• Lettre à tous ceux qui ne la liront jamais

    Des mois qu'ça m'trotte, des mois qu'j'me dis qu'y faut l'dire.

    J'en aurais crié, j'en aurais pleuré.

    Pourquoi, dis-moi ?

    A tous ces hommes qui montent les films, mots après mots, gestes après gestes, sourires et rôles ; à tous ceux qu'écrivent les histoires.

    A tous ceux qui les lisent et les relisent parce qu'on vous dit encore.

    J'aurais voulu pleurer.

    Alors on nous ment ?

    A tous les romans, à toutes les pièces, à tous ces p"tits gestes qui nous ont fait croire, qui nous ont fourré dans l'crâne que l'bonheur pour une femme c'était d'avoir un mari.

    Parce qu'dans les histoires, il suffit d'le trouver, alors la fin est une évidence et le bonheur se résume à avoir des enfants.

    J'en aurais hurlé.

    On peut lui tomber d'ssus, l'rater, et pourtant y en a pas qu'un, y en a des milliers, et pourtant ça s'est pas fait ; on peut s'croiser, s'choper et puis appuyer sur la touche fin parce que c'est pas si simple, parce qu'on doit arrêter la machine.

    Et vous aviez prévu ça, vous, à la fin de vot'e conte ??

    Et partout, vous avez écrit la même chose...

    Personne a jamais dit, ce s'ra pas si facile, personne a jamais dit, le bonheur c'est ni avoir des enfants ni un mari, ça, c'est un bonheur, parce que l'bonheur t'attends pas vingt avant d'l'avoir ; parce que les contes peuvent pas te dire que le bonheur faut l'attendre et qu'il dépend des gens.

    J'en aurais mis mon poing dans l'mur.

    Vous avez jamais pensé qu'la fille pourrait lui tomber d'ssus, qu'il pourrait avoir besoin d'aide, qu'elle le courtise ; vous avez jamais pensé que ça c'est pas l'histoire à l'envers, mais rien n'est ni noir ni blanc, alors quitte mentir, autant y aller.

    Et vous avez casé où, les gens qui aiment le premier, le deuxième, le troisième, et que ça marche pas, que ça foire, encore une fois, vous avez pensé à leur mettre de l'espoir dans un panier pour toutes ces années ; vous avez pensé à leur dire que c'est OK, qu'ils le trouveront, que c'était pas l'bon?

    J'en aurais glissé.

    Et vous les mettez où, ces filles qu'aiment des filles, ces gars qu'aiment des gars, et ceux qu'aiment les deux, vous leur avez laissé une place, au moins, sur le banc des belles histoires et des belles fins ?

    Pourquoi dire ça ?

    Le bonheur n'a jamais dépendu des autres. Jamais.

    Si vous décidez d'être heureux, personne ne pourra vous empêcher ; ça s'appelle la volonté.

     

    Maéli.

    Merci à vous de me lire...

    Merci. 

    Un texte un peu différent, parce qu'on est 3000 et parce que j'avais besoin d'le dire.

    PS : Demain, j'vous montrerai quelque chose...

    « 15..Un plan ?Un autre bout de mon monde va s'ouvrir »

  • Commentaires

    1
    Samedi 14 Mars 2015 à 16:38

    Merci pour ce texte ! :)

    2
    Samedi 14 Mars 2015 à 18:07

    Merci à toi de l'avoir lu ;)

    3
    Samedi 14 Mars 2015 à 18:08

    pourquoi ce titre à ce texte ?

    4
    Samedi 14 Mars 2015 à 18:29

    Parce que je voulais qu'elle soit lu, justement.

    Parce que c'est un truc qui m'a frappée et ça m'a tellement frustrée, l'idée que ces associations soient ancrées dans nos coeurs d'enfants que ça m'a semblé important...

    5
    Samedi 14 Mars 2015 à 18:41

    Bien joué ;)

    6
    Samedi 14 Mars 2015 à 18:48

    Il est extra ton texte, vraiment ;)

    7
    Samedi 14 Mars 2015 à 19:03

    Merci :D

    8
    Dimanche 7 Juin 2015 à 09:34

    Je suis un peu lent, je découvre ton blog, blog magnifique et efficace. Une très belle lettre pleine d'émotions. Je te remercie pour cet écrit. Mais d’où t'es venu l'inspiration pour l'écrire ?

    A+ Kips

    9
    Lundi 8 Juin 2015 à 19:25

    Merci pour ton passage sur mon blog et tes p'tits mots, ça me touche ;)

    J'étais dans une passe compliquée, et j'arrivais pas à comprendre ce qui se passait, j'arrivais pas à comprendre pourquoi j'arrivais pas à être heureuse, pourquoi j'y arrivais jamais quand j'étais pas amoureuse ou en couple ; j'ai mis du temps à comprendre que c'était parce que l'idée d'aimer un mec et le bonheur était indissociables dans ma tête.

    J'arrivais pas à comprendre pourquoi on tombait amoureux plusieurs fois et j'étais toujours persuadée que c'était le Un avec un grand U, et que du coup, j'y croyais mais j'me faisais plus confiance en amour, j'faisais des conneries, j'arrivais pas à comprendre qu'on nous a jamais enseigné qu'on peut aimer plusieurs fois, c'est pas grave, au contraire, c'est magnifique, et ça ne retire pas de la valeur à l'amour que l'on a porté aux autres -et que c'est pas pour ça qu'on doit douter de ce qu'on a ressenti. J'arrivais pas à comprendre comment on pouvait nous mentir comme ça, parce que c'est tellement ancré, qu'on se rend même plus compte que c'est là, et qu'on oublie juste qu'être heureux ça n'a jamais dépendu que de nous.

    J'arrivais pas à comprendre pourquoi on nous vendait du rêve en nous disant que quand on aurait trouvé notre prince charmant, y aurait plus de problèmes et que notre bonheur viendrait de lui et des enfants qu'on devrait avoir. Et qu'en fait, c'est stupide, comme idée, parce qu'on a jamais eu à attendre ça pour être heureux, et puis que c'est jamais aussi simple, et qu'il n'y a pas qu'une personne sur Terre qui saura jamais nous rendre heureux.

    Bref, un petit roman, mais j'espère avoir répondu à ta question comme il faut, 

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    10
    Lundi 8 Juin 2015 à 19:49

    D'accord ! J'espère qu'à présent ça va mieux :)

    11
    Lundi 8 Juin 2015 à 21:17

    Oui, merci...Ne t'en fais pas trop pour ça ;)

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :