• J'aimerais ouvrir mon journal, sortir tous ces gens apeurés des images, les prendre par la main ; leur dire que maintenant c'est fini, leur ouvrir grand les bras.

    Leur crier que le soleil brille dans les nuages, et que eux, c'est pas moi ; c'est pas nous, hein ?

    Que j'ai jamais voulu tout ça, que je me brise le coeur, quand j'entends la radio je vois les infos je lis le journal ; je pense à eux, partout dans le monde. A leur courage, à leur lumière, dans leur coeur ; et j'ai honte.

    Je voudrais prendre la mienne, caché derrière ma cage thoracique, m'en servir pour allumer des bougies et des étoiles ; j'aimerais voir leurs lèvres s'étirer, leur chantonner, on verra pour le reste demain, vous verrez

    qu'il nous reste un peu d'humanité dans les bras.

    Ohh l'insolente impuissance, la venimeuse menteuse qui danse qui danse, alors, je prie pour que vous arriviez jusqu'à mon palier ; pour que les murs que l'on érigent, tombent avant même d'avoir existé.

    Ça fait des mois qu'on se lamentent, pendant que vos enfants se noient et vos parents explosent ; le chagrin me déchire, et vous n'avez pas de toit.

    Je ne suis qu'une misérable plume qui clame qu'elle ne peut rien faire ; vous avez marché des milliers de kilomètres et hier vous auriez dit comme moi, mais là, c'est de nous que vous avez besoin.

    Ce sera moi, sur la ligne d'arrivée, avec mes bougies et mes chandelles et mes sourires, et, en attendant, on va se retrousser les manches.

    De tout mon coeur, 

     

    Maéli

     


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  • On a pris un verre, hier, sur la terrasse. Le vent a soufflé dans mes cheveux, j'ai ri, elles ont fumé, on a parlé beaucoup parlé, de rien, de tout ; peut-être pas de ce qui importait le plus.

    On s'est assises sans regarder les chaises encore mouillées, on a commandé nos verres, la nuit allait tomber.

    Apparemment, c'est ça résister.

    Des jours que les journaux hurlent dans tous les sens, que les experts disent tout et son contraire, je me sens un peu tirée de partout ; je suis gênée de la direction que ça prend mais j'ai rien à proposer.

    Chacun a son mot, on a tous pris une balle quelque part, ce jour-là ; on est pas les plus meurtris, ça ira mais on est pas seuls.

    Le vent a soufflé si fort que je n'ai plus rien vu pendant un instant, j'ai remis ma touffe en place, les ai regardées, une à une ; j'ai de la chance, je l'ai toujours su.

    Le point d'interrogation, au milieu de la table, c'est où ça nous mènera ?

    On s'anime, on reprend vie et je me demande pourquoi c'est ça qui nous a réveillés, pourquoi on a pas décidé de vivre avant ; pourquoi maintenant, oui maintenant tout doit être si différent ?

    Et j'ai envie de me lever et leur dire que c'est ça la magie de tout ça, qu'on peut encore changer les choses, que le futur, c'est nous qui allons le tracer ; pas seuls, ok, sans variables fixes, ok, mais l'intention fait beaucoup aussi. Mais je m'abstiens, parce qu'elles riront.

    Les gens ne croient plus beaucoup en ce moment.

    Ni en eux-même, ni en Dieu ni en plus rien ; les gens semblent un peu vides. On sait tous que c'est pas fini, et ça plane comme une ombre, au-dessus de ceux qui se demandent si on va être les cadavres de demain, ceux qui se disent je ferais mieux de rentrer chez moi et ceux qui crient plus fort qu'ils sont en vie car ils ont des frères sont morts.

    Je sais pas si c'est une solution, je sais pas. 

    Je suis un peu comme ça, dans le vide, on rie un peu, mais au fond on est un peu sérieuses, on a pensé à notre futur à nos enfants à nos parents à la peur au quotidien ; je crois qu'on a tous pensé qu'on veut pas de ça.

    Je sais pas à quoi ils se raccrochent si elles ont même pas foi en demain. Je les écoute je les écoute parce que j'ai beaucoup à dire mais qu'au fond, au fond nos mots importent peu mais c'est ce qui résonne à l'intérieur d'eux qui fera la différence.

    On a tous entendu la haine, les cris contre les amalgames, on en a vu de toutes les couleurs, vraiment ; on a vu division et union, on a vu qu'il allait falloir choisir un bord. Il va falloir choisir d'être humain.

    Pour une fois, rien qu'une fois, peut-être que tout ça n'est pas politique que tout n'est qu'une vaste illusion ; mais qu'ils gueulent trop fort ceux qui n'ont que leur rage et leur peur à revendre.

    J'ai pas peur. 

    Elles semblent déterminées, on se lève, on a déjà payé ; déterminées à reprendre le cours de notre vie ? Voilà où tout ça nous mène.

