• Salut.

    Comme une plume, qui se pose sur le bout de ton nez.

    Je t'écris, je te nie ; je te gribouille, je te bafoue.

    Je nous redessine, je nous efface, je nous gomme, rien ne disparaît, je n'y pense plus ; tu es ce qu'on appelle un hier sans lendemain.

    Je suis un ballon qui s'envole qui s'envole et qui se dégonfle avec l'altitude.

    Plus je monte, plus mes liens tirent et me disent mais putain descend ! ils crient, et comme un loup je hurle à la Lune que je suis vulnérable, si vulnérable, je cours au vent, je voudrais tellement être vraiment libre et il y a cette voix qui me murmure qu'ils sont dans mes veines...

    et que c'est même pas la peine

    d'essayer, qu'ils me collent aux talons.

    Je me retourne, haussement d'épaules, soupirs sourires larmes, je sais pas quoi faire de vous, moi, je sais ni comment ne pas vous perdre, me détacher, je sais pas comment faire...

    J'avance dans mon chemin de poussière, je gribouille des visages, j'esquisse des pas de danse, et vous revenez, avec les embruns et je me dis que je suis perdue, perdue perdue car vous n'êtes plus là mais vous ne me quittez pas.

    Je suis perdue car je me noie dans des sourires qui ne sont pas là, et qui appartiennent depuis des lunes à d'autres ; mais je peux rien y faire, c'est imprimé, et même les copiés collés n'arrivent pas à altérer leurs formes, leur éclat de rire, nos fragments d'instants.

    Et toi, tu te tiens debout et déjà loin, comme celui qui a brisé le cercle, comme la poussière d'étoile qui s'est posée sur mes ailes de papillons, que je nie renie révoque et refuse, enfuit enfoui sous mes trésors, j'en oublie ce que tu as été.

    Pourtant, rien n'est fini, tout commence à peine ; pourtant, je me sens déraper...

    Je me frotte toujours aux mêmes cailloux, je me heurte aux mêmes rondins, et je sais pas pourquoi, je sais pas comment je fais ni quoi faire, mais j'arrive pas à être heureuse sans eux...

    Je fais un pas puis deux coeur qui bat je bats de l'aile ; mes plumes s'effritent dans le vent, j'attends le couchant, pour sauter de la falaise...

     

    Maéli.

     


    4 commentaires
  • Bon, j'ai qu'une envie, c'est d'te dire, merde sors du placard, tu peux plus t'planquer là comme une fugitive, tu peux pas, parce que je t'ai vu, saisir la moindre occasion pour t'allonger sur le canapé, me faire languir, t'installer, diffuser ta fumée, dans ma cage thoracique qui s'est faite prison.

    Tu n'hésiteras pas un instant, alors reprends tes affaires, je ne veux plus de toi chez moi ; tu m'serviras plus de paravent, tu me pousseras pas aux mensonges ni à plus rien, reprends la route !

    Ouais, c'est l'bordel, je sais pas ranger correctement, durablement comme dirait maman,  mais en même temps, c'est toujours pareil, quand les sentiments s'en mêlent, j'rame pour faire descendre la tension, faire taire les voix qui sont pas capables de crier à l'unisson, c'est l'Assemblée dans ma tête et impossible de faire des conclusions avec les feuilles qui volent, partout, d'un mur à l'autre.

    Alors la question c'est plus de savoir ce que tu veux vraiment ou pas et puis d'avancer, parce que d'façon, la vie t'attends pas.

    Tu t'souviens qu'on mène la danse ??

    Rooh la peur, tu sais bien que ça t'éject'ra de la piste et ton jeu se retourne contre toi...

    Ça veut pas dire qu'on va assurer au point de dev'nir danseuses étoiles, ça veut juste dire qu'on va plus s'laisser embobiner par la peur, qu'on va p'us la laisser prendre le dessus, parce que c'est fini tout ça, parce qu'on s'est rach'tées, parce qu'on a payé pour nos fautes, parce qu'on va faire des erreurs marcher sur les pieds de nos cavaliers et certainement se casser la gueule mais c'est notre danse et peu importe les regards braqués et les gens qui s'en foutent, parce qu'aucun gendarme ne viendra vérifier que tu vis "bien" ta vie selon les codes ou que tu la vis à fond, parce qu'aucune infirmière viendra te dire, tu perds le chemin et aucun randonneur ne saura où t'amener si toi même tu ne sais pas où tu veux aller.

