• Musique : https://www.youtube.com/watch?v=_kASjW_aPbQ

     

    Mon cœur battait à cent à l'heure.

    J'te promets, qu'avant d'ouvrir ta lettre j'ai serré fort mes paupières et que j'ai prié.

    Pitié que j'ai rien brisé, pitié qu'on puisse encore effacer mes paroles, pitié, je vous en prie...

    En moi je me disais déjà : "elle veut plus me parler c'est ça ?"

    Tu t'rends compte un instant que j'ai cru que des mots pourraient nous séparer ??

     

    J'te demande pardon, mon p'tit papillon aux ailes fragiles, pardon d'avoir écouté ma colère alors que je savais, je savais que des vents soufflaient sur la poussière de tes ailes.

    J'aurais pas dû t'asséner mes mots comme un coup de poing, comme un marteau pour enfoncer un clou dans ton cœur, mais j'en voulais à ta douleur.

    Tu m'as ouvert les yeux, et j'en voulais au monde de m'donner envie de vomir.

    J'voyais ma plus fidèle alliée se faire écraser, les bombes ont pas épargné ton ptit coeur, hein ?

    Qu'on soit insecte ou humain, on trouvera toujours un pied content de nous bousiller.

    Alors pardonne-moi mais t'étais la rose blanche et pure ; dans tes paroles j'ai vu le poison qui nous ronge, le poison qui nous fait basculer et j'en ai voulu à ceux qui ont su le distiller dans ton sang.

    J'ai vu la ptite luciole fébrile, qui au creux de ma main vacille respirer un peu de notre air pourri et j'aurais voulu hurler "surtout pas ça !!!". Mais on peut pas protéger les gens éternellement, hein, c'est ça ?

    J'me suis souvenue de ton rire qui s'accrochait aux bêtises que je débite lors de nos après-midi ; et j'ai vu dans ce rire ta seule bouée et j'ai voulu m'enfoncer une flèche dans l'coeur.

    Mes mots ont pas dépassé ma pensée, mes mots sont tombés, comme un piano désaccordé tombe du ciel, je sais qu'ils se sont fichés en plein dans la cible mais p'têtre que j'aurais jamais dû la viser.

    J'suis vraiment désolée, j'aurais pu tout briser.

    Sous prétexte de t'éviter une autre blessure identique, j't'ai jeté mes mots à la figure.

    Mais j'aurais pas dû, j'aurais pas dû...

    C'était pas toi qu'était visée, j'te promets.

    C'est juste qu'à peine j'avais baissé les yeux, à peine j'avais soufflé, une voiture est passée, comme un coup de vent ; elle m'a mouillée de la tête au pieds, elle a roulé sur mes orteils, elle a décidé que rien ne serait plus jamais pareil.

    Alors, elle a, d'un coup de pneu bousillé la rose à peine éclose posée sur la chaussée en un ultime hommage, asphyxié mes derniers lambeaux d'illusions et saturé ma raison.

    Pardonne-moi si ça a brouillé mes ondes, si rouvrir les yeux ça m'a fait mal, si ce sont tes mots qui m'ont donné envie de vomir, tes mots qui m'ont frappés ; mais tu comprends, j'étais plus fragile, le portail avait été brisé ?

    J'avais b'soin de cette claque et j'voulais t'éviter cette douleur, Manon.

    La révolte gronde dans mon cœur, Manon, t'as pas à avoir de regrets, personne t'en veut, on s'enferme toutes dans notre culpabilité, c'est tellement plus facile.

    Alors Manon, si tu me lis dis-toi que t'es une de celle qui m'a permis de me souvenir pourquoi j'étais née et à quel point ce monde finissait par me dégoûter. Qui m'a permis de me souvenir pourquoi j'écrivais et qui m'a rappelé que mon désir le plus cher brûlait encore en moi et que si je pouvais, je changerai le monde.

    Alors, merci p'tite fille qui t'appuie sur mon épaule, qui t'accroche aux éclats de rire que tu peux saisir, p'tite fille qui s'agrippe à la roche pour pas tomber d'la falaise, oublie jamais que y a une étoile accrochée là-haut dans le ciel qui est descendue rien que pour toi.

