This is, U2

J'ai heurté le rocher, j'ai pris la mer sur mon navire, le rivage s'est effacé.

Ça fait des mois que je sais plus où je vais ; entre les lucioles, entre les bouées les phares, je navigue à vue.

Allez viens qu'on danse la polka autour des feux de joie, qu'on rit qu'on crie qu'on vole et puis tant pis.

J'ai trébuché sur une note de musique ;

je veux pas entendre tes mais tes dommage on fait nos bagages et y a rien d'autre qu'y compte ; je prends la fenêtre.

L'angoisse est juste derrière, à traquer des traces de pas, elle sur ma nuque, à souffler, et c'est l'Antartique sur ma peau ; elle veut m'attraper et m'accrocher à son porte manteau

j'erre dans les bois je cours dans la toundra, le froid a recouvert l'horizon et d'un souffle les papillons de givre s'envolent s'envolent

J'veux pas d'tout ça ; prends le tiens, j'me fais la malle, j'mets dans ma valise mes espoir mes amours et puis si tout est trop lourd on laisse les souvenirs , je t'ai déjà dit que je rêvais de dormir sur la Lune ?

J'vais sortir tous ces espoirs de la caisse qui les rend muets, faut qu'ils cessent de tambouriner dans mon crâne, et tant pis on jouera du tambourin sur la pluie, on esquissera les visages d'inconnus et on se lancera sur ce fil, qui scintille, dans le noir....

Et c'est sa voix qui résonne qui résonne dans les couloirs et mon coeur qui carillonne, l'océan perle au creux de mes yeux ; oui, c'est fini. Combien de fois encore ?

On verra bien.

On allumera des chandelles à en trouer le manteau de la nuit, on fera des bains de minuit dans les lacs en Russie, on dansera le tango dans les bars espagnols ; on coudra les étoiles au ciel les soirs de brouillard

on dansera sous nos parapluies car on est jamais à l'abri...

Maéli