• Et le soleil clignote sur nos avants bras ; comment ça le temps s'en va ?

    L'herbe chatouille ma joue et les nuages dansent dansent dans le ciel, les enfants jouent dehors, le monde fourmille ; le monde est en vie.

    Les fenêtres sont grands ouvertes et les portes claquent. Dehors que nous chuchotent nos cages thoraciques, les oiseaux volent s'envoler ; quelle étrangeté.

    Le temps s'étire devant nous ; et ce que l'on nous propose c'est de le remplir d'éclat de rire et de cette chaleur sur nos peaux, qui ira jusqu'à nos coeurs. Cette chaleur qui éclaire nos visages et qui raccourcit les nuits. 

    L'été.

    Sa senteur sur le bout de mon nez, une grande inspiration et la fin approche ; on tend tous à renaître. Se lever le matin et quitter ma demeure sur le chant des oiseaux ; n'est-ce pas là la senteur du bonheur ?

     

    Maéli


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  • -Adam, où tu vas comme ça ?

    Mon coeur se fend. Tu pars ? Tu t'en vas ?

    Tu as fait tes valises ?

    Mon coeur se serre.

    Je ne suis pas du voyage ?

    Le vent balaye tes vêtements. Il s'énerve à ma place ; parce que j'ai seulement la force de rester paralysée. La peur statufie.

    Je suis terrifiée, Adam.

    Et qui me dira que tout ira bien si tu t'en vas ?

    Les pensées fusent et défilent et tout va trop vite pour moi. Comment en est-on arrivés là ? Les pensées m'envahissent elles sont si rapides que je ne peux les pourchasser ; elles me glissent entre les mains.

    Sur un gramophone, au loin, je me souviens de tes bras tout autour de moi qui voulait dire "reste tout près de moi, ne t'en va pas" et Frank Sinatra qui s'égosillait "I love you baby"

    Où sont passés tes toujours tes jamais ?

    Et tes promesses ?

    Pourtant, tu pars sans te retourner.

     

    Maéli


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  • On est tellement plus que ce que l'on prétend être.

    Je regarde en arrière ; et puis en avant ; la route est longue et le goudron s'arrête ici. Le crachin picote mon visage, comme pour me dire ici on arrête de courir. Ici commence la vraie histoire.

    D'un coup, on est comme plus sûr de savoir s'il faut se lancer ; et la boussole tourne 

    Le passé frappe frappe à ma porte ; avec toute son élégance.

    Toujours aussi raffiné, avec un petit sourire charmeur, il ne me regarde pas vraiment, vous savez. Je ne veux pas voir ses yeux. 

    On s'est trop perdus tous les deux, on s'est trop noyés ; ça va nulle part nos histoires. 

    Mais j'ouvre la porte. 

    Parce que mes blessures ma lancent, parce que j'ai besoin de réconfort -parce que lui au moins, je connais.

    Il ricane en coin, je suis revenue. Ah ce qu'il ricane. Il n'a eu qu'à frapper à la porte. Il hallucine.

    Il essaie de creuser la blessure, de l'attraper par les bords et de tirer un coup, bien fort pour déchirer le ciel en moi ; il est vainqueur après tout. 

    Il compte sur ses doigts le nombre de gars qui sont passés par là, ceux que j'ai mis à la porte, ceux pour qui j'ai tout donné et qui se sont barrés avec, ceux qui sont venus me chercher et me piétiner ; il rit, la liste est si longue qu'il ne peut tous les nommer.

    Il rit, la liste est si longue qu'il croit me dominer.

    Je me prends dans mes bras, et mes paupières se closent ; la douleur me traverse, comme une décharge. Elle s'écoule, de la tête aux pieds ; elle transperce.

    Va, mon amour, va par les champs ; tu es libre maintenant. Va, cours le temps et ne reste pas paralysé entre ces deux rouages qui ricanent ; va, prends la mer.

    Le sel brûle le contour de mes plaies, mais le ricanement du passé s'efface ; il ne restera pas cette nuit.

    C'est fini, pour lui.

     

    Maéli

     


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  • D'où vient cette impression d'avoir fait le vide autour de moi ?