    Mener la danse ça veut dire être courageux, et tu oublies que ma louve t'as faite exploser en mille étincelles qui volent encore aujourd'hui dans le ciel, en soufflant qu'il n'y a pas de courage sans peur. Ton monde se disloque, tu n'as pas de substance, tu n'es là que pour nous protéger du danger, mais le danger est notre salut quand on veut vivre et pas survivre.

    Alors la peur, tu peux aller te faire voir dans le bois à côté pendant qu'on va sauter du haut d'la falaise devant chez nous histoire de voir si ça vole si ça colle, si ça marche et si ça tombe on reviendra demain, tout plâtré, demander à l'ingénieur d'à côté s'il peut pas nous aider à leur apporter des modifications.

    Au moins on aura vécu on aura aimé. 

    L'amour finit toujours par frapper à la porte, alors wake up et chasse le doute et trop d'engrenages te ramèneront chez moi, la peur, t'as officiellement plus le droit d'asile, alors dégage ! Va fumer ton cigare sur un autre palier, regarde quelqu'un d'autre ou personne, avec ce regard supérieur qui veut dire qu'on t'appartiens et qu'on t'échappera pas.

    J'ai enterré le futur et les pronostics dans mon jardin, alors y a plus aucune raison d'angoisser, non ?

    Jamais les faits ne pourront plus te donner raison.

    Fais tes bagages c'est fini, nous deux, aujourd'hui et pour toujours, range tes larmes on sait tous que tu reviendras ramper et qu'tu louperas pas une occasion, alors dégage, pendant qu'il en est encore temps.

    Tu crois pas qu'il est temps de faire tes valises ?

    J'ai plus peur, oh non, j'ai plus peur...

     

    Maéli.

    A vous, mes diamants bruts.


    votre commentaire
  • Musique : https://www.youtube.com/watch?v=rgPk-kyOfG8

     

    Ah Hélène mon Hélène ma belle Hélène, ma chère Hélène, 

    Si même les sentiments ne peuvent nous abriter, si même le temps joue à cache-cache et qu'on est à découverts face à deux yeux, un regard, un océan.

    Je m'accroche à lui comme à une bouée, comme une moule à son rocher, je me noie ; et chaque fois que je le quitte, je m'échoue sur un rivage chaque fois plus désolé.

    Il est plein de trésors, plein de recours, de sarcasmes, qui se coupent comme des fils, et qui me font sourire ; l'aimer, c'est comme marcher sur les lames d'un rasoir.

    Ça veut dire quoi tout ça ?

    Oh mon Hélène tu trembles, les tissus tombent et pourtant tu t'enflammes et il y a cette voix qui murmures pourquoi pas pourquoi pas pourquoi ;

    s'a

    ban

    donner

    comme une cascade de gouttelettes sur tes fenêtres, comme une rafale de sentiments ; ma feuille dans le vent, qui rosit avec l'aube et qui me dit "et si je m'effrite ?".

    Il a vu en toi l'arbre qui sur mon chemin ne s'est jamais déraciné, l'arbre qui a traversé le désert pour tenir une lampe de poche, qui s'est pris et les roses et les ronces pour un amour, qu'a récolté la rosée au matin, qu'a couru dans l'aube qu'a filé filé filé avec les étoiles filantes, on a tous la même trajectoire, aux cieux !

    Il a vu la vaillante la gardienne la guerrière la veilleuse ; la flemmarde la vulnérable la et puis tant pis on y va l'optimiste la pas triste la sensible l'aimable l'irritable la rêveuse.

    Alors tu peux pas m'demander à moi les pourquoi de votre histoire, y en a qui tombent du ciel et s'rentrent d'dans comme deux anges perdus, comme deux étoiles faits de la même lumière, que même des peurs ne peuvent séparer...

    Tout va si vite et nous emporte dans son vent de promesses et de souvenirs, nos jupes tourbillonnent les pianos font tomber les sourires du ciel, les cerisiers fleurissent et sa présence ramène tout à moi, sa présence ramène toutes les couleurs, d'un coup à ces instants, relève tout tout

    tout.

    Tout qui prend une saveur d'infini.

    Et ces deux yeux qui brillent d'un éclat, tout ça pour moi, tout ça à cause de moi.

    Oh Hélène l'amour est source d'infini, l'amour est source de blessures et l'amour est source de bonheur. Raye l'expression du milieu et vis ton bonheur à fond.

