• https://www.youtube.com/watch?v=DjNZf878ISQ

     

    Oh mon âme…

    Oh mon navire qui dérive, toi qui pensais qu’on arrivait à destination et qui réalises que c’est le début d’un long voyage…

    Les pieds dans l’eau, je respire la senteur de la liberté, les mains enfouies dans l’herbe ; je suis prise d’une envie de rire et d’une envie de pleurer.

    Le froid glace mes pieds et je suis prise d’un frisson.

    J’ai une soudaine envie de me lever et de crier au monde d’aller se faire voir. J’ai une soudaine envie de te secouer comme un prunier pour que tu me dises la vérité ou de te prendre dans les bras pour que tu comprennes que je t’aime et que c’est fini, c’est fini tu es pardonné tu es rentré à la maison…

    Et doucement, le vent m’enveloppe, il voudrait me dire de me calmer, comme tu me dis, toi, de ne pas avoir peur ; mais toi, tu n’as pas eu peur ?

    Oh mon cœur, oh mon intérieur…

    J’ai l’impression étrange d’avoir trouvé un endroit stable pour me poser, je suis enracinée malgré la tempête qui rugit ; seules mes pensées me font chavirer.

    Je rejoue parfois le match d’hier et ce que tu me dis sonne faux, devant ce que j’ai senti. Dis-moi que tu m’aimes

    Les pieds dans l’eau, je me sens quelque peu agitée ; j’ai déchiré ma cage thoracique pour que tu puisses voir mon cœur et tu as disserté sur la peur. Mais où sont les réponses ? Dis-moi que tu as des questions, dis-moi que tu as vu comme moi, nos deux cœurs en équilibre sur un même fil…

    Oh mon âme…

    Cette fois ne sera pas un naufrage. Des papillons ont su panser tes blessures ; tes yeux sont fixés sur l’horizon. Le bonheur n’est pas un drapeau que tu portes sur ton front pour faire semblant, il habite dans ton cœur ; dans cette lanterne que tu as allumée pour les jours d’obscurité.

    Je respire et de mon corps s’échappe de la fumée. Je m’y noie, un rire s’envole.

    Pourtant j’arrive toujours pas à concilier ce qui est ancré en moi : on s’est rencontrés pour être ensemble et ta peur qui t’aveugle et qui me dit faisons comme s’il ne s’était rien passé.

    Il y a une tigresse en moi qui rugit. Je lui ai promis de cesser de me refuser d’être heureuse.

    Tu sais ce que j’aimerais lui crier, à l’être aimé, à l’ineffable ?

     

    Et maintenant, on fait quoi ?

     

    Maéli


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  • C’était pas prévu qu’on en arrive là.

    Vraiment pas.

    Je suis là et il pleut dans mon cœur ; je nage en eaux troubles, c’est la tempête qui se déchaîne. Je voulais pas ça. Je hurle à la Lune.

    Le chagrin a rongé la falaise et la colère fouette les rochers. Pourquoi ne pourrait-on pas vivre ce bonheur à deux ?

    Dis-moi pourquoi cette fois où j’ai décidé d’arrêter d’avoir peur, où j’ai décidé de prendre ce qui m’était donné, pourquoi tu t’es enfui ?

    Pourquoi ?

    Je ferme les paupières. J’étouffe un sanglot.

    Je suis comme une enfant qui attend sa maman sous la pluie ; qui grelotte, les lèvres bleues. Qui aurait le cœur brisé, sur lequel un garçon aurait marché par inadvertance alors qu’elle s’attendait au feu d’artifice.

    La soirée s’est finie plus tôt que prévue et elle attend maman qui arrive en dérapant sur les flaques devant, maman qui demande si ça va et qui s’inquiète ; j’ai baissé la tête et les seuls mots que j’ai pu articuler, tremblante c’était ramène-moi à la maison.

    Pourquoi ?

    Avec toi je n’avais pas peur. Je balance mon poing dans le mur. J’ai vu la galaxie dans tes yeux ; tu es devenue une partie de moi…

    Et tu ne voudrais pas rester ?

    Je ricane. Un sanglot reste coincé dans ma cage thoracique. Je suis parfaite mais pas assez pour toi, alors c’est ça ?

