• Vulnérable

    Un beau jour d'été, plongée dans les mots, à lire et dévorer leur vie ; lectrice assoiffée rassasiée qui lève les yeux vers le ciel. Que voit-elle ?

    Une plume blanche qui descend, doucement, elle se balance, caresse le bout de mon nez, et se dépose sur les pages.

    Petite brise fraîche, sourire au soleil, qu'avez-vous encore trafiqué ?

    Les signes sont partout, non ?

    Un ciel bleu, un horizon, une mâtinée paisible et une plume, qui se défie de mon quotidien et qui tombe, là, sur cette vie qu'je vis par procuration.

    A croire qu'la nature rigole, elle doit se moquer ; mais que faites-vous petits anges ?

    Vous qui semblez vous défier de mon coeur, qui semblez avoir oublié.

    Oublié les pages que j'viens de tourner, les autres, déchirées, dans ma main droite et celles que je ne peux plus arrêtez de fixer.

    Les pages qui m'ont fait chavirer, mon coeur dans la tempête et mon corps sur un fil. Quand la marée redescendra-t-elle ?

    Que je rentre me réfugier là où il n'est pas passé.

    Tout me rappelle hier, et si nous changions d'alphabet ? J'parle plus la langue d'aujourd'hui, elle me ramène en arrière, flashback, vous revoir, là sur ce banc.

    Ces pages d'hier qui m'tiennent à distance du présent, peur de lire la suite, peur de savoir, peur que ça finisse en un mot qui blesse : hier.

    Et cette plume, légère dans son insolence qui débarque sur le toit de ma vie.

    C'est comme le soleil, ou l'amour, elle s'infiltre dans la moindre faille qu'il y a en nous pour la faire étinceler.

    Plume autour de mon cou, tu me guides ; n'est-ce pas les anges qui murmurent "tout va bien"...?

    Nous sommes des graines dans le désert, le sel du monde, mais quand c'est en nous que la sécheresse a tout ravagé ? 

    Repeindre mes murs, tâche ardue ; et si je les faisais exploser ?

    J'suis un peu comme ces fleurs de pissenlits, suspendues dans le ciel, qui se balance, qui vacille, qui rêve de décrocher...

    On est au bout d'un fil, tenue par des fils, derrière des barreux ; si on coupait tout ?

    J'me sens nue, comment pouvez-vous savoir ?

    Habillée mais déshabillée, forte mais à genoux ; dites moi comment ça s'fait ?

    Qu'j'ai basculé, que j'maîtrise plus rien, qu'd'gentille j'agresse les pigeons, qu'tout est perdu sa magie...

    Allez dis-moi comment ça s'fait qu'ma jeunesse m'semble si loin derrière, qu'j'galère à trouver la force de m'lever, qu'rien ne me retienne et que tout me tienne, qu'j'ai perdu l'sentier ; où est ma passé ce qui menait mon monde ?

    Murmure-moi ce violent hurlement, comment ça s'fait ?

    Qu'on soit si vulnérables...

     

    Maéli.

    Pourtant je t'aime.

    Je ferais n'importe quoi pour toi.

    PS : La suite d'Apocalypse ce week end et le texte des 200 est en cours..;p

     

    « Petit hérissonBon, je crois que ça craint, hein ? »

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