    Sèche-moi ces larmes, relève moi ce menton, tu veux pas nous ouvrir la danse ce soir ?

    Tu veux pas ouvrir les bras à ces millions d'horizons ?

    Moi je sais c'que c'est, ces pétales de roses, ces gestes là, tout tendres, ces dominos qui tombent tombent, ça s'appelle des écorces qui tombent et des réverbères qui s'allument dans la ville endormie et qui disent "oh mon dieu je tiens à toi, merde qu'est-ce qui m'arrive, rooh la vache t'es si belle, mais comment je vais faire si je dois continuer sans toi?"

    ça s'appelle un écho à ce qui résonne en toi...

    Nénuphars qui éclosent, pianos qui s'envolent et tendresses des amours naissants qui se retrouvent...

    Alors quoi, tu es tombée amoureuse ?

    Alors quoi, t'as peur de l'perdre ?

    Tu m'diras que c'est pas un si grand changement...

    Nos coeurs sont comme la banquise ; un rayon les fait fondre et un éclat de verre suffit à les briser. Si fragile fébrile vulnérable ; rooh que c'est si bon d'être aimé, laissons de côté nos peurs un instant et vivons dans le pas de nos deux mains aujourd'hui et peut-être demain.

    Désolé y a ni contrat ni assurance dans la vie mais "une relation c'est un potentiel laissé à l'avenir" et c'est Fauve qui l'a dit ; l'amour qui gonfle de bonheur, l'amour qui rend meilleur, c'est pas le plus beau cadeau du monde, non ?

    Ok, on s'est écrasé la gueule sur des rochers, ok, les sentiments ont une violence sans pitié, ok en toi y a un océan y a le vide ; mais y a les cieux et il a amené des nouvelles milliards de possibilités.

    Si tu fermes les yeux un instant, tu verras à quel point c'est grisant, à quel point l'pari vaut le coup et la peur est bien pitoyable à côté ; du haut de la falaise, il a rempli ton coeur, le vide est devant les cieux sont devant et si tu ouvrais les yeux tu verrais que tu voles déjà.

    On n'arrête pas la machine sans risque alors quoi qu'il arrive y aura certainement des dégâts, mais tu veux pas continuer, histoire de voir où tout ça peut te mener ?

    Histoire "d'envoyer la médiocrité qui nous accable au Pakistan" et d'choper ces rêves une bonne fois pour toutes.

    Histoire d'envoyer valser la loterie, d'revisiter le cours de l'histoire et d'suivre un peu ton coeur qui bat plus fort, maint'nant.

    Tes larmes coulent, salées et s'écrasent sur le sol, mais dis-moi, elle a quoi comme argument la peur à t'opposer, face à son regard dans lequel dort l'infini, que toi seul peut réveiller, d'un doigt, d'un éclat ?

    La peur est bien pitoyable, la peur vaut pas l'coup, laissons-la bouder de son côté, allons serrer la main de notre avenir, y a pas d'trop tard y a pas d'conventions ni d'obligations y a que c'que tu veux.

    Pourquoi toi eh bien parce que t'es un diamant

    et qu'aujourd'hui c'est ta lumière qui se marie mieux avec la sienne, parce que rien n'est fait au hasard et que c'est ainsi, parce que tu veux la peine, oh oui, parce que les dés ont été tirés et qu'il pourrait te retourner la question.

    Et si le bateau coule et si le bateau chavire et quoi qu'il arrive aujourd'hui hier ou demain, tu s'ras jamais seule dans les sourires comme dans les soupirs ; alors n'oublie jamais "les remords valent mieux que les regrets" et sois libres, 

    Tu veux pas qu'on aille cueillir les feux de l'horizon, qu'on se laisse consumer jusqu'à renaître de nos cendres et qu'on voit jusqu'où peut mener la marée ?

     

    Maéli.

    Je t'aime, ma louve mon étoile mon éternelle, mon voilier mon planeur. Tu seras jamais seule.


    votre commentaire
  • Tu penses que c'est normal tout ça ?

    Tu penses que c'est normal si ça m'trouble quand je vois leurs je t'aime leurs sourires, leurs deux yeux ?

    Quand rien de tout ça n'est pour moi...

    Pourquoi j'ai encore monté la musique à fond ? 

    Et tout ça n'arrive que quand tu t'en vas...

    Je t'aime, et cette place que tu prenais quand t'étais là, elle me manque, ça me lacère, le silence veut crier alors je sors les fauves je les lâche ils parcourent la pièce au galop mais rien ne me dit pourquoi je suis toujours seule pourquoi je m'accroche comme une moule à son rocher...