    Je voulais plus faire semblant. Dès le début, j’ai su ; et tu voudrais que j’enterre tout ça ? T’es mon cadeau du ciel, je peux pas te laisser partir comme ça.

    J’ai comme l’impression de me réveiller dans un navire qui a à moitié coulé.

    J’avais décidé de faire confiance à l’amour.

     

     

    C’était vraiment pas prévu qu’on en arrive là.

     

    Maéli


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  • Le sable crisse sous tes orteils, qui creusent, plus profond encore le rivage ; dans l’espoir peut-être de trouver enfin un sol stable.

    Rien n’est sûr.

    Du regard, je fixe l’horizon. J’ai encore failli me rétamer la gueule.

    Heureusement que t’étais là. Solide ma louve, lumineuse ma bougie.

    Le soleil a doucement posé sa tête sur l’océan, disparaissant progressivement dans une étreinte aimante.

    Ta main est là, tendue, au cas où je trébucherai ; ta présence me tient chaud au cœur. L’hiver est un peu rude sur mes rêves et mes amours, mais tu parais si solide à côté de moi ; quand tu sais poser les bons mots sur mes blessures, ou tirer du passé les bons dossiers.

    Et si tu dérapes, j’aimerais que tu saches que je suis là, les bras grands ouverts, j’ai allumé un feu dans la cheminée ; on pourra le regarder crépiter et nous rappeler les feux d’artifices qu’on veut pour nos vies. On pourra danser à en perdre la tête, chanter à tue tête à s’en briser la voix ; ou alors on pourra se taire et entendre nos cœurs battre, sentir nos ciels qui se déchirent y mettre le feu ou alors recoudre paisiblement nos manteaux.

    Je t’envoie tout plein d’amour de mon rivage, pour que t’en fourres pleins les poches, pour que t’en aies à faire déborder ton sac, et à remplir ton cœur à ras bord ; un être fini peut contenir l’infini.

    Je t’envoie assez de joies pour allumer le ciel ; les étoiles tombent unes à unes dans tes bras.

    Il m’est arrivé de t’entendre rire et de me souvenir la chance que j’avais de t’avoir. Ou que tes mots percutent mon cœur si fort au point de me dire en plein dans le mile. Je voulais juste que tu saches, ma louve, ma luciole, que t’es bien plus précieuse que quoi que ce soit, que j’ai pas de trésor plus grand dans mon existence.

    Je regarde la Lune et Andromède et je me dis que le monde est si petit à côté de ce que tu es pour moi.

    La mer lèche le rivage et je respire les embruns, le cœur apaisé.

    Parfois, je m’arrête quelques instants et je me demande comme j’ai fait pour avoir autant de chance ? Avec tout ce que tu as vu de moi, tu n’es pas partie en courant ; tu es restée, avec constance. Tu ne m’as pas jugée.

    Parfois, je suis écrasée par le poids de tout ce qu’on a traversé ensemble. Ça m’emplit tellement c’est grand.

    La plage s’étend à l’infini, et pourtant mes orteils ont heurté quelque chose de dur, comme la pierre. Quelque chose de brillant et d’authentique. Un diamant 34 carats avec les flammes du monde à l’intérieur.

    La vie est vaste et l’on est si vite perdu, n’est-ce pas ?

    Mais j’ai un diamant au creux de la main pour refléter le soleil les jours d’été et pour scintiller comme un phare dans la nuit.

    Depuis quelques temps, j’ai l’impression de redécouvrir à quel point tu es formidable. Ton cœur est si grand qu’on pourrait y loger l’univers… ; et s’il n’y avait que ça.

    Depuis quelques temps, j’ai l’impression d’ouvrir les yeux et de me dire à quel point on se complète. Tu fais ma force là où je faiblis. Et j’espère que c’est réciproque.

    Merci.

    C’est si petit.

     

     

    Je t’aime <3

     

    Maéli


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  • https://www.youtube.com/watch?v=qjgnOP8f5NU

     

    J'ai décidé d'arrêter d'avoir peur ce matin.

    Je marchais, mon sac à la main, sur le rebord du trottoir ; la tête un peu ailleurs et les pieds sur terre, à tenter de rester en équilibre. Perdue dans l'espoir, à faire de la balançoire, entre hier et demain, maintenant et plus tard, le monde extérieur et celui bien plus prenant à l'intérieur.