    Je chavire un peu, reprends mes affaires, reprends contenance, moi je les aime, les gens, moi j'aimerais bien que tout soit différent ; j'aimerais bien faire la différence. Je soupire. Les gens ne croient plus trop en ce moment.

    Il y a des regards qui s'éteignent, des voix qui s'élèvent, il y a des murs prêts à être montés ; je veux changer cette destinée.

    Peut-être que je suis fragile, comme les feuilles dans le vent, peut-être. Mais j'aimerais bien que les gens s'aiment autant que je les aime.

    Personne ne comprend rien à ce qui se passe, on peut pas concevoir qu'ils agissent comme ça. Moi non plus. Mais elles ne me croient pas quand je leur dis que les haïr, c'est entrer dans leur jeu. Ils sont si faibles et on est si vulnérables que ça nous atteint.

    C'est dans la difficulté qu'on voit vraiment les gens ?

    Je sais pas. C'est un peu la mer, en moi. Y a beaucoup de pensées qui se battent en duel, beaucoup de choses qui résonnent dans l'espace réduit de mon crâne, j'aimerais vraiment faire quelque chose ; notre monde manque d'amour.

    C'est si petit l'amour et si vaillant. Si petit et si grand. 

    Le voilà déposé à vos pieds.

    On se lève, le sujet change, le vent tourne, il fait frais, maintenant. On va manger de la classe, rire, parler, beaucoup parlé, de tout et de rien ; on va se rappeler ce qui nous unit, se rappeler qu'on est pas seul, que ce soit sous le soleil ou parmi la tempête. On va s'aimer, encore une fois qui ne sera pas la dernière.

    J e  v o u s  a i m e

     

    Maéli, qui n'arrête pas de penser 

    "Quand le pouvoir de l'amour surmontera l'amour du pouvoir, le monde connaîtra la paix", Jimi Hendrix 

     

    PS : Amnésie demain ou samedi


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  • Je me tiens là, et je les regarde.

    Brouillard. Paupières qu'on ferme et qu'on rouvre.

    Elles sont assises en cercle, sur des fauteuils.

    Je fais un pas.

    Vaporeuse.

    Robe blanche. Frottis du tissu. Arc d'argent.

    Chasseuse qui s'avance.

    Eclats d'voix ; mais de quoi parlent-elles ?

    -Non ! Je refuse ! Ça peut pas s'passer comme ça, elle a compris la leçon !

    -Ah oui, tu crois ?

    Ironie qui s'élève ; noirceur qui s'élève contre Espoir.

    Et puis, voix posée, qui dispose, sur la table, des mots, comme des trésors, ou alors de parchemins qu'on risquerait d'effriter, au moindre froissement ; pourtant parchemin qui marquera le présent :

    -Je crois qu'ici tout le monde est conscient qu'on est à un tournant. 

    Une voix d'agonie a retenti :

    -Avec Colère, on a bien réfléchi...

    Et là, peut-être que j'ai compris qu'c'était d'mon av'nir qu'elles parlaient. Autour d'une tasse de café, comme d'un potin, comme d'un dessin.

    Mais j'peux pas les laisser faire !

    Alors, ça s'écrit, comme ça, en parallèle de moi ? Et moi alors ? De quoi, ma vie ? Si j'vois bien, là, elle m'appartient pas.

    Tasse de café, clope au bec, elle était là, dans son nuage de fumée, d'une voix aigre et rêche, a clamé : "Non, je suis désolée, elle ne peut pas s'en sortir".

    Désespoir.

    Un néant, juste là, devant moi, qui a menacé de m'engloutir, de la tête au pied.

    Décecption, dans sa robe de haillons, a lâché :

    -Roooh moi je voulais qu'elle y arrive, pour cette fois, quoi.

    -Des effritements, des affrontements, c'est c'qu'il lui manque, j'vous dis ! s'est énervée Colère.

    -Moi, je serais plutôt pour...

    -Cupidon, mais qu'est ce que tu veux ; tu crois pas qu't'en assez fait, là ?! l'a interrompu Frustration, dans ses vêtement trop serrés.

    Ils peuvent pas décider d'ma destinée autour d'un café ; mamma mia !

    Et puis je l'ai reconnue.

    Parce qu'elle s'est levée et parce que je l'avais choisi. Il y a des millénaires, il y a chaque instant.

    Mon Antigone a moi, ma Lumière, celle qui m'attend, là-bas, celle vers quoi tendent hier maintenant demain et à jamais : ma Destinée. 

    Lumineuse.

     

     

    Maéli.

    Réflexion.

     

     


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  • Lui : Depuis quand es-tu aussi heureuse ?

    Elle : Depuis que j'ai perdu celui que j'aimais plus que tout au monde.

