• Musique : https://www.youtube.com/watch?v=bpOSxM0rNPM

     

    J'm'en suis posées des questions ; j'suis partie, j'suis rev'nue, j'ai fait un pas en avant, reculé, dégagé des feuillages, fermé les yeux et les ai rouvert. 

    J'ai dansé, vacillé, trébuché, tenu droit, refusé d'bouger, mais j'ai toujours suivi cette ligne ; tu m'expliqueras, un jour, hein ?

    Tu m'expliqueras pourquoi depuis ça, j'me suis plus planté d'cette façon, j'me suis pas éloignée de la lumière, j'ai su marcher en symbiose ; hein ?

    Et là, alors, je devrais t'raconter c'qui s'est passé.

    Comment j'ai refusé, comment ça devait arriver, comment j'ai pas assez lutter contre les choses, comment j'ai cédé, comment je me suis jeté sur ces rochers ; comment j'ai trompé mon coeur.

    Si on fait quelque chose pour ne pas faire du mal à quelqu'un, mais que c'est nous que ça blesse ; est-ce que ça nous rend vraiment coupable ?

    Je t'en supplie, je lui ai au moins offert ce souvenir...

    Je me suis fait mal, c'était c'que tu voulais, non ?? Que ma bouche se brise sur celle d'un autre, que rien ne reste, que je devienne fumier, car j'ai trahi mon coeur pour ne pas en exploser un.

    J'ai épargné l'innocent, taché la mienne et j'en suis à demander pardon.

    Tu me diras pour un baiser, je te dirais pour un mensonge.

    Je suis rentrée rien n'est pareil, on coeur résonne sur ses cordes, ma douleur brille dans mes cordes, le tout s'élève dans une danse qui m'entraîne et n'est pas prête de s'arrêter.

     

    Maéli.

    Après deux semaines d'absence....

    Et des milliers de choses à raconter, à faire échouer sur vos rivages et dessiner aux marges de vos songes...


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  • Fu

    nam

    bu

    le 

    Déambule, se disloque, déraille

     

    ri

    ve 

    Incertaine, avenir, dormir, sortir

    S'évanouir, quitter ce monde

     

    S'enrouler, se protéger, pourquoi faut-il douter ?

    Peur du vide soudaine ; faudrait-il qu'il s'arrête ?

    J'ai sauté, me voilà menottée

    Prendre un risque auquel on ne croit pas

    Me voilà

    Rattrapée

     

    Fu 

    nam

    bu

    le 

    Qui perd le fil, s'emmêle les pinceaux ; je vous avais pourtant chassés

    Je serais plus forte que ce noeud-là ; le lien ne se rompra pas

     

    Gout

    tes

    d'eau

    Qui tombent, dégringolent les feuilles, mes doigts courront sur le clavier

    Trébuchant sur des mirages, je marche

    Ou cours ?

    Solitaire le funambule glisse, sur ce fil

    Un nom sur les lèvres

    Chute ou équilibre ? Doutes qui veulent faire pencher la balance, amour qui contre attaque

    Musique qui vacille, funambule frétille, avance, il y parviendra.

     

    Maéli. 

     


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  • J'perds de vue la lumière, je la vois grésiller, clignoter, dans ma tête les lampadaires s'éteignent...

    Tout est noir. Sombre.

    Mes talons claquent sur les pavés et le froid s'introduit jusque sous mon manteau.

    Selon mon humeur, tout s'allume ou tout s'dégrade ; mais qu'est-ce qui s'passe ?

    Je pédale, tout déraille, tout s'décale, la pression monte et j'tiens plus l'guidon !

    Le temps a emmené la peur dans sa veste, je ne m'en sortirais pas entière...

    Faire confiance, faire confiance ; mais où s'est-elle donc envolée, celle-là ??

    Pourquoi et comment tout a-t-il basculé ?

    Je presse le pas dans les ruelles, il faut que j'me dépêche, les murs ont déjà pris une teinte de dessin poussiéreux, tout se vieillit, perd sa couleur ; et si notre histoire perdait sa couleur ?

    Les doutes jouent des claquettes dan mon ventre, piétinent ma raison, brisent ma voix sur les refrains et me poussent à quitter le chemin ; si je ne fais pas confiance, vite, nous finirons à l'eau....

    D'accord, d'accord. Je fermerai les yeux, écouterai la brise, rappellerai les souvenirs de bonheur  en laissant la tristesse à son trou et ramènerai tout ça au présent.

    Sur un air de guitare, ça devrait s'faire...

     

    Maéli.

     

     


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  • Musique : http://www.youtube.com/watch?v=ZeJkbqjQvnk

     

    Alors  on a changé les règles ?

    Décidé de swinguer, nos pieds glissent sur le parquet, je suis tes pas, vas-y guide-moi.

    On avait dit l'éternité, tu t'souviens ? 

    C'est bon, c'est pris, c'est emballé, empaqueté dans un sourire ; tendu, là, juste devant moi. Plus qu'à le saisir. Plus qu'à m'en sortir.

    Tu t'rappelles cet instant où t'as posé ta main au creux de mon dos et pris ma main droite dans ta gauche ? Eh ben, c'est à ce moment-là que j'ai posé la peur. 

    Elle doit traîner encore dans un recoin, de cette pièce, recroquevillée ; elle doit s'essouffler, là, et partir, dans un dernier soupir, parce qu'elle a perdu son toit, et qu'elle sait que jamais plus il n'y aura de place pour elle.

    Affranchis de toutes nos lois ; alors t'as fini par y croire ?

    Parce que ça y est, on a atteint le nirvana, parce que ça y est on est libres. Disparus les refrains, les sermons, nos coeurs nous guident, nos pas battent le même chemin, et nos cheveux volent au vent.