    P'tite fille qui en prononçant ces mots à fait exploser une bombe qui nous a tous atteints, j'te demande pardon.

    Parce que je t'aime et qu'on sera plus fortes que les nuages que je lis dans ton regard.

     

    Maéli.


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  • Wow wow wow, calme-toi....

    Petit hérisson rentre tes épines c'est que moi...

    C'est ton combat pour le Ciel et tu voudrais l'abandonner ??

    Quand tu coures, coures, que tes jambes sont lourdes, que ton corps te hurle de t'arrêter, c'est pas pour autant qu'tu l'fais ?

    Au contraire, tu donnes un bon coup, grand sourire malin, nan mais tu croyais quoi ?! Et ça repart, jamais je m'arrêterai si c'est pas c'que j'ai décidé.

    Pose des limites, dépasse-les et permet-toi une rechute, repousse-les encore une fois, sautes par d'ssus, t'façon on est plus fort que tout.

    Nan c'est vrai, les addictions j'comprends pas.

    La seule qui m'parle vraiment, c'est celle qui m'accroche à toi et à la vie, à la musique aussi.

    Regarde la lumière au-dessus de ta tête, elle saura réchauffer ton coeur ; on n'est jamais seul.

    Dis-moi les cristaux qui coulent de tes yeux ne sont pas là parce qu'tu baisses les bras ?

    Il vont rouler sur le sol, dev'nir des milliers de diamants qui te diront à quel point c'est dur mais t'as sauté, tu l'as passé l'obstacle et demain tu s'ras un peu plus sevrée.

    Petit hérisson je t'ai vu nu et tu n'es pas un monstre.

    Petit hérisson a perdu ses épines et n'en est que plus humain ; petit hérisson je t'aime plus encore depuis que tu as eu le courage de me l'avouer.

    Mais, tes jambes tremblent ?

    Nan, c'est pas parce que c'est dev'nu du coton qu'tu vas tout lâcher, t'es plus forte que ça, j'le sais, non, tu vas pas tomber ni faire dix pas en arrière, et puis les erreurs, ça arrive.

    Petit papillon tremblotant, viens-là que je te serre dans mes bras.

     

    Maéli.

    Je t'aime. Ne perds pas espoir ; tu y arriveras, j'en suis sûre.


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  • Bon écoute, tu t'noies pas ; on est là.

    Tu t'souviens, à partir de maintenant, c'est à la vie à la mort ?

    Mais s'tu  t'rappelles bien, ça a toujours été comme ça.

    Toujours toujours toujours ; mais l'problème avec des humains, c'est qui nous faut des preuves.

    Plus que quelque chose de tacite, plus que du tangible, il nous faut des mots, des actes ; toutes ces histoires de il faut qu'j'le voie pour y croire, tu comprends ?

    Et toi, tu penses pas qui s'sont trompés, qu'c'est pas plus, il faut y croire pour le voir, non ?

    Et l'bonheur, l'amour et tout ça, on l'voit pas ; alors comment il font pour croire ??

    Non, mon bonheur nous séparera pas, c'est pas parce que j'plane que j'ai perdu contact avec le sol, que j'ai plus envie d'redescendre pour ceux que j'aime, pas parce que j'ai ses bras que j'ai jamais froid.

    Pas parce qu'il m'éblouit qu'il fait jamais noir, tard le soir.

    Faut pas croire qu'j'ai arrêté d'rêver, d'songer à comment t'aider, alors dis-moi et j'plonge ; on la trouvera, ta bouée.

    Ça prendra l'temps qu'i' faudra, mais tu comprendras, ma belle, qu'on guérit de tout et que même les heureux peuvent soigner un coeur blessé.

    C'est parce qu'on est la meilleur preuve qu'tout l'monde peut s'en sortir ?

    D'un coup ça fait peur, l'inconnu, le bonheur, la découverte ; alors qu'la douleur, quoi qu'on en pense on est toujours persuadés d'en avoir fais l'tour.

    Moi j'te propose l'aventure.