    Ma robe flotte au vent ça sent l'été et les renouveaux, je suis protégée par le tissu par mes lunettes ce monde s'en fout je marche et tout va tout s'en va ; le temps était comme rempli quand t'étais là.

    On était en équilibre sur un fil sur un compteur qui tourne comme toujours tu m'diras, ça finit toujours comme ça on s'quitte et on s'retrouve ; dans six dix vingt ans on s'ra toujours deux dans l'même bateau, tu s'ras toujours là.

    J'peux presque te toucher tout est différent tout est pareil, tout est à vous on a chopé nos rêves.

    Mettre ma main dans ta fourrure et m'y réfugier pour toujours, pas sortir de tes éclats d'rire troquer les abribus pour tes mots qui coulent qui coulent tes histoires qui n'en finissent plus, tes aventures, je suis comme un verre brisé, éparpillé ; quand t'es là, c'est comme si tous les morceaux s'imbriquaient.

    Et je suis de nouveau dans l'arène et tout allait bien jusqu'à c'que tu partes, jusqu'à c'que j'tombe sur leur deux yeux, par hasard les dés sont sans cesse rejetés mais y a des chiffres qui reviennent tellement et qui dansent dansent ; et moi je fais comment pour avancer ? 

    Il y a de ces instants où je me sens comme abîmée.

    Ta présence guérit mes blessures, on avait remis les senteurs les fantômes les sentiments à leur place, derrière on avait retiré les cartes la vie joue mieux que moi au tarot et l'océan en moi rit rit rit

    Mes mots mentent et je veux les fracasser contre le mur, ils ne sont que rêves et jusqu'ici aucune étoile n'est restée ; y a qu'une louve pour en faire autant.

    Il pleut sur le clavier et les cerisiers fleurissent sous les coups des amours qui naissent, de toutes ces braises, ohh mais dites-moi pourquoi ?

    Y a-t-il un vide infini en nous que rien ne peut remplir

    Le piano coule et il faudrait pas que vous croyiez que je vous aime encore, que je suis comme ça que je m'attache et rien ne me détache que le vent me trimbale que je suis une feuille sans ancrage sans rivage ; qu'un rien ravage 

    Nan je suis pas partie en courant ; le cristal chantonne le cire murmure et fond ma louve, tu dois savoir, toi...

    Je t'aime à tous les temps sur tous les horizons au dessus de nos kilomètres sur tous les univers, d'un amour si profond qu'on pourrait mettre Andromède dans mon sac qu'un diamant s'est formé dans mes pupilles que rien ne m'arrête que y a ta place, qui t'attend, près du feu ; que rien ne peut nous séparer.

    Mes mots sont des promesses et ils sont de ceux que rien ne peut briser ; même ma volonté.

    Je t'aime.

    Aujourd'hui et à jamais.

     

    Maéli.

    C'est comme ça que j'veux repartir, sur une déclaration d'amour, ma louve ; je t'aime. "Promis juré qu'on la vivra notre putain de belle histoire" Fauve


    votre commentaire
  • Tu penses vraiment que tout recommence, qu'on revient au point de départ, que j'ai tiré les dés et que ça y est, t'as r'chopé mes pensées ?

    Eh, dis-moi, le ciel qui pleure, c'est toi ?

    Et le grain de sable qui fait descendre la lumière avant la nuit, c'est toi aussi ?

    Je te cherche ou tu me trouves ?

    Y avait de quoi y croire, à l'autre histoire, mais si j'ai bien compris, l'équilibre a été rompu depuis longtemps, mais pour une autre fois, ça a fini pareil ; ma porte a été défoncée y a que'ques nuits déjà, et je crois que je m'en r'mets pas.

    J'ai jamais cru aux situations désespérées, mais là, tout c'que j'veux dire, c'est que voulez-vous que j'vous dise...

    Dans un soupir, dans un silence.

    Je m'essaye à appuyer les silences, à marquer mes temps mes silences à écouter un peu l'air qui se dessine autour de mes lignes, je m'essaie aux portraits, je m'applique aux coloriages à tenir mes mots et ne pas salir mes promesses ; je caresse mes toiles avec mes doigts, parce que rien ne me ramène plus à la vie que ces hauteurs que j'atteins, avec les pinceaux, avec les couleurs 

    Je joue à la marelle, à la corde à sauter, j'invente, à pieds joints, cloche pieds, je sais pas quoi faire mais en fait j'attends que le grain de sable qui a coincé ses rouages s'en aille, comme par magie alors que mes mots pourraient en défaire une partie ; mais c'est dur, tu comprends ?

