• Place de la République

    Les portes du métro s’ouvrent bruyamment. Nous mettons tous pieds sur le quai. Je grimpe les escaliers cahin-caha. Je me sens un peu claustro.

    Les gens arrivent de partout, c’est une véritable marée humaine qui se masse dans un couloir ; sous terre. J’essaie de ne pas penser à ce qu’il pourrait se passer en cas de panique.

    Merci de vous diriger vers la sortie 2 du métro République. Toutes les autres sont fermées pour manifestation sur la voie publique.

    C’est à cet instant-là que j’ai compris que nous allions tous au même endroit.

    Ça m’a saisi, cette atmosphère à la fois grave et festive ; ça vous prend aux tripes de se dire que l’on n’est pas seul. C'était étrange, aussi, de se dire qu'on était tous là, au même endroit, à la croisée de nos vies pour défendre nos convictions.

    J’ai jailli de sous terre et j’ai essayé de prendre la mesure de la foule.

    Entre les gens au téléphone qui cherchent quelqu’un, ceux qui montent sur le premier promontoire histoire de photographier la foule et ceux qui ne font que passer, je me suis retrouvée un peu perdue au milieu de tout ça.

    Je n’attends personne. Je ne cherche personne.

    Alors la foule s’est mise en marche.

    Oh maman, si j’avais pu saisir cet instant…

    L’émotion m’a étreint la cage thoracique, les larmes ont picoté mes yeux ; au milieu de tout ce monde, perdue entre les familles et les pancartes qui crient non à la haine, j’ai compris qu’ensemble on pouvait changer le monde.

     

    Mais seulement ensemble.

     

    Maéli

    J'étais place de la République en début d'après-midi et c'était fort. J'avais envie de partager cette émotion qui m'avait traversée..

    « Grand-père...Demain »

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