• 2. Fabien : Tout

    Musique d'accompagnement : http://www.dailymotion.com/video/x133ukx_still_shortfilms 

     

    J'ai peur de pas trouver les mots et de te faire fuir.

    Encore une fois.

     

    Tu veux que j'te dise comment ça s'est passé ?!

     

    J'suis entré, dans une pièce ; j'ai atterri.

    Comme par hasard.

    J'ai tourné la tête, et t'étais là, face au néant.

     

    Tu veux savoir c'que j'ai vu, ce que tout de suite j'ai su ??

    T'étais là, dans un coin, recroquevillée, emmitouflée dans un vieux sweat, couverte de blessures, avec une grande estafilade au niveau du cœur, ton visage était sale et l'on devinait que des larmes y avait coulé...

    Tes yeux étaient rouges, tes bouclettes châtains encadraient doucement ton visage dans ce silence.

    Et, brutalement, il m'a oppressé ; l'air était lourd.

    Hélène, t'étais juste là, assise sur le sol dans ta douleur ; mais c'est pas c'que j'ai vu.

    J'ai vu une fille qui relevait la tête, pour croiser mon regard. J'ai pas vu tes blessures, ni ta saleté ; j'ai été aveugle.

    J'ai vu deux yeux bleus comme l'azur qui me criaient, soyons libres, envolons-nous, allons découvrir de nouveaux horizons, tu verras à deux tout est plus beau, deux yeux bleus qui voulaient tout dire.

    J'irais pas dire que j'ai eu un coup de foudre mais une chose s'est imposée à moi : jamais je ne pourrais oublier ce regard.

    Et ça fait mal, mais j'avais raison. Jamais j'ai jamais pu m'en séparer.

    De tes deux yeux, tu m'as maudit ; de tes deux yeux, tu m'as guéri.

    Tu m'as souri et j'me suis dit que le soleil avait dû se décrocher du ciel, c'était pas possible, nan impossible.

    Aucune logique dans tout ça, aucune réalité ; j'étais sûr que j'pouvais pas te toucher.

    J'ai fermé puis rouvert les yeux et la pièce m'a semblé plus belle.

    T'as idée du pouvoir que t'as sur moi ??

     

    Un claquement de doigts et j'suis là, prêt à n'importe quoi.

    Un hochement de tête, une étoile dans tes yeux et aux cieux je virevoltais.

    Une larme, des cernes un peu trop marquées et l'espace entre mes deux bras je t'offrais.

    J'aurais tellement voulu te donner tout ce qu'on lit dans les contes de fées, tout ce dont tu as pu un jour rêvé, tout ce qui pourrait te rendre heureuse.

    C'est pt'être trop tard à dire, mais j'ai jamais compris que c'était moi qu'avais ce pouvoir là ..!!

    Maintenant que mes larmes n'effaceront pas c'que j'ai fais, j'veux que tu saches ce que j'ai vu en toi.

     

    Sur un ptit air de guitare, un soir de septembre, sans aucun charme, sans rien.

    Juste moi comme tu me voulais et qui ai jamais su le comprendre.

    Pardonne-moi.

     

    J'suis revenu, le lendemain de tout ça, le cœur battant, la vie courant dans mes veines, persuadé que pour chacun la vie était devenue rose.

    J'voyais la vie du haut du nuage sur lequel tu m'avais perché.

    Mes yeux ont été les seuls à hurler au monde que la vie était belle et que, par dessus-tout, que tu étais la plus belle.

    T'étais pas comme j't'avais rêvée, ni blonde, ni pulpeuse ; t'étais grande, brune, avec des belles formes, même pas ronde, juste comme il fallait, t'étais réelle. Une fille à aimer.

    Comment aurais-tu pu me regarder ?

     

    C'est ma voix que t'entends sur une cassette, pas déformée, juste un peu émue pour te dire que bah voilà si y a jamais rien eu c'est qu'on a pas su voir notre valeur.

    Tu te croyais difforme, tu croyais que tu servais à rien ; j'me croyais pas assez beau, pas assez bien.

    Mais ce sont ces pas assez qui nous ont tués !!!

     

    T'avais tort.

    Sur toute la ligne.

    Tu vois l'horizon ?

    Inatteignable, magnifique, idéalisé, qui fait rêver, prêt à nous emporter ; voilà comment t'es pour moi.

    J'étais face au néant, et tu es l'Univers qu'a rempli le trou noir qui me souriait sournoisement, t'es l'étoile qu'a brillé dans mon ciel une nuit d'orage, t'es l'brin d'herbe qu'a verdit la plaine de ma vie.

    T'es la p'tite fourmi qui m'a donné sens, la bulle de savon qui m'a rendu beau, le grain de sable qu'a fait ressortir le meilleur de moi-même et le soleil qui s'est installé dans mon cœur.

    T'es tout pour moi.

     

    Dis pas tu sers à rien.

    Dis pas ça, tais-toi.

    Me détruis pas comme ça.

    Me refais jamais ça.

    Parce que t'aura au moins servi à me redonner espoir, à me rendre meilleur et à ouvrir mon coeur.

    Sans toi, qui je serai ?

    Hein, vas-y réponds ?! Jte mets au défi d'le faire, parce que y a juste pas de réponse, pas de solution à cette équation parce qu'une vie sans toi, ça existe pas.

     

    Ce message, il est décousu mais c'est parce que c'est mon cœur qui parle, que j'ai pas préparé de texte, j'me suis préparé un discours mental, mais je savais que jamais j'pourrais dire ça.

     

    Alors viens pas me voir en disant que si tu pars tu manquerais à personne.

    T'imagines dans les couloirs quand je te vois, j'ai qu'une envie c'est de foncer, c'est de me noyer dans tes yeux et que je détourne le regard parce que j'ai été minable ?

    Tu penses que quand l'air deviens électrique et que j'ai qu'une envie c'est de te toucher, je le sens pas ?

    Que le soir, sans toi j'écoute pas de musique triste, que ça m'arrive jamais de regarder en arrière, et de regretter. J'l'ai tellement fait que j'peux plus me voir dans un miroir, croiser ton regard, parce que je connais par cœur toutes mes erreurs, tous mes mots, tout, tout tout...

    J'suis désolé j'ai pas été à la hauteur.

    Me dis pas Fabien, il est encore temps, cours, bouge toi les fesses, t'as encore une chance, rien n'est jamais perdu ; moi, ces choses j'y crois plus.

    Tu m'as donné foi mais le jour où j'ai fait des choses qui ne me ressemblaient pas, j'ai perdu pied et mes croyances avec mon espérance ont glissé.

    C'est bête parce que c'est ce qui aurait pu nous sauver.

     

    Le manque me tue tue tue, chaque seconde est un poignard et chaque souvenir une flèche qui s'enfonce plus profondément.

    Mais j'te mérite pas.

    Alors voilà.

     

    Ça m'étouffe mais je t'aime.

    Je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime je t'aime.

    De tout mon cœur, de toute mon âme ; à en devenir fou et à décrocher les étoiles et les mettre au creux de ta main pour que plus jamais tu n'aies peur dans le noir.

    J'suis désolé, c'est pas ce dont tu rêvais, j'aurais pu faire mieux, plus romantique, moins pitoyable ; jamais j'aurais plus faire plus sincère, plus sorti de mon petit cœur aimant.

    On est rien sur cette Terre, encore moins sans les autres ; mais sans toi, je suis le plus profond des gouffres.

     

    Maéli.

    PS : Pour ma meilleure amie.

    La suite jeudi prochain, ça vous dit ?

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