    Lui : Pourquoi ?

    Elle : Le souffle du vent.

    Lui : Comment ça ?

    Elle : Murmure du temps.

    Lui : ...

    Elle : Crois, et tu comprendras. Aime, et la vie brillera. Fais confiance, et tu verras tout ira bien. Nous sommes les feux d'artifices de nos propres existences, alors pourquoi aller chercher des pétards ?

    Lui : Pour faire exploser la matière, transfigurer, le noir devenu blanc, rouge ou jaune, défier la raison ; la beauté du spectacle ?

    Elle : Soupirs insensés, rires éternels et hiers qui vous pourchasseront.

    Lui : Pourquoi le mystère ?

    Elle : Car il est mon seul moyen de savoir si vous voulez vraiment savoir.

    Lui : Savoir ?

    Elle : Les jours qui s'étirent, les rires qui brûlent, escaliers qu'on dégringole. Un fil, le vent, le vide ; la chute qui soupire, qui murmure, elle nous embrassera, elle l'a promis. Les jours enfermée, les jours gris et sans issue ; les larmes qui effacent le chemin parcouru et ramènent en arrière. Le passé qui construit le présent. Les fleurs du mal. Le bonheur né de la souffrance la plus profonde.

    Lui : Irréalité de tes mots.

    Elle : Question d' point d'vue.

    Vent qui souffle et cache les paroles de Lui...

    Elle : Tu crois à la magie ?

    Bras de fer et silence plus fort que ces mots.

    Elle : Depuis l'Enfer, moi j'y crois.

    Feuilles d'automnes, fleurs qui fanent et flocons qui recouvrent nos tombes.

    Elle : Et tu sais quoi ? C'est la meilleur chose qui me soit arrivée.

    Lui : Tu brilles.

    Elle : Je suis libérée.

     

    Maéli.


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  • (Si...http://www.youtube.com/watch?v=8cDOzrLpM8A )

     

    Le vide : Pourquoi tu as sauté ?

    Elle : J'ai cru que le monde vivrait mieux sans moi.

    Le vide :...

    Elle :...

    Le vide : Pourquoi es-tombée ?

    Elle fronçant les sourcils : J'ai sauté.

    Le vide : Tu pensais pouvoir voler ?

    Elle : N'est-ce pas ce que j'ai fait ?

    Le vide : Maintenant, tu crois pouvoir tout recommencer ?

    Elle : Maintenant, je suis coincée ?

    Le vide : Pourquoi es-tu tombée ?

    Elle : J'ai sauté.

    Le vide :...

    Elle : Saut de l'ange. Silence. Je flotte entre deux mondes. Âme errante. 

    Le vide hurle : Pourquoi ??

    Elle : Tu ne devrais pas dire ça. C'était au trou, là, au fond de moi, de dire ça. A quoi ai-je le droit, maintenant ?

    Le vide : Regarde-les pleurer, regarde-les tourner en rond, regarde-les avancer, reculer, faire un pas sur le côté, hésiter, repartir, rire, aimer, mourir ; tu savais ce qui allait arriver ; pourquoi as-tu sauté ?

    Elle a laissé le silence se suspendre :...

    S'arrêter.

    Le vide : Pourquoi es-tu tombée ?

    Elle : J'ai plongé.

    Le vide : Le monde s'en fout, tu le sais ?

    Elle : Qui l'ignore encore ?

    Ignorance, insouciance, rires, inconstances. Circonstances.

    Insolence, violence.

    Le vide : La fleur fanera, le soleil se lèvera, la tempête le renversera, l'oiseau s'envolera ; tu le sais, ça ? 

    Elle, les yeux dans le vide : Le monde s'en fout. Nous ne sommes rien mais nous sommes tout. On ne peut rien sans nous mais l'on peut tout.

    Le vide :..Et ça t'as déchiré ?

    Elle : Ça m'a brûlée, ça a posé cette première larme sur mon bras, ça soulevé les cendres à mes pieds, ça a coulé dans mes veines, comme ce poison, là bas, coule de ses mots, ça m'a transpercé comme des milliers de flèches, qui traversent mon corps, sans le voir. Est-ce si peu, une existence ?

    Le vide : Pourquoi as-tu sauté ?

    Elle : Je n'ai pas sauté, j'ai pris mon élan pour l'autre monde ; j'ai posé un pied dans le vide, dans ce tout, j'ai marché sur l'air, j'ai écarté mes ailes, j'ai défié la vie, saut de l'ange, départ étrange, j'ai échappé à cet ici où l'on se tue à petit feu pour un ailleurs où l'on se libère de toutes nos peurs.

    Une erreur ? Je ne crois pas. Je n'avais juste pas compris le pouvoir de la vie, le pouvoir d'une âme, d'un instant, d'un sourire, d'une larme ; aujourd'hui ma chair n'est plus que cendres mais il y a au moins une chose à laquelle je peux prétendre : cette flamme qui brûle en moi.