    Vous êtes pas comme des fantômes, mais comme des images, qui parfois reprennent vie, et là je sens une odeur, entends un rire, au loin des blagues, et le bonheur fait frissonner mon cœur ; et le présent m'aspire et je me dis que j'ai peut-être pris le temps dont j'avais besoin, que ça devient p'têt' lâche.

    Et le ciel se découvre, les nuages quittent l'horizon, tu es comme un autocollant, derrière mes paupières, qui prend la place de mes pensées, du refuge de mes iris recouvert par un voile fin ; et la rosée refuse de te décoller.

    Tout est calme, dans la ville, vue d'en haut des toits, bientôt quatre printemps que nos étoiles sont entrées en collision, et pourtant...

    Dans quelques heures, les lampadaires vont s'éteindre, des fleurs ont fané, depuis, tu sais, j'ai aimé, je me suis perdue, j'me suis fait ré-aiguiller, je les ai perdus, j'ai éclos, le monde s'est tu, mais peut-être serait-il temps que tu penses à refaire quelques pas de danse sur ma piste...

     

    Maéli.

    Ps : Apocalypse d'ici la fin de la semaine

     


    5 commentaires
  • Des mois qu'ça m'trotte, des mois qu'j'me dis qu'y faut l'dire.

    J'en aurais crié, j'en aurais pleuré.

    Pourquoi, dis-moi ?

    A tous ces hommes qui montent les films, mots après mots, gestes après gestes, sourires et rôles ; à tous ceux qu'écrivent les histoires.

    A tous ceux qui les lisent et les relisent parce qu'on vous dit encore.

    J'aurais voulu pleurer.

    Alors on nous ment ?

    A tous les romans, à toutes les pièces, à tous ces p"tits gestes qui nous ont fait croire, qui nous ont fourré dans l'crâne que l'bonheur pour une femme c'était d'avoir un mari.

    Parce qu'dans les histoires, il suffit d'le trouver, alors la fin est une évidence et le bonheur se résume à avoir des enfants.

    J'en aurais hurlé.

    On peut lui tomber d'ssus, l'rater, et pourtant y en a pas qu'un, y en a des milliers, et pourtant ça s'est pas fait ; on peut s'croiser, s'choper et puis appuyer sur la touche fin parce que c'est pas si simple, parce qu'on doit arrêter la machine.

    Et vous aviez prévu ça, vous, à la fin de vot'e conte ??

    Et partout, vous avez écrit la même chose...

    Personne a jamais dit, ce s'ra pas si facile, personne a jamais dit, le bonheur c'est ni avoir des enfants ni un mari, ça, c'est un bonheur, parce que l'bonheur t'attends pas vingt avant d'l'avoir ; parce que les contes peuvent pas te dire que le bonheur faut l'attendre et qu'il dépend des gens.

    J'en aurais mis mon poing dans l'mur.

    Vous avez jamais pensé qu'la fille pourrait lui tomber d'ssus, qu'il pourrait avoir besoin d'aide, qu'elle le courtise ; vous avez jamais pensé que ça c'est pas l'histoire à l'envers, mais rien n'est ni noir ni blanc, alors quitte mentir, autant y aller.

    Et vous avez casé où, les gens qui aiment le premier, le deuxième, le troisième, et que ça marche pas, que ça foire, encore une fois, vous avez pensé à leur mettre de l'espoir dans un panier pour toutes ces années ; vous avez pensé à leur dire que c'est OK, qu'ils le trouveront, que c'était pas l'bon?

    J'en aurais glissé.

    Et vous les mettez où, ces filles qu'aiment des filles, ces gars qu'aiment des gars, et ceux qu'aiment les deux, vous leur avez laissé une place, au moins, sur le banc des belles histoires et des belles fins ?

    Pourquoi dire ça ?

    Le bonheur n'a jamais dépendu des autres. Jamais.

    Si vous décidez d'être heureux, personne ne pourra vous empêcher ; ça s'appelle la volonté.

     

    Maéli.

    Merci à vous de me lire...

    Merci. 

    Un texte un peu différent, parce qu'on est 3000 et parce que j'avais besoin d'le dire.

    PS : Demain, j'vous montrerai quelque chose...


    11 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique