• Ma galaxie dans tes bras

    Ton regard a embrasé le pont.

    Il a mis l'feu à la pluie à mes peurs à ma vie.

    Il a fallu courir, courir à n'en plus pouvoir, à s'en crever les poumons, le monde a disparu de mes yeux ; on a cousu des ailes qu'on savait pas si elles tiendraient, on a chopé des sourires qu'on a rêvé éternels, la Mort est à nos trousses, après tout.

    La vie a tiré sur les liens, en a fait des noeuds, elle aurait voulu rompre les cordes ; peut-être que cette fois, je serais plus forte que tout ça. On est monté dans l'même bateau, après tout.

    Les secondes se sont abattues, les secondes ont plu, le temps s'est métamorphosé en une mélodie qui sait si bien nous faire douter ; qui m'aurait presque fait oublier l'univers dans tes yeux.

    La distance a dansé et nous a emmêlés dans ses fils, on marche plus droit, ou quoi ? On court se fracasser droit dans l'mur ? La distance a ça de cruel que rien n'est palpable dans mon quotidien, que rien ne me dira ce qui se passe dans l'sien. 

    La distance à ça de pervers quelle vous infiltre la peur, parce qu'on a des vieux instincts, enfouis, là, sous les feuilles, sous les rêves, qui disent "protège-toi".

    T'as été le premier port où j'ai su m'ancrer.

    Le tatouage a saigné sur ma peau, ce matin.

    L'encre a hurlé, cette nuit.

    Alors, même si y a tout ça, alors même si "c'est la vie" comme tu dis, alors même si j'arrive pas à retourner en arrière trop longtemps, je vais le faire.

    L'amour gagne toujours, après tout ?

    Y a des jours, j'aurais hurlé "ta gueule" à l'espoir, y a des instants, j'aurais dit Ok, mais en fait, j'ai promis que non.

    Alors même si j'peux pas penser à toi sans avoir des frissons, même si t'es loin, même si j'te vois pas, même si j'ai peur ; la plus grande frousse, la plus terrifiante, que l'ombre du passé grandit et je vois pas tes yeux, je les vois pas, imagine comment les miens paniquent.

    T'as foutu l'feu à ma vie.

    Maintenant t'es au fond d'l'eau et j'vais plonger. J'peux décider d'ouvrir la porte.

    Saut étrange, saut de l'ange ; un jour, j'ai enfilé un anneau et j'ai juré de me battre pour ce en quoi je crois. Et tu penses que je peux encore me défiler ?

    T'as pris ma main, j'sais pas si tu te souviens.

    Alors quitte à me consumer, ce sera pour l'univers que j'ai vu dans tes prunelles.

    Un matin, t'es tombé, mon chemin a pris feu, ma galaxie évaporée, ma galaxie dans tes bras ; je me suis souvenue de qui j'étais.

    T'as pris ma main, je suis sûre que tu t'en souviens.

     

    Maéli.

    A John, et à ma meilleure amie.

    Et à Marion.

    Cette histoire est née, a éclos et fleurira au printemps, avec un peu d'chance il sera éternel.

     

    PS : la suite de "Reflet" demain.

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