• Tu as pris l'avion

    Ton souffle sur ma peau.

    La chaleur de tes mains tout autour de moi.

    Tu as pris l’avion, mon amour, tu t’es envolé ; les larmes de mon cœur ont coulé. Je voudrais hiberner un mois, garder cette chaleur dans mon cœur ; il bat si vite.

    Un frisson. L’espace est vide ; le temps creux. Tout résonne autour de moi ; dis, tu t’en vas pas pour de vrai, hein ?

    Prends-moi dans tes bras. Une dernière fois.

    Oh, quand tu fais ces yeux-là, je ne peux pas résister. Le chagrin est arrivé et a tout emporté sur son passage, sauf mon amour pour toi, mon ancre mes racines ; mon ange mon essentiel.

    Oh, tu es imprimé sous mon crâne, nos visages tourbillonnent sous mes paupières ouvertes, tu danses sur mon corps, sur ma peau et pourtant tu n’es pas là. Oh, douce réalité qui m’a emportée.

    Reste un peu plus longtemps. Soyons fous soyons sauvages encore un moment.

    Il y a comme une tristesse insondable noyée dans ma cage thoracique, la voilà qui grimpe les murs, elle cherche mes yeux. Mes joues tremblent un peu. Mais pas de pluie, pas de larmes sur mes lèvres asséchées ; mon chagrin semble prisonnier et t’aimer m’a rendu ma liberté.

    Tu as dû atterrir à cette heure-là, retrouver quelque chose de familier ; j’ai des grains de folie sur la peau et des traces de cette nuit. Un nuage en moi se dispute au calme qui s’est fait ; un nuage qui voudrait exploser de chagrin, la paix de s’aimer enfin.

    Mon rire résonne sur les parois de mon crâne ; tu es si beau quand tu souris, si beau quand tu boudes. Si beau quand tu vis. Oh mon cœur qui bat.

    Laisse-moi t’aimer encore une fois ; ne t’en vas pas.

    Tu es encore tout contre moi et tu n’es pas là.

    Maéli

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