    A t'en faire briller les yeux, à en oublier ton coeur qui bat, à t'rappeler que tu respires ; à s'souvenir ce que c'est d'être en vie.

    J't'apprendrai à nager, puis à t'passer d'l'eau, à marcher, battre des ailes, et décoller ; tu verras, tu t'en iras sans moi, tu m'raconteras tes voyages.

    Tu verras qu'le bonheur déconnecte mais qu'c'est pas pour autant qu'on oublie.

    Tu verras qu'la drogue, pour planer, c'est tellement rien à côté de deux coeurs qui battent et d'ce monde qui tourne, qui tourne et nous entraîne dans ses chutes...

    Et ses envols.

    Alors non, tu t'noies pas, parce qu'on est là. 

    Et qu'y a des étoiles, accrochées au manteau d'la nuit qui réfléchissent à comment t'porter secours, qui t'donnent la direction ; oui, la direction.

    Accroche-toi bien, tu finiras par trouver c'passage qui mène au paradis.

     

    Maéli.


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  • On est rien sans la musique.

    Tu te relèves des ombres, pendant que je chute.
    Le monde est une tombe et ton sourire le bruit du marteau qui cloua mon cercueil. Que veux-tu ?
    Je hurle, je hurle, je hurle.
    Le monde m’oppresse et les lèvres de mon geôlier s’étirent en un horizon semé de nuages.
    Où crois-tu que je coure ?
    Le vide est à deux pas, je vais faire mon saut de l’ange, et peut-être mes ailes se déploieront-elles à temps.
    Après tout, si ma vie est une prison, mon cœur dans tes bagages et ma raison à l’abandon ; à quoi bon ?
    Les violons s’accordent, je m’avance, doux silence, déchirant de douleur, petits pas, l’avenir se découvre ; le voilà nu, devant moi.
    Moi, sur mon ptit rocher, ai vu le voile du monde tomber ; combien de traces passées ai-je foulé ?
    Bonnet vissé sur la tête, bottines accrochées aux pieds, doute qui colle à la peau, souvenirs, je vous ai semé ; mais pour quel avenir ?
    Mon coeur s’éteint et je lui crie bat bat bat bat !!
    Mais il ne m’écoute pas…
    En lui crie de rage Frustration, qui tourne en rond, qui tourne en rond, met mes nerfs à bout ; comment arrêter cette ronde infernale ?
    Ma vie appuie son pied sur mon torse, j’ai beau lui dire : « C’est bon, t’as gagné », elle a pas compris que j’avais déclaré forfait, j’suis à terre pourtant, mais ça lui suffit pas. Elle me murmure à l’oreille, ton quotidien est ta prison, tu vois, je t’avais prévenu, le monde est creux, creux, creux…
    Ma tête est comme un tunnel qui résonne à l’infini et mes utopies suffisent plus pour la rembarrer.
    Et voilà qu’la Lune d’un souffle a tout fait tomber ; le doute qui jouait aux billes avec mon p’tit coeur perdu, le vent qui faisait de la corde à sauter et claquait, sans arrêt sur le sol, en un bruit sinistre, le brouillard qui sinuait dans mes prunelles et qui m’aveuglait, les nuages devant les étoiles…
    Je sais que j’aurais pas du ouvrir les yeux.
    J’étais ptêt pas censée savoir que l’avenir n’est pas noir, que les prisons, y a toujours moyen de s’en échapper, que les chaînes se brisent si on tire trop fort dessus, que les Hommes savent voler, c’est juste qu’ils ont oublié.
    Je me recule, petite révérence, le monde est plein de mystères.
    J’ai franchi la ligne, d’un pas, petite danse, douce musique qui me murmure que les adieux n’existent pas, les trop tard sont des excuses pour les pessimistes et que la vie est une aventure.
    Musique, tu brûles en moi.
    Pour toi, le monde s’est tu ; avec toi, du haut de mon p’tit rocher, j’ai failli chuter mais j’ai vu le voile tomber.
    « …les Hommes savent voler, c’est juste qu’ils ont oublié. »
    Cousons nos ailes et envolons-nous au-dessus de ce monde couvert de nuages, tu verras les étoiles t’éblouiront et là bas les gens sourient d’un rien, tu verras, l’apesanteur saura réchauffer ton coeur.