    Les décorations de noël n'étaient pas encore allumées, jour de grisaille sur Paris. Façon caméléon les nuages se sont fondus dans le décor ; on s'était engueulés avec l'amour hier soir. 

    J'avais crié la première. Mais qu'est-ce qui te prend de me déchirer comme ça ? 

    C'était stupide comme dispute.

    Encore une fois, la douleur venait mettre son nez dans mes affaires. Les vieux fantômes ont surgi de leur tiroir sans que je n'y prenne garde et je les ai laissé me prendre par surprise.

    C'était vraiment idiot. Je me suis sentie déchirée en deux et j'ai griffé sans regarder.

    Alors forcément que je t'ai blessé aussi. Tout ça pour quoi ? Parce que j'ai passé mon existence à me sentir rejetée par les hommes ; mon père le premier. 

    Est-ce que c'était ta faute ? Absolument pas

    J'étais dans mon lit et les mots dansaient devant mes yeux ; ils auraient dû faire sens, mais il y avait en moi comme une bête féroce qui s'agitait. Elle a réduit en poussière mon intérieur. 

     Les garçons pensent que je suis parfaite ; et tu sais la peur qui m'étreint en secret, le soir ? Mais qu'est-ce qui se passera le jour où ils découvriront que je ne le suis pas ? 

    Hein, dis-moi ? 

    Tu me dis que je suis merveilleuse mais j'ai peur qu'un matin je me réveille et tu ne sois plus là. 

    Je suis descendue prendre l'air et j'ai tout posé sur le bord de la route. J'aurais voulu dessiner mes blessures dans le ciel, car mes crayons m'ont toujours guéri, mais un murmure a empli mon cœur ; j'avais été entendue.

    J'ai décidé d'arrêter de me faire du mal, ce matin. 

    Rien de tout cela n'avait de sens. J'ai posé des points à la fin des phrases et sur les i s'il le fallait, j'ai demandé pardon au trésor que j'avais blessé dans cet instant d'inconscience.

    Et je les ai laissés partir. 

    J'ai compris que s'ils avaient mal, ce n'était pas ma faute ; ils avaient franchi la limite, 

    j'ai compris que si je lâchais prise, alors tout serait plus simple ; le passé s'est défroissé au creux de mes mains, je n'en veux pas à toutes ces âmes qui m'ont marquée hier, avant hier, il y a dix ans ; tout est plus simple pour maintenant et demain si tout est clair avec hier. Il ne viendra pas me sauter au cou quand tout va bien. Il a fait son temps.

     

    Je me suis sentie beaucoup plus légère ce matin. 

     

    Maéli


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  • Et le ciel se trouble derrière mes paupières ; de l’autre côté du monde, au-delà de cette barrière de verre, l’invisible chavire.

    Tu l’as vu venir, n’est-ce pas ?

    Le froid s’infiltre sous les portes, la buée se dessine sur les fenêtres et dehors je fume lorsque je ris ; l’hiver transforme le monde et nos cœurs.

    Les arbres dénudés chantent encore leurs quelques couleurs chatoyantes et frissonnent sous le givre. Dehors a sorti sa parure de fêtes ; la nuit elle-même est illuminée.

    Il neige en plein Paris.

    Mes éclats de rire montent dans mon intérieur, viennent réchauffer ma cage thoracique, ils m’emplissent de cette sensation exquise qu’on appelle le bonheur.

    L’hiver.

    Mon cœur est ailleurs. Il y a comme une voix qui lui dit, dans un murmure, qu’on a assez joué au chat et à la souris, la partie est finie. N’est-ce pas qu’elle est terminée ?

    La nuit étend son empire au-dehors et la musique se déverse dans mes oreilles, comme dans l’espoir de me soulager. Ecrire pour faire crier ses blessures ; se regarder dans le miroir et se dire que tout ira mieux demain.

    J’ai jamais voulu qu’on en arrive là, tu sais. Tu en as choisi une autre et puis la machine s’est engrangée et tes choix n’ont pas percuté les miens.

    Tu as laissé ton cœur murmurer dans cette pièce au fond du couloir…

    Je vois pas très net mais tu veux la vérité ?

    Il fut un été, où le temps d’un instant une vague d’amour m’a emplie alors que je te regardais dans les yeux. Et puis j’ai vu ton regard se poser sur un être aimé. J’ai compris qu’il fallait se méfier.

