Parce que t'as mis un pied sur mon territoire et que j'ai perdu la tête.

Parce qu'avec eux, j'ai fini sous pieds sous terre.

Parce que j'y crois, putain, j'y crois, j'me suis brûlé les ailes et je suis prête à l'refaire ; tu le vois, tout ça ?

Rien n'a de sens si je le pose, là, sur le bord du ch'min, l'espoir crépite dans mon coeur et j'ai beau tenter de l'étouffer, si j'y arrivais, il ne sera pas seul à s'éteindre ce soir, dans l'ombre des peupliers.

Il a neigé sur les toits, hier soir.

Tu sais, je me suis écorché les pieds sur des milliers de cailloux ?

Tu sais, même quand j'ai dégringolé les marches de l'Enfer, j'ai jamais cessé d'y croire à c'paradis ?

Une sirène a traversé la ville.

Tu comprends, que je puisse pas renoncer ?

J'ai dessiné les briques de mes escaliers, j'ai cousu recousu peint bricolé ces deux ailes qu'on peut plus décrocher de mon dos ; j'ai pleuré et j'ai marché.

Parce que l'amour je l'ai dans la peau, je l'ai dans mon sillon, dans la poussière de mes pas ; parce qu'il est ma lumière.

Parce que celui que je te porte, il est juste là, au creux de mon souffle, qui sommeille dans chaque seconde, qui soupire dans mes sourires, qui chante avec les oiseaux, qui fleurit avec les fleurs et qui ne fane jamais.

Tu le vois, à travers la fenêtre, qui danse avec les feuilles ?

Papillon qui se pose sur le rebord de ta fenêtre, brise d'hiver, poussière de couleur, poussière de merveille, on ira jusqu'au bout du monde car l'amour est ce qui nous tient debout nous rend vivants et nous illumine ; ma galaxie est sur la branche, ma galaxie est envolée.

Tu le vois, dans le soleil qui se lève et l'étoile qui file file file dans le ciel et nous réalise ?

Au creux de tes doigts.

Maéli.