'être ici.

    C'est rien et c'est tout, c'est si p'tit et pourtant si grand mais mots d'avant sont pas suffisant, mais c'lui devrait remplir tout : merci.

    Merci avec autant de nuances que celles de l'infini qui nous entoure.

     

    Maéli.

    A tout ceux qui sont, ont été et seront.


    2 commentaires
  • Je suis remplie.

    Remplie de toi, remplie de tout, remplie et vidée.

    Tout est parti, hier avec la marée.

    J'ai beau fouiller, je ne trouve plus mes sourires dans les tiroirs, c'est le bazar et tout est plat. Tout est calme.

    Mes mots se répercutent, se résonnent, s'assemblent, se morcellent ; ils finissent par tous se ressembler...

    C'est comme un puzzle dont les pièces se heurtent et dégringolent.

    Ça fait des années que c'est comme ça, la même mélodie ; frôler le paradis et le sentir partir, d'un coup, après l'absence cuisante.

    Je soulève les tapis, les mouchoirs, les mots qu'on a cru gravés sur la pierre ont p'têt bien fini par s'effacer, je sais pas où je vais, je sais pas ce que j'ai perdu, pourtant, ça fait tellement d'années que je le cherche.

    J'ai mal au crâne de tout ça.

    La musique remplit le silence, et je me dis que je devrais peut-être rester là.

    Trop de fois les rouages ont fini par céder, trop de fois. 

    Ok, rayez le trop et je prends le reste.

    J'ai envoyé mes vêtements en l'air mais même mon armoire refuse de me dire la vérité ; vers quoi me tourner ?

    Peu de gens en savent autant que ma louve, mais je peux pas me réfugier dans sa fourrure éternellement, je peux pas laisser mes larmes se cristalliser dans ses poils et y accrocher les bouts de coeur que j'ai pas réussi à recoller, comme à un porte-manteau.

    Dans la vie, les deux mots que je dis le plus souvent, c'est merci et pardon. 

    Oh là là je suis fatiguée, fatiguée comme si j'avais cent ans. Peut-être, hein ?

    Un rire se perd dans le temps, je voulais pas dormir, avant, parce que c'était perdre son temps, et c'est devenu le meilleur moment ?

    Je pousse d'un pied tout ce bordel par terre et je les défie de me dire que ma chambre est dégueulasse, parce que c'est pas vrai, y a juste un ouragan qu'est passé par là, parce que dans sa quête, il est encore tombé et là, il sait plus par où allé.

    Je les pousse du bout de mes orteils, je veux juste me frayer un passage, pas les cacher sous le lit, je veux pas qu'on aie l'impression que c'est rangé ; j'ai décidé d'être heureuse, et le temps m'aidera.

    J'ai fait mes valises, et je les ai déballées, je ne pars plus, on va pas ranger tout ça, mais tout va s'arranger.

    Parce que j'y crois.

    Et il suffit d'y croire pour le voir, non ?

     

    Maéli.

    A ma louve et à LittleShadow.

     


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique