• Alors, c'est toi ?
    Toi qui a chassé tout mes nuages ?
    C'est toi que j'attends depuis si longtemps, toi qui rallume mes journées, toi.
    Tu es le petit grain de sable qui est destiné à me tenir la main ?
    C'est toi, ma petite fleur du désert, c'est toi l'étoile qui brillait depuis si longtemps mais que je n'ai pas su voir ?
    Tu étais la lune, il était le soleil ; comment aurai-je pu regarder quelqu'un d'autre que lui ?
    C'est toi, le petit bonhomme qui parcourrait le monde pour moi, le petit microbe qui m'emmènera en haut des cieux, c'est toi l'amas d'atomes, c'est toi ma moitié ?
    Tu es le sourire qui a cueilli mon cœur, là-bas, sur une branche ?
    Il n'a pas su te résister, tu as tendu la main, tu me l'as volé, et lui, il s'est blotti contre toi, non ?
    C'est toi, la rose qui s'avance sur moi, la rose dont la tige est pleine de piques et je ne vois pas si elle les a faits tomber pour moi, et j'ai si peur de me piquer, si peur.
    J'ai si peur que mon cœur, qui dort si profondément contre le tien, finisse brisé et que je le retrouve sur le pas de ma porte, un matin en me levant ; plein de sang et de souvenirs.
    Je t'ai montré, mes fantômes, tu te souviens ?
    Ce jour-là, j'ai posé ma tristesse sur le bord de la route.
    Il y a des jours, des secondes ou des sourires, elle revient ; mais elle fait partie de moi, maintenant.
    Tu as juste tués toutes les raisons que j'avais d'être triste, tu as balayé mes souvenirs, occupé mes pensées et obsédé mes rêves.
    C'est toi, qui d'un sourire a fait dégringoler les étoiles du ciel, pour les accrocher dans le mien, toi qui a décroché mon cœur, toi qui m'a tendu la main, qui m'a dit "viens" et qui est ma raison de me lever chaque matin ?
    C'est toi qui m'a dis "ça va ?", qui a mis les pieds dans mes sables mouvants, traversé mes enfers sans le savoir juste pour me demander ce que je foutais là et me tendre le main ?
    C'est toi qui me fait perdre la tête, qui fait vaciller mes vers les plus sincères, toi qui fait briller mes yeux, toi que j'ai si peur d'aimer ?

    Maéli.
    Si un jour tu lis ce poème, je te le dédie.


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  • Musique d'accompagnement : https://www.youtube.com/watch?v=hT_nvWreIhg

     

    Tu sonnes et tu résonnes...

    Je gratte et tu m'emplis...

    Tu m'emplis, remplis l'air, lui donne une saveur sucrée, rend la vie à mes cellules pourries, relève mes espoirs ; tu chantes my darling et je revis.

    Tu ris, tu chantes, tu grinces oh my lover, tu t'élèves jusqu'au haut dans le ciel, moi sur ton dos ; mes ailes poussent poussent et je me souviens de mes rêves.

    J'attends l'amour, j'trébuche sur toi ; toute faite de bois, brillante, encore illuminée de ce rayon d'soleil, ah je t'attendais.

    J'ai trimé pour t'avoir et n'aie jamais regretté ; n'es-tu pas celle qui me donnera la force de  patienter ?

    Te voilà. J'peux même pas t'en vouloir d'avoir tardé, j'te tiens tout contre moi et gratte ; le temps se fige et la vie emplit ma cage thoracique, que c'est bon de respirer. Respirer ces sons, respirer ce monde.

    Depuis qu't'es là, la vie c'est plus pareil ; comment avais-je pu oublier à quel point la vie est belle ?

    A quel point ce monde est beau ?

    On apprendra à c'connaître ma confidente, my darling, my lover et le jour viendra où tes cordes n'auront aucun secret pour moi ; maint'nant que mon coeur s'est déballé devant toi...

    Mal aux doigts, patience, mais peu importe, t'es là et je n'abandonnerai pas.

     

    Maéli.

    Ps : La suite de "Reflet" demain, comme d'habitude ;)


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  • Musique d'accopagnement :https://www.youtube.com/watch?v=53lkKpgmzKM

     

    Trois p'tits points dans la marge...

    Trois fois rien, juste un escalier vers les nuages.

    Un flash. Aspirée dans le passé, comment y échapper ?

