• Sous les projecteurs

    Je suis entrée sous les projecteurs.

    'fallait sortir de l'ombre, faire tomber quelques masques.

    J'ai traîné d'mes pieds nus sur la parquet, j'l'ai pas r'gardé en face.

    Un pas pour un autre, face à face.

    Et pour une note, pour que'qu's secondes , nos deux corps se sont élancés.

    La foudre a troué les planches et je me suis enflammée ; nos deux corps se sont embrasés. Les fils se sont coupés, le corps a pris le pas sur la tête, j'ai volé, un peu, là-bas.

    Pour un rien, pour un tout ; raison qu'as-tu fait de nous ?

    Comment peut-on, d'une seconde après l'autre, basculer ?

    Je me balance, je me balance, comme avant, dans mon jardin, jusqu'à ce que les cordes craquent, jusqu'à toucher le ciel, j'ai dit à ma soeur que j'le choperai ; je me balance, je vacille, les risques sont si petits à côté du lever d'soleil en moi.

    Echec et mat, roi et reine avancent reculent et esquissent, je t'aurais, j'aiguiserai ce que tu ressens, je vais jouer avec les fils, avec le feu ; je me suis brûlée, mais ça tient si chaud.

    Chaque mouv'ment nous porte plus loin, la Lune se découpe en morceaux et les étoiles sont les armes d'un esprit qui a souffert avec nous, qu'il a collées, ici, pour apaiser nos peines, pour bercer nos nuits ; chaque mouv'ment me porte au-dessus de Terre.

    Sous les projecteurs, j'me suis accrochée à tes deux yeux comme points cardinaux, comme cristaux ; tempête des sentiments, je ne touche plus terre et le monde est à l'envers, emmène-moi loin d'ici, pour quelques flocons, pour un rayon dans nos prunelles, au hasard des ruelles.

    Une pluie de bonheur et une nouvelle page du livre s'est ouverte ; la lumière a fané, laissant deux yeux se trouver.

     

    Maéli.

    Griffonné...

    « Elle s'est arrêtée15..Un plan ? »

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