• Lettre à la poussière d'étoiles sur mes ailes de papillon

    Salut.

    Comme une plume, qui se pose sur le bout de ton nez.

    Je t'écris, je te nie ; je te gribouille, je te bafoue.

    Je nous redessine, je nous efface, je nous gomme, rien ne disparaît, je n'y pense plus ; tu es ce qu'on appelle un hier sans lendemain.

    Je suis un ballon qui s'envole qui s'envole et qui se dégonfle avec l'altitude.

    Plus je monte, plus mes liens tirent et me disent mais putain descend ! ils crient, et comme un loup je hurle à la Lune que je suis vulnérable, si vulnérable, je cours au vent, je voudrais tellement être vraiment libre et il y a cette voix qui me murmure qu'ils sont dans mes veines...

    et que c'est même pas la peine

    d'essayer, qu'ils me collent aux talons.

    Je me retourne, haussement d'épaules, soupirs sourires larmes, je sais pas quoi faire de vous, moi, je sais ni comment ne pas vous perdre, me détacher, je sais pas comment faire...

    J'avance dans mon chemin de poussière, je gribouille des visages, j'esquisse des pas de danse, et vous revenez, avec les embruns et je me dis que je suis perdue, perdue perdue car vous n'êtes plus là mais vous ne me quittez pas.

    Je suis perdue car je me noie dans des sourires qui ne sont pas là, et qui appartiennent depuis des lunes à d'autres ; mais je peux rien y faire, c'est imprimé, et même les copiés collés n'arrivent pas à altérer leurs formes, leur éclat de rire, nos fragments d'instants.

    Et toi, tu te tiens debout et déjà loin, comme celui qui a brisé le cercle, comme la poussière d'étoile qui s'est posée sur mes ailes de papillons, que je nie renie révoque et refuse, enfuit enfoui sous mes trésors, j'en oublie ce que tu as été.

    Pourtant, rien n'est fini, tout commence à peine ; pourtant, je me sens déraper...

    Je me frotte toujours aux mêmes cailloux, je me heurte aux mêmes rondins, et je sais pas pourquoi, je sais pas comment je fais ni quoi faire, mais j'arrive pas à être heureuse sans eux...

    Je fais un pas puis deux coeur qui bat je bats de l'aile ; mes plumes s'effritent dans le vent, j'attends le couchant, pour sauter de la falaise...

     

    Maéli.

     

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  • Commentaires

    1
    Samedi 30 Mai 2015 à 08:34

    Personne ne souhaite que tu sautes de la falaise. Il y a des moments dans la vie où on se sent démuni, où on est là à faire du sur place, à regarder tout autour de soi, mais rien à faire, on reste figé. 

    On dit tjs le tps fera son  oeuvre, mais j'suis sûre que si on lui donne un p'tit coup d'pouce, tout peut arriver à rentrer dans l'ordre, peut-être pas celui qu'on voudrait, mais au moins pour y voir plus clair. Courage à toi, car mm si je n'te connais pas, j'ai envie de voir briller tes yeux et ton sourire ;)

    2
    Dimanche 31 Mai 2015 à 15:22

    Merci beaucoup de ton soutien et de tous tes mots, ça me touche beaucoup...

    Mais sauter de la falaise, c'est pour s'envoler, pas s'écraser en bas :)

    3
    Dimanche 31 Mai 2015 à 15:52

    J'étais pas sûre, alors je préférais m'en assurer ;)

    4
    Dimanche 31 Mai 2015 à 16:08

    Y a pas d'soucis, ça me touche beaucoup ;)

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