• Valise

    Ma p'tite valise trébuche derrière moi ; c'est qu'la route est pleine de graviers.

    On s'demande par où on va, comment on va s'y prendre, si on a raison.

    Et puis le coeur balaie tout parce que, qui n'a jamais fait l'erreur de le ranger dans une armoire ?

    Il ressort toujours, furax, écorché, échev'lé, fatigué, parfois écrasé, on en viendrait presque à lui en vouloir de pas avoir frapper plus fort pour s'échapper de ce tiroir.

    Alors, des jours on marche, comme ça ; c'est mécanique en fait.

    Alors, des jours, on r'garde même p'us on on va ; on y est allés hier, avant-hier et on ira demain. On est devenus aveugles ?

    Alors, des jours on doute.

    Les feuilles se colorent, tombent, dansent une dernière fois sur la mélodie du vent et touchent terre ; déshabillant les arbres. Elles nous disent des lendemains ; mais aujourd'hui ?

    Rooh c'est comme ça, mais parfois, on s'sent lourd, mais merde qu'est-ce qu'on fout là, pitié me dites pas que je me suis encore égaré, mais quel crime j'ai fait en quittant mon lit c'matin, regarde, j'fais même pas la différence.

    Et puis, toujours cette peur, de pas être à la hauteur.

    Alors, un de ces matins, j'suis descendue du ciel et j'ai fermé les yeux.

    Derrière moi, y avait p'us d'valises, devant moi, y avait p'us d'gravats. Le soleil brille.

     

    Maéli.

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