• Une dernière lettre, peut être, mon ange ailé

    https://www.youtube.com/watch?v=gVAy3IZiL0s

     

    C'est bête. Je reviens à toi.

    Ça m'a mis un coup, cet instant où je me suis dit que j'allais voir ce que tu étais devenu ; et que j'avais disparu du tableau. Rayé ; non, les rayures laissent des traces. Effacée.

    Putain, quand je relis, parfois, ce que j'avais pu écrire ; je sais que c'était toi. Mon encre, mon ancre, et je ne peux même plus te revenir ?

    Putain, t'as changé ma vie ; t'es entré et tout est tombé par terre, putain c'était tellement fort, l'amour que j'avais pour toi m'a détruite m'a reconstruite

    a fait de moi quelqu'un de bien.

    Et le soir, parfois, devant mes chandelles, je dis merci. Je murmure aux anges la chance que j'ai eue, je leur murmure encore, de veiller sur toi, de te rendre tout ce que tu m'as donné, en cent fois plus fort. 

    Alors forcément.

    Tout est différent. Je suis perdue sur une île. J'ai des rêves à réaliser, une vie à changer, des choix à faire, avant de retrouver mon radeau, mon océan...

    Je gueule simplement après moi-même, t'y peux rien, non ? Tu fais comme tous l'on fait, comme on a fait. Tu continues ta vie, montes et descends tes escaliers, tu avances, tu nages, tu souris ; et, dans un tiroir, ma photo se ternit, disparaît le jour du grand ménage.

    Et qui te le reprochera ?

    J'ai toujours su que mon coeur était trop grand pour moi. Ce coeur que j'ai choisi après t'avoir rencontré.

    Maintenant, je m'attache si vite, trop vite, je m'encorde, je me sens responsable, j'aime si fort que je me fracasse sur les rochers que je me reconstruis en un sourire ; maintenant, je rêve tout le temps, j'espère à chaque pas, je sais que les miracles existent, qu'on guérit de tout, que les anges existent 

    que j'ai une place en ce monde, que je peux devenir qui je veux ; je sais que rien n'est impossible à qui veut.

    Et c'est une belle leçon que tu m'as donnée là.

    Je pense à toi comme à un soleil qui serait entrer dans ma vie pour en ressortir si vite, trop vite, je pense à toi, comme celui qui m'a montré du doigt d'où venait la lumière, qui m'a guidé dans le noir ; comme à quelqu'un qu'on aimerait revoir, une fois, rien qu'une, pour savoir.

    Tu sais, les diamants tombent du ciel, la pluie n'est plus qu'un sourire, qui déchire le ciel en deux, je dérive, il fait soleil ; je suis perdue

    perdue perdue perdue

    et je croyais pouvoir revenir au port, une fois encore.

     

    Une autre fois, peut-être. Les mots seront mon refuge, alors. Et tant pis pour le reste ; tant pis si j'y comprends rien, si je suis secouée par les événements les circonstances les gens, je ferais ce que je peux pour ne pas revenir trop souvent.

    Mais souviens-toi que c'est qu'un au revoir, 

     

    Maéli

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