     

    Maéli.


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  • Musique d'accompagnement : https://www.youtube.com/watch?v=XmSdTa9kaiQ

     

    J'avais peur d'te perdre, peur d'tout gâcher, peur qu'tout tombe à l'eau ; tu comprends ces histoires de faux espoirs et tout ça, hein ?

    Peur parce que ça m'était jamais arrivé, peur parce que j'fonçais en plein dans l'inconnu et j'avais aucune idée si en face m'attendaient les étoiles, un mur, une falaise...

    Peur d'mon coeur et ses coups bas.

    Maintenant c'est "with or without you" sans la fin. J't'aime trop pour ça.

    J'attendais un guitariste, j'tombe sur un batteur.

    J'tombe, j'm'écroule, j'peux pas t'résister ; tu le sais ?

    Et ce sourire, mon Dieu...

    J'ai sauté dans l'vide, et j'peux d't'dire que l'stress m'a pas lâchée. 

    Et m'voilà, d'vant mon écran, la guitare qu'explose dans les oreilles, mon coeur qui suit et qu'explose, j'tiens plus, trop d'bonheur.

    T'es un tas d'première fois, des yeux pétillants, d'la musique ; le monde se déroule sous mes pieds, j'contrôle plus rien, pourtant, j'ai plus peur.

    J'ai mis du temps à la laisser sur le bord d'la route, et mon sourire me murmure que ç'aurait été tellement mieux sans elle aujourd'hui...

    Mais chuuut...

    Pas b'soin de hurler, juste de sourire et penser "tu sais quoi ?". La défier du r'gard, rien ne pourra me gâcher c'tte magie. Pas même toi, chiquita.

    Oublier l'instant, s'noyer d'dans, sauter à pieds joints, tu sais quoi ? Tu m'auras appris ça.

    Nager parmi les étoiles, bien au chaud dans tes bras, mon pied bat la mesure, mais c'est toi qui donne le tempo, mon batteur.

     

    Maéli.

    A toi mon Benji <3 :)

     


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  • Musique d'accompagnement :https://www.youtube.com/watch?v=KINfQbfZwik

    Je recule, doux silence ; en un souffle, tout est fait.
    Un à un, je reboutonne ma chemise, carreaux qui dansent sous ton regard, caresse, qui, lentement m'embrase et me rhabille.
    Un pas en arrière, coeur qui bat, les yeux ancrés dans le temps ; je pars, laisse mon coeur sur le pas de ta porte et disparais.
    Un battement, j'ai perdu l'contrôle depuis que t'as posé ton pied sur mon territoire, comme une évidence, t'avais à peine j'té un regard que tu t'imposais en conquérant.
    J'avais promis d'passer, de pas m'fixer, d'repartir ; mettre l'ancre, c'est trop dangereux, faudrait pas que j'm'accroche.
    Comment ça s'fait que j'me sois prise dans tes filets ??
    J'm'apprêtais à r'faire mes valises, voilà qu'tu m'arrêtes ; tu savais que j'pouvais pas résister à tes deux yeux ??
    Hein, tu l'savais ??
    Depuis que j'te connais, j'sais plus dire non, plus oublier l'bonheur, plus r'partir.
    C'est fou, pourtant, l'arme qui m'a mis à terre, c'est l'amour.
    Vas-y r'tire le canon d'ton revolver, tourne la tête, comme ça j'pourrais partir, nan j'te promets, j'fuis pas, j'me mets en sécurité ; faudrait pas qu'j'en oublie la vraie vie.
    J'ai pas su r'fuser, une nuit, rien qu'une nuit ; mais au fond j't'ai donné toute ma vie.
    J'savais pas c'que j'faisais et pourtant, à l'aube, j'ai pas su t'quitter.
    Alors, pars jamais, parce que sinon, j'regretterais de pas être la première à l'avoir fait.
    Chuuuut...
    Ecoute le silence, mon pied qui frappe le sol et la musique qui défile ; feuille qui tombe et coeur qui bat ; pour nous le temps se figera.

    Maéli


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