    Plus fort que tout, plus fort que nous a été le temps. Victorieux il est et il le restera toujours.

    Sans empereur, il est le seul maître à bord.

    Il nous embarque, et nous laisse, spectateur des traces de ce que nous avons vécu ; il refuse d'effacer les traces, et nous laisse là.

    On a le choix d'avancer, de reculer, d'tourner la tête, mais jamais il nous laissera nous arrêter.

    Trois p'tits points dans la marge.

    Distraction de trois p'tites secondes qui me pourchassent sur un terrain insaisissable : hier.

    Tout qui m'revient en pleine face, avec ou sans violence, tout dépend des sentiments, mais une chose reste : hier m'hypnotise. Comment m'en détacher ?

    Trois p'tits points dans la marge, le temps t'attendra pas, il est bien trop pressé pour ça, alors marche, ma belle, c'est le seul moyen d'avancer, même si trois p'tits points t'propulsent en arrière...

     

    Maéli.

     


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  • Un jour, j'ai rencontré une fille.

    Un peu comme moi, sur un ptit bout de fil.

    En équilibre, aux bords des larmes, aux bords des lames ; elle était tombée du ciel.

    Elle voulait battre des ailes ; mais avec des bleus pareils, des lambeaux de plumes qui voletaient dans l'air et se déposait sur l'autre rive, avec un silence comme horizon, comment pouvait-elle remonter là-haut ?

    Cette fille, elle a un ptit nom mais c'est bien plus qu'elle m'a donné.

    Je lui ai tendu la main, je lui ai juste donné ma confiance, mon ptit cœur fêlé et mon épaule pour y poser ses soucis.

    Jlui ai prouvé que le monde s'en fout pas d'elle, qu'elle compte, que c'est ma ptite fourmi à moi, que j'aurai fait ça pour n'importe qui ; jlui ai tendu la main, jlui ai fait la courte échelle de mes enfers.

    Mais ce qu'elle ne sait peut-être pas, c'est qu'elle m'a donné un ptit bout d'étoile, une étincelle, une autre et encore une autre, une ptite graine dans mon désert personnel.

    Je l'ai faite parlée et elle m'a tendu son silence, on a brisé des murs, fendu des boucliers, on a parcouru un ptit bout de chemin étouffées par des "je t'aime" jamais dit.

    Elle a fait beaucoup pour moi. J'ai fait beaucoup pour elle.

    Alors ptite fille, si tu me lis, ce texte il est pour toi ; ma belle, ma bulle de savon, ma courageuse, ma silencieuse, mon grain de sable.

    Dis-toi que je suis en face de toi et que mes yeux sont plantés dans mes yeux. Ne te laisse pas aveugler par les larmes qui risquent d'y couler, écoute ma voix, entends-moi.

    Relève-toi, relève ta ptite tête ; flanche pas, te laisse pas envahir par ce noir, jte laisserai pas partir, tu m'entends, jte tiens la main, je serais toujours là.

    De ton donjon, tu sortiras ; on se battra.

    Demain, heureuse tu seras ; perçois le bruit de mes armes qui arrivent.

    Trébuche et je trébuche avec toi, pleure et mes larmes seront là bien avant les tiennes, tombe, bascule dans le vide et je descendrai t'y retrouver, je serai ton tremplin, ta fleur dans le désert.

    Ptite fille qui est aujourd'hui mon amie, lis ces mots et grave-les dans ta mémoire ; on ne connaît jamais les gens.

    Aujourd'hui tu perds une amie, un bout de toi s'en va, emportant un morceau de ta vie ; mais n'oublie pas, nous sommes-là. Les gens nous surprennent toujours, aujourd'hui, elle a crié son trou noir, comment aurais-tu pu savoir ?

    Elle n'a jamais montré ses cicatrices, elle a toujours voulu être parfaite et tu le sais. Elle s'est juste drapée de l'habit qui lui semblait si beau, mais qui en-dessus est criblé de trous.

    Un jour, peut-être, elle ne fera qu'un avec cette robe, mais là, donne-lui une seconde chance ; hurle-lui ta douleur et laisse-la parler, laisse-la apprendre et dis-toi, qu'au final, celle qui aura le plus mal, c'est elle.

    Alors si tu pleures, ne pleure pas que pour sa victime ; pleure pour le bourreau, parce que c'est lui qui cauchemardera, lui qui se tue, lui qu'on rongera et qu'on reniera.

