Gouttes, explosion du silence

Pianos qui dansent

Tourbillons des pétales dans le vent, l'amour

s'apprête à montrer le bout de son nez...

Sortez les violons, sortez les cotillons

Les ciseaux ont scindé les fils, accrochée dans le ciel

je bats de l'aile

Papillon, mon coeur part en fumée

La poussière d'étoiles sur mes yeux s'est déposée

Eclats

de rouge écarlate et silences qui dansent

L'horizon s'est tu, pour un reflet sur le ruisseau

J'ai pas vu mon visage dans la flaque, j'ai qu'entr'

aperçu les bourgeons de ton nom

Floush t'as traversé mon monde, divisé la flaque

je suis trempée, je suis tombée

mais tout va si droit

Pour une fois

Equilibre déséquilibre, pianos désaccordés et cordes qui sautent

Pourquoi j'ai pas réussi ?

Attends la vague, elle a dans ses bras

tes rêves

Voiles qui se soulèvent, sourires qui se dessinent

Azur et teintes qui se bousculent, ma palette

ne fait que naître.

Maéli.

Un p'tit griffonage

Boucle qu'on boucle, lèvres qu'on clôt

Un ange est tombé du ciel, les ailes enflammées

Sable giclé, tout gratte pique ou frotte

Le passé revient frapper

Manège d'enfance et comptines cachées sous les oreillers

Je compte les cerises alors que le sommeil s'en est allé, 

sur la pointe des pieds ; voir le coucher d'soleil ;

Sur un sourire, je l'ai suivi

La tempête crie et ses cheveux s'emmêlent

Mes pinceaux s'entrechoquent et les couleurs du matin m'enveloppent

Pour l'amour du monde, pour les rougeurs sur mes joues

Le froid m'a quittée

Rosée sur le bout de mon nez et flocons dans mes yeux

Le silence s'est posé sur le sable, a pris mes mains, mes aiguilles

a percé le ciel et recousu mes blessures avec le fil d'or des étoiles

Il pleut sur mes souvenirs, chevauchons le soleil jusqu'à demain 

La peur s'en est allée

Les traces de mes doigts dansent sous mes pas

J'aurais dû

me réveiller à tes côtés ; le vent souffle et me fait pousser des ailes

Pour un rien, pour un tout ;

Pour un demain, pour une couleur, pour une senteur

J'ai levé les yeux et emprisonné le soleil dans mes yeux.

Maéli.

Oh je vous aime je vous aime, je vous aime.

Le soleil pleure des larmes qui

s'écrasent

comme des bruits de pas, timides

et embrasent

nos coeurs enflammés, nos coeurs désespérés

Le goudron fume et nos clopes rougissent

Mondes infinis et temps qui s'arrêtent

Je circule

En rond dans ma cage et le lion doré rugit d'une crinière coupée ;

tu as la clé, pourquoi n'ouvres-tu pas, les barreaux ?

Pourquoi ne brises-tu pas, les côtes de cette cage thoracique ?

Envie de vivre tenue en laisse et envie d'espérer enterrée

à coups d'souvenirs

J'ai levé les bras pour toucher la lumière et l'manteau a recouvert le soleil

Je vous défie d'venir me chercher, la lionne enragée a dans ses pattes la nuit et la déchiquète

Le jour se lèv'ra, pour moi ; il a promis

J'ai tatoué les étoiles dans mes yeux et

l'horizon s'incline se décline et s'irise

Tout s'évapore dans le temps

Même les sentiments

Laisse-moi courir, laisse-moi aimer

De mes griffes j'ai déchiré le ciel

C'est ainsi que j'ai volé.

Maéli.

Le monde éclos, le monde est clos

Je me cogne aux murs

Je trébuche et je te pardonne

Feuille qui s'effrite dans le vent ; tu savais

que j'étais fragile

Neige en été et papillon qui quitte le bout de mon nez...

L'écume s'écrase et je n'éclabousse

personne et m'endort 

dans les bras du noir, filets qui nous retiennent ; toiles d'araignées

mettre les voiles

Ta guitare m’ensorcelle ta voix me morcelle

Voilà mon coeur qui tombe du ciel

Neige en été et bouts de verres qui crissent sous tes pieds

Maéli

T'as brisé les règles

sur un pont sur un arc-en-ciel

La dernière goutte est tombée

a reflété le soleil et s'est évanouie...

La vie me fuit, la vie court et je prends des détours

Secondes

cristallisées dans nos pensées

Les tambours sont partis et 

j'ai loupé le train ce matin

Le sommeil s'aligne sur nos pas et pourtant tout s'éveille, 

l'aube est là, la main tendue ; cette fois, 

la musique est descendue.

Sur un air de concert, sur un air de silence

distendu

Tout s'étire tout s'allonge ; élastique des sourires

de mes lendemains, mon pas suit le tien, la vie dans nos mains

entremêlées ; rosée d'un instant, éternité

de toujours jamais et à la fin ?

Maéli.

Perles d'eau, perles de temps

Le dernier grain de sable s'est écoulé

mes ailes sont à mes pieds

Le vent tic tic tic tac m'appelle

Le soleil se lève et mon coeur s'élève

Arrêtez d'brasser l'air et sauter, par-dessus les fossés ; nous sommes sur

un fil qui s'effile s'effrite alors pourquoi avoir peur ?

Qui me dira quand il rompra ?

Ame fébrile, confiance fertile ;

apprendre à marcher, c'est prendre le risque de tomber, alors ; pourquoi

pas ?

Maéli.

Entre deux carreaux, dans un marge, à part.