• Rien que pour toi

    Musique : https://www.youtube.com/watch?v=kqdJ6CsXt4Y

     

    Un mot, un souffle, ton murmure ; mon univers se déforme, bascule, comment le r'tenir ?

    Comment t'ret'nir ?..

    Tu tombes, je tombe.

    Douce sentence, pétales de roses.

    T'as marché sur une épine, mon talon saigne, ce sont tes yeux qui pleurent ; mais à qui appartient ce coeur ?

    L'problème c'est ni la souffrance, ni le temps qui s'égrène dans le vent, c'est ton silence, rose qui se fane. Je te sens, bulle de savon qui t'élève, vers le soleil, qui t'es brûlée les ailes et qui s'apprête à éclater...

    Y pas d'solutions miracles, pas d'potions ; i' paraît qu'le temps est le plus puissant. S'il est roi je suis pion ; promis on s'laissera pas faire.

    On laissera pas la tempête nous engloutir, les larmes nous noyer sous les draps, les gens nous bercer de l'oubli. On laissera pas la peur qui te courre après t'rattraper.

    Elle est là, à poser ses pieds dans chacun de tes pas ; elle te traque, te renifle, elle t'lâchera pas. Elle sent cette aura qui t'entoure, respire ces gouttes qui perlent, sourit de tes départs, de tes yeux rougis. Elle t'fait croire qu'si tu lâches une seconde tu les croiseras, qu'si t'as l'malheur d'oublier, ils seront là, elle te poursuit, elle souffle dans ton cou et savoure ton coeur qui s'accélère.

    Elle t'tient en éveil, refuse que tu dormes, de peur de c'que tu pourrais voir.

    Son pacte avec la douleur n'a jamais aussi bien payé ; qui d'elles deux y gagnent le plus ? Crois-moi, elle a sa p'tite idée.

    Tu t'affaisses, je m'effondre ; tu freines, je m'arrête.

    C'est l'compromis, c'est ma devise ; j'avais promis.

    Tu t'souviens de c'qui nous lie ? 

    Aujourd'hui, y a cette mélodie qui traîne, touches après touches nos sentiments qui refont surface, nos démons qui se cachaient et notre amour qui filait dans le ciel, pour réaliser les vœux d'enfants à leur fenêtre...

    La peur te traque, le silence t'arnaque et la douleur a déménagé dans ton cœur, elle y a même laisser son fauteuil, pour s'mettre à l'aise, dit-elle ; j't'apprendrai à les chasser.

    Un bon coup d'balai, un papillon qui décolle, le renouveau ne tient qu'à un fil.

    Rien que pour toi, j'irai là-bas.

    J'irai jouer à la marelle dans ces enfers, j'retraverserai l'désert, allez tourne la tête petit oiseau, je suis le murmure dans ton coeur, la chaleur dans le vent. J'pourrai pas parier à ta place, mais j'pourrai calmer les battements ton coeur, t'raconter des histoires, t'aider à t'souvenir pourquoi t'lever, comment et pourquoi rêver, t'expliquer comment le r'tirer, ce couteau planté dans ton coeur.

    J'suis prête pour les nuits blanches, les valises sous les yeux ; l'temps à t'expliquer qu'tu peux poser ton pied, les nuits à t'parler et hurler à la lune, les instants à sécher tes larmes, les siècles à te peindre l'horizon, à gratter des morceaux qui sauront te rappeler que ce monde est pas gris.

    Ni gris, noir blanc vert ou rose, de tellement de couleurs...

    J'réveillerai toutes ces senteurs, on s'sortira d'ton brouillard ; p'têt bien qu'on tombera dans la boue, mais y en aura toujours une pour relever l'autre.

    On en sortira plus fortes.

    Tu tombes, je tombe.

    Dures secondes.

    Je t'aime et je t'aimerai ; comment te quitter ? 

    Un seul mot, jamais. Sans toi, rien ne pourrait exister.

    Pièces qui s'éparpillent, on r'collera des morceaux, on en rajoutera des nouveaux, peindre not'e toile, c'est pas que'que chose de beau ? 

    Tu tombes, je tombe.

    Pas sans toi.

    On s'en sortira.

    Tu tombes, je tombe ; l'bonheur est juste là, on s'relèvera.

     

    Maéli.

     

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