    Serait-ce l'horizon ?

    Le soleil se couche, on le piétine, on l'embobine, on l'admire, la mer s'enflamme, nos coeurs s'embrasent, plus de rien n'a de limites et l'on peut se promettre au moins une chose, le soleil se lèvera demain.

    La vie est un éternel recommencement...

     

    Maéli.


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  • Je t'ai regardé, petit, de ma hauteur,et je me suis dit : "alors c'est si grave que ça ?"

    Ah mon pois chiche...

    J'te devais bien ça, hein ?

    Je t'ai ouvert grand les bras et t'as sauté d'dans. 

    Je sais que t'aurais aimé y disparaître, t'y noyer, et pourquoi pas ton chagrin avec, et pendant qu'on y est, ne jamais réapparaître ; rester bien au chaud pour toujours.

    T'as fini par retomber sur t'es deux pieds, que t'as d'ailleurs regardés. 

    Et moi, je ne pouvais rien faire contre ce que tu venais de comprendre, pas faire machine arrière, pas avaler ta tristesse ; je pouvais rien faire, à part attendre que tu lâches ces mots qui te serrent le coeur.

    Ça fait longtemps qu'on t'a donné des lunettes pour bien voir le monde, mais tu verras, p'tit pois, que ça fait aucune différence, parce que tu comprendras que ce qui est précieux chez les enfants, c'est qu'ils voient le monde avec leur coeur ; et ce jour-là, sera un jour comme aujourd'hui : tu voudras faire machine arrière. Remonter le temps.

    T'as levé la tête, comme si tu venais de faire un sale coup, alors que tu venais juste de perdre un peu de ton innocence, et tu m'as dit d'une voix un peu éraillée :

    "Alors, ils vivent vraiment là ?"

    J'aurais tout fait pour répondre non à cette question, ça me brisait le coeur de lui faire ça ; et de soulever le voile.

    Alors, j'ai hoché la tête. C'était pour dire oui, mais pour taire ce que moi-même j'ignorais sur eux, ce que je ne pouvais pas imaginer avant de l'avoir vécu, et pour ne pas expliquer que c'est pas une vie, c'est de la survie ; rien de plus.

    Alors, ta voix s'est élevée, et il y avait quelque chose de céleste dedans, de bien plus puissant que lui et moi, comme une horloge qui se met en branle et dont tous les rouages s'enclenchent un à un, il y avait des arc-en-ciels dans cette voix-là, je te promets.

    "Mais on peut vraiment rien faire ?"

    La pensée qui a fusé dans ma tête c'était la vache, t'étais tellement plein de dignité, pour un p'tit gars hauts comme trois pommes ; et que si on était tous des enfants, y a bien longtemps qu'on aurait bougé tout ça. 

    "Si. Souris."

    Parfois, parcourir le monde entier ne suffit pas, donner des milliers ne suffit pas, et des fois, là où tout a échoué, même la bonne volonté, un sourire peut tout faire basculer.

    Tu me regardais avec un regard interrogateur, qui me disait, :" du haut de mes huit, moi, je peux faire quoi ? Hein ? Je peux faire quoi pour ce monsieur qui dort dehors devant la boulangerie ?? Dis-moi, parce qu'il s'amaigrit !! Et ça fait des jours qu'il a le bout du nez rouge ! Maman, je veux savoir, parce qu'il fait peur à Lili et Julien, j'ai besoin que tu me dises pourquoi ça existe des hommes et des femmes sans maison et comment on peut les aider."

    A la fois, t'avais envie de hurler, de l'autre de pleurer ; c'est pour ça que tu lui aurais tout donné. Je lisais dans ton regard que tu lui aurais même tendu tes jeux vidéos et tes legos ; parce que tout ça c'était ta vie, alors pourquoi ça pouvait pas ramener ce monsieur, hein ?

    J'ai su alors que je pouvais pas me tromper, j'avais pas le droit de te déballer les discours de dix mille pages qui finissent par "on peut rien faire" ou "ça sert à rien si les choses veulent pas changer", alors j'ai bien réfléchi, parce qu'il y a des choses que les circonstances ne permettent pas, et je t'ai donné ce que j'avais de meilleur :

    "Donne leur de quoi réchauffer leur coeur."

     

    Maéli.


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  • Musique : http://www.youtube.com/watch?v=K5_EBAzIPJM

     

    Dis-moi....

    On essaiera, hein ?

    On tuera la distance ? On niquera le temps, les instances, le silence ? On explosera nos existences ?

    Hein, dis-moi qu'on le laissera pas sur le trottoir, c'lui-là ?

    Cet amour qu'a traversé nos existences, qui imprègne chaque flagrance du silence, redessine chaque reflet de lumière ; c'lui qui nous est tombés dessus mais qui nous a toujours attendu au tournant.

    Allez, dis-le moi, qu'on s'f'ra pas ça, qu'on s'mentira pas, qu'on trichera pas ; parce que c'est écrit, vois-tu ?

    Je t'ai toujours appartenu, nan, un homme n'appartient pas à un autre ; c'est vrai.

    Dis-le, je t'en supplie, que le noir te fera pas glisser, que tu décideras pas descendre du bateau, de mettre une fin à ce qui ne peut pas en avoir ; parce qu'on arrête pas quelqu'un quand il choisit de mourir dignement.

    Promets-moi au moins ça, parce que des pages on peut en noircir des milliers, en tourner des milliards, celles-là te resteront dans la main ; brûlées sur l'autel des sentiments, ou pas.

    Dis-moi, que deux amoureux s'aiment malgré la distance, que peu importe le reste de nos existences, que peu importe la géographie, ce qui compte, c'est leur histoire ; dis-moi au moins ça.

     

    Maéli.

    Qui a peur de te perdre.


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