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Octobre
Mon cœur qui bat sous la plume ; doucement. Il se cache sous le papyrus, encore timide. Le vent soulève les coins de la feuille, qui retombent, dans un silence.
Octobre est tombé comme un voile sur la ville ; il me pique les joues, me gratte la gorge. Je n'ai pas anticipé l'automne. Au creux de mes mains, je sens l'hiver, à un pas, qui n'atteindra pas longtemps dans sa boîte.
J'ose pas encore soulever le tapis ; y a de la poussière, trop de poussière. Mon cœur est tombé à la renverse, un été.
C'est écrit sur les rayons du soleil ; à l'envers, les grelots des lutins carillonnent, dans le ciel. Mes pensées ne resteront pas clandestines bien longtemps. Il va falloir mettre des mots sur ces sentiments qui m'agitent.
Mon cœur bat dans mes veines ; le ciel est orange. Le monde s'active autour, leur amour est trop lourd. Je ne sais qu'en faire, il m'embarrasse ; je n'ai pas de place.
Il pèse d'autant plus que mon cœur trop grand pour moi voudrait les ramener à la maison, les prendre sous mon toit, les aider à coudre des ailes ; mais que le non à cet aventure ne s'est pas imprimé sur leur rétine.
Ils se sont enracinés devant ma porte et frappent, à intervalles réguliers.
Je vais pas pouvoir cacher mon cœur encore longtemps.
Octobre avance, sur la pointe des pieds. Il compte bien tout dévoiler. Attends attends, lui murmurent mes veines ; attends qu'il se tricote un pull. Octobre est impatient.
La lumière travaille dans l'obscurité.
Merci pour les miracles,
Maéli
Un gribouillis, à ma petite perle polonaise <3
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