    Je t'aime ne l'oublie pas.

     

    Maéli.

    PS : Pour toi, p'tite fille..


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  • J'm'adresse à toi comme celui qui lui a marché sur le coeur, l'vaillant soldat l'a terrassée au poker et l'a fini sur le terrain des sentiments.

    J'm'adresse à toi comme celui qui lui a ouvert les portes du paradis, avant d'les lui claquer au nez !

    Comment rendre les couleurs à sa vie que t'as, si brusquement, aspirées ?

    Que lui reste-t-il aujourd'hui hormis ce souvenir d'un nous flottant entre vos deux corps, l'électricité, qui d'un regard, traversait l'espace et son coeur qui menaçait de briser ses côtes pour prendre son envol, enfin ?

    Comment ses papillons qui lui chatouillaient le ventre, et s'envolaient, pour la porter, là-haut sur la lune ont-ils pu disparaître et laisser la place à cette boule, compacte et amère ?

    Aujourd'hui, quel est le goût de ta salive ?

    Victoire aux mille couleurs ou brasier aux dix sentences ?

    P'tit hors les lois, j't'ai vu briser les règles, écraser son coeur, sans un regard en arrière, cherches pas, l'éclat pourpre de son sang imprègne tes vêtements.

    Cours, cours, cours, parce que dans ta main tu tiens l'épée qui a troué son coeur, tu pourras pas y échapper. Le monde entier contre toi, courir, ça suffira pas.

    J'm'adresse à toi, toi qu'as fermé les f'nêtres, barricadé les portes, bouché les serrures pour que le murmure qui te guidait n'entre plus ; n'oublies jamais à quel point elle t'a aimé.

    N'oublie jamais qu'elle t'aurait tout donné, que t'as tout emporté avec toi ; couleur, sourire, goût et bonheur.

    N'oublie jamais car elle mord la poussière, mais demain elle se relèvera et s'envolera. Tu lui as envoyé ton plus beau direct, bien joué, t'entres dans l'Histoire ; mais est-ce que ça valait l'coup ?

    T'as perdu le plus fragile oiseau, le plus beau joyau et le plus grand des arc-en-ciels ; mais oui, ton poker est meilleur.

    La voilà qui s'avance, dans le soleil levant, mademoiselle à recousu ses ailes et traverse le ciel, le soir quand tu murmures tes voeux à la nuit.

    As-tu jamais regretté ?

     

    Maéli.

    A mon rayon d'soleil, regrettes rien ; t'as  fait c'que t'as pu.

    Tu lui aurais donné l'impossible et il pas voulu.

     


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  • Musique d'accompagnement : https://www.youtube.com/watch?v=Y8eQR5DMous

     

    Portes qui s'ouvrent sur mon passage, courants d'air, brise qui caresse mes chevilles, j'inspire ; ce parfum de renouveau, je souris, le monde vit.

    Un regard qui me questionne, sais-tu de nous qui est le plus fou ?

    Mais chut...

    C'est un secret que les notes de ce piano qui emplissent la pièce, qui habillent le silence, aussi légères que les pas de mes pieds nus sur le sol, sont les seules à connaître.

    Y a-t-il une réponse à chaque question ?

    Peu importe, car sans silence, que serions-nous ? 

    Accepter l'incertitude, car nous sommes une part du Mystère... 

    Laisse-toi envoûter, laisse-toi bercer, ferme les yeux, je te guiderai ; mais qui es-tu, virtuose semeur de poussière d'étoile ?

    Un pied devant l'autre, doucement le monde se découvre de son voile, nos vies prennent le sens qu'on leur a donné, le temps abdique face à nos sourires ; musique, tu fais des merveilles.

    Je frissonne, t'as ouvert une faille dans mon coeur, et doucement, la neige tourbillonne, mais, je reste, debout ; le vent souffle, mais tes notes, pianiste, réchauffe la tempête.

    Je m'arme de courage, j'ouvre une porte ; une porte entrebâillée par ta mélodie enchantée, pianiste.

     

    Maéli.

    Quelques p'tits mots griffonés quand j'ai entendu cette chanson.

    Merci à tous les musiciens.

    Ps : A partir de lundi, ça vous dit ma chronique "Reflet" postée tous les lundis ??

    La suite d'"Apocalypse demain ou après-demain, promis.

     


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