• Le vent souffle fort, au-dehors. 

    Les arbres se plient, je ne vois rien, mes cheveux dansent devant mes yeux. Mes vêtements dansent dans le vent ; il en faudrait peu pour prendre son envol. 

    Mais j'erre déjà sur terre, alors dans le ciel ?

    Je cherche pas un sens, mais une direction, un panneau, une balise, un caillou ; n'importe quoi qui me dirait "c'est par là". 

    Tu sais que tu ne sais rien. Tu sais et tout s'écroule. Et encore et encore, il faut construire sur les ruines d'autrefois, avancer. 

    Sa voix perce mes tympans et la tempête au-dehors me parle de désert et de solitude. Un lien s'est brisé hier, je ne comprends plus rien à ce monde. Où vais-je ? 

    Que veux-tu ? Doucement mélodie en suspens dans mon esprit, qui dérive, sans savoir y répondre précisément, sans savoir réellement que dire. 

    En plein milieu du désert et des immeubles, mon âme chavire. 

    Je veux voir la mer. 

     

    Maéli


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  • N'oublie pas d'où tu viens.

    Ces mots résonnent encore sous mon crâne et je meurs d'envie de tout bazarder. Je meurs d'envie de me perdre au milieu du désert et de me laisser ensabler. Je meurs d'envie de vivre, enfin. 

    De laisser éclore mon coeur sous les pétales du soleil. 

    Un verre s'est brisé, hier. 

    La colère et la frustration dansent en farandoles, le soir une fois la nuit tombée, sous chaleur des étoiles. Où vas-tu ? Que fais-tu ? 

    L'univers est si vaste, l'avenir si proche et si lointain, les rêves sont hors de portée et je devrais décider, ici, à la croisée des chemins, pour toute une vie. 

    N'oublie pas d'où tu viens. 

    Ces mots s'écorchent sur les parois de mon crâne. Les mots dansent dans mon crâne. 

    L'appel du papier. L'appel du crayon. L'appel du désert. 

    J'en ai les larmes aux yeux quand je les laisse couler sur mon écran. 

     

    Je suis revenue. 

     

    Maéli


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  • Si j'avais su te dire d'où je venais, où j'allais. 

    Si j'avais su te dire que nos destinées étaient si liées que la poussière des étoiles unissaient nos songes. 

    Le temps frappe des mains et le sable vole dans l'air ; les femmes dansent, les lumières clignotent. Ton coeur bat dans mes mains. 

    La joie éclate dans nos coeurs, et je m'éloigne de tout cela. De ce monde où l'horizon se dessine, se floute, où l'horizon, pareil à l'océan, gronde et se remodèle le lendemain matin. Ce monde où jamais l'on n'atteint l'horizon. 

    Si seulement, j'avais pu te promettre, mon coeur, que je serras toujours à tes côtés. Je t'aime tant, que je le souhaite et le liberté se déchaîne dans ma cage thoracique. Mon amour, je suis un paradoxe au milieu du temps, une aiguille d'horloge qui se balance sans pouvoir prendre une direction. 

    Où es-tu à cette heure-là ? Tu me sembles bien loin déjà.

    Je m'en vais te retrouver, me retrouver ; nous retrouver.

     

    Maéli


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  • Je t'aime. Une vieille comptine, un murmure au creux d'une oreille. Un souvenir un peu crépi, enfoui au fond d'un coeur qu'on croyait flétri.
    Un film romantique et le vent balaye mes cheveux. Mon coeur est ailleurs. Un air de déjà vu. 
    Des rires qui éclatent sous un soleil d'été, deux amoureux à vélo ; un coeur en vacances. 
    Je t'aime. Sur une pellicule ou sur une tombe. Les mêmes trois mots pour parler d'un amour qui dure toute une vie ou d'une paire de chaussure.
    L'éphèmère éternel. 
    L'amour et l'homme. 
    Je pensais que l'amour avait cette saveur de cigarette et de vin, que l'on goûte dans les vieux cafés parisiens. Je pensais que l'amour avait cette senteur sous le bout de la langue ; de nuit qui tombe, d'accordéon et de promesses.
    Tu glisses ta main sous ma jupe et je ris. Je m'écarte. Les myrtilles éclatent dans nos bouches. Ta main prend la mienne. 
    Si l'amour était si simple, on me l'aurait dit, n'est-ce-pas ? 
    Le temps n'existe pas mais passe bien trop vite. Le silence et le bonheur dans nos âmes. Encore plus près de moi. 
    Je t'aime. Comme un tout et dans les détails. Ton coeur, ton âme et tout le reste. Surprends-moi encore. Tous les matins et tous les soirs. 
    Je t'aime. Je t'aime. Je t'aime.
    En français, en polonais, en anglais, en arabe ; en tchécoslovaque ou en swahili. Sans frontières et sans peur. Pour un bout d'éternité. 
    Je t'aime.