    Comme une bouée dégonflée, un silence qui se serait matérialisé 

    comme un manteau de pluie

    Où sont passés tous ceux qui disaient pour toujours ?

    J'ai beau regarder l'horizon, j'ai un frisson, le vent est frais ; le silence enveloppe doucement la plaine. Personne n'attend que tu rentres le soir, personne n’appellera pour savoir comment tu vois.

    On me dit que c'est normal que les amitiés les amours passent. On me dit que la pluie dessine de nouveaux chemins. Que le printemps viendra demain.

    Voir les gens qu'on aime partir, sans prévenir, comme une pétale se détache d'une rose ; nous formions une belle fleur, n'est-ce pas ?

    Où vas-tu comme ça ?

    Et l'amour que j'ai pour toi dans tout ça ?

     

    Maéli


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  • Il parait que j'aurais dû t'oublier il y a longtemps 

    La mer crie sur le rivage, les bras grands ouverts, je tourne sur moi-même ; je perds le nord, le soleil carillonne dans mes cheveux 

    Les gouttelettes s'écorchent au creux de ma main ; je t'ai attendu, une journée entière, debout sur une plage. Je me souviens du froid 

    Je me souviens de l'attente et du vent qui me disait mais que fais-tu là ?

    Rentre chez toi.

    Et ce qui me frappe, encore aujourd'hui c'est que j'aurais dû être nulle part ailleurs.

    Les cerfs-volants claquent, haut dans le ciel et éclipsent le soleil ; et si nos rire d'enfants carillonnent dans le temps et s'égarent, encore aux frontières de l'imaginaire.

    Les souvenirs se plient en quatre, dans une page ; les souvenirs vous prennent, comme ça, par derrière, avec cette tendresse 

    et l'on fond dans leur bras.

    Puis, c'est par un éclat du matin que l'on se réveille et que l'on se rappelle : je ne riais pas, quand j'étais enfant.

     

    Maéli


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  • https://www.youtube.com/watch?v=7wtfhZwyrcc

     

    Un coup à la porte.

    Mon cœur sursaute ; en surface, le monde ondule. Le crachin dans l'air pétille sur mes joue ; où est donc passé le printemps ?

    Je me suis levé pour éteindre la télé. J'ai fermé la porte et les rideaux, pour me rouler en boule ; pour me mettre quelque part où j'échapperai à cette folie qui nous dépasse.

    J'aimerai être à l'abri de ces déferlements de haine et d'ignorance, j'aimerai frapper contre un mur cette colère aveugle qui nous torpille de l'intérieur

    et cette indifférence prête à couler le navire sans rien dire ; 

    qui s'en lave les mains ; et qui, nous répète qu'elle n'a rien fait.

    J'aimerais bien cesser de croire ; peut-être que sans espoir on s'en sort mieux dans la vie. Hochement de tête de gauche à droite. La fin de l'espoir c'est la cendre sans la possibilité du phénix. C'est le tunnel dont on a bouché la sortie.

    Mais c'est toujours les autres.

    Votre douleur m'assomme. Mon crâne est une bombe à retardement ; l'homme qui vous promettra qu'il a les solutions est un menteur. Celui qui vous promettra qu'il vaut mieux qu'un autre ; aussi.

    Les promesses ne sont que poussières ; auxquelles on s'accroche. On veut changer le monde et bousiller le monde actuel ? Sortez de vos tombes, personne le fera pour vous.

    On veut changer l'avenir alors commencez par regarder le passé. Les racines parlent mieux que les mots.

    Et si mon crayon s'obstine sur le papier, c'est qu'il aimerait bien ne rien avoir avec tout ça ; revenir du tout où il n'y pouvait rien. Mais on est dans le même bateau,pour le meilleur et pour le pire, à ce que j'ai compris.

    Il a neigé ; en plein automne. Il a plu mars en mai

    La Terre aussi, crie au non-sens ; mais que voulez-vous ? On l'étouffe sous nos conneries et on se tue à coups d'insultes ; on se bande les yeux. A désirer le baiser de la mort...

    Ycare aussi a cru voler. Il s'est brûlé les ailes. Il en est mort.

     

    Le feu brûle.

     

    Maéli


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