    La mort ?? 

    Ceci n'est pas une fin.

     

    "Chaque homme dans sa nuit s'en va vers sa lumière", Victor Hugo

    Maéli.

    Ps : Ceux qui aiment ne meurent jamais vraiment.


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  • (Si... Musique : http://www.youtube.com/watch?v=6drfp_3823I )

     

    Une bretelle a glissé. L'autre. Le tissu est tombé.

    Doux frottement, nue et lumineuse, belle et forte, vivante et fragile.

    Elle : Pourquoi ces mystères ? Pourquoi ces murmures ?

    Le souffle du vent : Pourquoi la pluie qui tombe ?

    Elle : Je vais devoir refuser ?

    L'électricité dans sa main. Il la voulait. Elle ne la voulait pas.

    Le souffle du vent : Tu as suivi l'ère du temps, inventé ton schéma, fait pousser des graines, enterré des ombres et des lumières, rien n'est linéaire ; comme une auréole d'alternatives.

    Elle : Mais je vais devoir refuser ?

    Le souffle du vent (caresse sa peau).

    Silence.

    Absence.

    Ciel bleu et gouttes de pluie sur ses joues. Détresse, maladresses, sécheresse. 

    Pourquoi l'instant ??

    Elle : Je vais devoir refuser ?? 

    Panique.

    Elle : Je vais devoir le blesser ??

    Le souffle du vent : Tu vas devoir savoir ce que tu veux, suivre cette ligne, suivre cette lumière, c'est comme cueillir, une fleur et seulement celle-là ; c'est refuser d'ôter la vie de toutes les autres et refuser de les aimer comme cette unique, là dans ta main. Lequel de ces actes est la plus grande preuve d'amour ?

    Sagesse du temps.

    Elle : Je peux pas. Je pourrai pas. J'ai pas pu, tu te rappelles ? Pas une seconde fois. Regarde, je fonce droit dans le mur, je vais m'écraser, je m'en fous, mais il vivra pas ça à cause de moi.

    Et comme un murmure, une mélodie, une larme, une goutte qui tombe et créé tous ces cercles qui nous fascinent, le souffle du vent : On avait pas conclu que l'histoire se reproduisait pas ?

    Elle : Tu comprends pas ?? J'ai pas la force.

    Le souffle du vent : Inconscience.

    Insolence du silence, violence des sentiments, impertinence de ces murs qui s'élèvent, comme des barreaux, autour de nos têtes.

    Elle : Si je refuse, je blesse, si j'accepte, je m'écroule, on s'écroule, on se crashe, sur cet autre mur,là, j'envoie balader celui pour qui je me bats et qui n'est pas là, détresse est souveraine, mais pourquoi ?

    Souffle du vent, souffle du silence.

    Elle : Pourquoi faut-il qu'ils m'aiment et que je ne les aime pas ??

    Souffle du vent : Souviens-toi de la fleur, ma rose.

    Elle : Tu sais que tout explose ?

    Le souffle du vent peut-il hocher la tête ?

    Frémissements.

    Elle : Ils sont tombés dans mes filets, tu sais, c'est pour ça que je me tais ? C'est pour ça que le soir, je sors mes crayons, peint des illusions, des chimères, des sentiments, mon sang, écrit des désillusions, c'est pour ça que j'monte le son, c'est pour ça qu'elle chante avec moi, que nos cordes résonnent à l'unisson.

    Le souffle du vent : Je sais tout ça.

    Elle (dans un soupir) : J'ai vu leurs regards sur moi. J'ai vu hier, demain, j'ai vu leurs lendemains, leurs désirs, leur volonté d'avenir ; j'ai le droit de les couper dans leur élan ?

    Elle, comme si le silence n'avait pas droit d'existence : Les pensées se bousculent, la confiance et le doute jouent au bras de fer ; j'ai pas le droit de douter de lui, on est d'accord ?

    Elle, comme si habiller le silence pouvait alléger ces mots qui fusent, fusent, fusent et s'arrêtent dans les recoins de sa conscience : D'accord, ils se déchirent, d'accord, la fatigue m'use, comme une vieille corde au-dessus du vide, d'accord, j'ai pleuré ce soir pour leurs douleurs ; mais ne sommes-nous pas tellement plus que ça ?

    Elle, comme si par la parole, on pouvait niquer la douleur et lui donner un sens, on pouvait trouver la paix et faire se réaliser nos voeux, comme si tout nous était possible : Car on est plus que ça. On est humains.

     

    "...les Hommes savent voler, c'est juste qu'ils ont oublié".

    Maéli.

     Silence, amour, importance, balance, larmes, cris, pleurent, tout se bouscule ; mais pour autant, je sais toujours voler.


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