    J’ai fermé la porte.

    L’hiver picote au-dehors ; les derniers passants augmentent le pas. Le bois crépite dans les cheminées et le froid danse sur nos peaux et gare à ceux qui n’y prennent pas garde, le froid touche aussi les cœurs.

    J’ai su presque tout de suite qu’il y aurait quelque chose avec lui. Qui j’ai voulu protéger ? Lui, moi, toi ? J’ai aimé, sans regarder ailleurs ; je m’y suis perdue, je m’y suis trouvée.

    Je sais que tu attends sur le pas de la porte, que tu viens régulièrement vérifier que personne d’autre que toi n’était entré. Parce qu’il n’a absolument rien fait de cela. Mon cœur a trouvé la paix dans ses yeux ; son sourire me ramène à la maison, au bonheur.

    Il ne tient pas à moi pour qui je suis mais pour ce que je suis, il n’essaie pas d’accumuler les BA pour m’acheter, je ne pourrai pas t’expliquer pourquoi lui et pas toi.

    Une couche d’obscurité a dû s’abattre sur ton toit, peut-être sur ton monde intérieur aussi.

    J’ai essayé de me protéger, et puis toi et lui aussi ; parce que rien n’est arrivé au fond. Mais j’ai compris qu’il était temps que je te laisse partir si tu en avais besoin, parce que j’ai compris que je t’aime et que ce n’est pas suffisant et qu’il n’est pas bon pour toi que tu perdes ton temps avec moi.

     

    Parce que je crois que c’est important pour toi de savoir ça,

     

    Maéli

    Qui cherche les bons mots 


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  • Il parait que je suis toujours à rêver ; j’ai décollé.

    Maman, les feuilles ont quitté l’étreinte des arbres et se sont égarées à mes pieds ; rien n’est plus étrange que le temps qui se déroule sous mes pas.

    La nuit doucement, pose son regard sur Paris, et uns à uns, les lampadaires s’allument ; j’aimerais me réfugier au chaud de cette laine que m’a tricotée ma louve, j’aimerais lire des histoires à la lumière des lucioles, m’endormir dans tes bras pendant que tu me parles d’où tu viens.

    Novembre est entré dans ma chambre.

    Que je marche sans but, que je chante à tue-tête ces chansons qui dansent sous mon crâne ou que je m’attèle à des tâches banales, il y a comme un post-it sous mes paupières qui me rappellent à ton visage.

    Cette moue que tu fais quand tu me regardes de bas en haut, pour me dire « genre toi tu fais ça », ta manière de dire « voyager », ton rire ; ta chaleur contre la mienne et la lumière qui passe de tes prunelles aux miennes…

    Je sais pas dire je t’aime, alors je fais ce que je peux pour le montrer…

    Je t’écris des lignes, le soir, sur cet amour qui emplit mon cœur à l’en faire exploser et pourtant, ma bouche reste muette ; mes yeux parlent pour moi.

    Plus le temps passe plus je me rends compte du manque de ta présence ; l’hiver passe sous les portes et mon cœur frissonne, je sais que tu es là, pas loin et tout mon être se languit de ton rire.

    Regarde-moi encore une fois dans les yeux…

    Tu sais quoi ?

    Il fut un temps où j’ai rêvé au prince charmant ; je le voyais grand aux yeux bleus et blond, de cette blondeur qui aurait saisi les rayons du soleil.

    Pendant longtemps, j’y ai vu un idéal.

    Je me suis égarée sur des sentiers tortueux, tu sais.

    Et un jour, j’ai rencontré quelqu’un qui croyait être ordinaire ; les cheveux et les yeux d’un noir profond, pas si grand que ça, avec un sourire qui aurait fait tomber la Lune du ciel si elle l’avait vu… Il avait le soleil dans son cœur.

    Ça peut paraître étrange, parce que tout ça se voit pas au premier abord ; et pourtant, irrésistiblement, j’ai été attirée par toi. Papillon prisonnier de la lumière ; rendu libre par l’amour.

     

    Parfois j’espère que mes yeux savent te dire tout ça, ou qu’alors les rêves, dans un souffle de tendresse viennent poser dans ton cœur ces paillettes qui scintillent au creux de mon iris et qui décorent mon intérieur…

     

    Maéli


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