     

    Maéli


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  • La première fois que je t’ai dit que tu me manquais, j’ai brisé une promesse que je m’étais faite.

    Je me recroqueville sur ma chaise, les bras autour de mes genoux. Je compte les jours. Je lève les yeux vers le ciel, à travers la fenêtre. Je frissonne.

    Je perds la boule sans toi.

    Mes yeux se plissent, comme s’ils pouvaient retenir les larmes qui les guettent. Mon cœur est lourd. Je ne demande qu’un souffle, qu’un regard ; que la chaleur de tes bras. Rien qu’un soir et tout ira mieux.

    En ce moment, le refrain revient régulièrement.

    C’est la grisaille, quelque part dans mon intérieur.

    Tu penses à moi, parfois ? Le soir, quand il fait noir ; ou le jour, quand les oiseaux pépient et que la vie pétille autour de toi ?

    C’était la première fois qu’on me disait « mon amour ». J’aurais aimé le retenir au creux de mon oreille, le cacher entre les feuilles d’un cahier ou te le faire répéter encore et encore jusqu’à ce que mon cœur explose de joie.

    C’était aussi la première fois que c’était vrai.

    Pardonne-moi si j’ai pris peur. A des milliers de kilomètres de là, mon cœur chantait le murmure du tien. Un sourire flottait sur mes lèvres.

    C’était rien de grave, tu sais. Mais tu m’as dit mon amour et c’était vrai.

    Il faut croire que je suis un peu trop habituée à ce qu’on joue au baseball avec mon cœur ; qu’on tire l’élastique, jusqu’à ce qu’il s’écrase sur un mur. Ça n’a rien à voir avec toi, mon silence.

    Alors je sais bien que parfois je suis pas facile, parce que je suis vite effrayée et que je suis bornée, mais c’est à toi que pense mon cœur toute la journée. Et s’il y a des mots que je refuse encore de te dire, c’est que je tente de me protéger.

    Donne-moi un peu de temps.

    C’est la première fois que j’aime vraiment.

    Maéli


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  • C’est dans ces moments ordinaires que se cache le bonheur. Moi, allongée dans l’herbe, les yeux fermées. Le soleil courant sur ma peau et l’herbe chatouillant mon visage.

    Dis, tu sens cette chaleur se répandre au creux de ton ventre et s’épanouir ?

    Tu la sens, cette fleur qui s’épanouit en toi ?

    C’est dans ses instants ordinaires que je clos mes yeux et que je souris. Parce que je t’imagine là, tout près ; ta main se pose au creux de ma hanche et ma tête vient se reposer contre la tienne. Le temps se repose, au creux de mes mains.

    Ce sont ces instants qu’on dépapillote comme les bonbons et qu’on savoure sur le bout de la langue.

    Est-ce qu’il t’arrive, parfois de fermer les yeux et de te remémorer le souvenir de nos mains enlacées, de ta peau contre la mienne, de nos lèvres qui s’entrechoquent ?

    Est-ce qu’il t’arrive, parfois, de ne pas trouver le sommeil car mon image s’est imprimée sous ta rétine et qu’elle te tient éveillée ?

    Mon cœur bat pendant que les fourmis inventent un nouvel itinéraire dans l’herbe. Le vent vient caresser ma peau et mes poils se hérissent. Il fait parfois frais, même sous le soleil. Le bonbon se dissout toujours, au bout de quelques minutes, et ton image s’évapore quand maman m’appelle et que mes yeux s’ouvrent à nouveau au monde extérieur.

    J’aimerais te murmurer : « Reste encore un peu. » Mais tu n’es plus là et mon cœur bat encore sous mes doigts.

    Maéli


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