• 11..Tais-toi et vis

    Bruits de pas.

    Clignement de paupières.

    Larmes qui perlent.

    Je l'ai embrassé comme au dernier jour de ma vie, comme si je jouais là mon destin, comme si le monde s'embrasait et qu'il ne me restait plus que lui lui lui.

    Horizon qui se réduit, infini qui devient ses lèvres.

    Lui donner le souffle de la vie.

    Sauvez nos existences. Urgence.

    Peur panique.

    Inspiration, expiration, massage, baiser. Je te donne tout ce qui me reste, le feu sacré s'éteindra avec ta lumière, alors je t'en prie, ne pars pas.

    Une vie pour une vie.

    Tu m'as arrachée aux bras de la mort et la voilà qui se venge ; oh non si elle t'avait embrassé avant moi tu ne serais plus... Pitié que ce coeur reparte, que les secours arrivent, que tu papillonnes des paupières, faites que je croise son regard.

    Inspiration, baiser, massage, massage, horribles cracs, ton coeur cède, tendre amour, mais ne laisse pas ton esprit me quitter.

    Un murmure au creux de ton oreille : "Je t'interdis de me quitter"

    Un massage.

    Et un pom, pom, pom comme un souffle.

    Que font les bruits de pas que j'entendais ?

    Et si je n'arrivais pas à te garder prêt de moi ?

    Ne pas s'arrêter.

    Feuilles qui volent.

    Et, d'un coup, mains qui m'attrapent, m'arrêtent, Julian qui s'étouffe et qui ouvre les yeux. Julian qui m'écarte, qui respire, respire, me dévore du regard.

    Julian qui ouvre la bouche et moi qui murmure "tais-toi" et vis.

    Une larme qui gouttes ; nos deux yeux qui l'observent s'écraser sur sa peau, en un silence, surfant sur nos souffles encore présents.

    N'existe qu'un fil entre vie et mort.

    Des mains brutales qui m'arrachent à la chaleur de son corps, les frissons qui me traversent, mon esprit qui s'abandonne, tout devient froid et flou.

    Le monde n'z plus de teinte. Ni couleur ni saveur.

    Je nage dans un brouillard, des hommes me portent, me bousculent, m'écartent violemment.

    Et Willian qui jette un regard plein de haine à Julian.

    Coup de fouet qui m'achève, les émotions m'emportent et je cède à ses bras qui me hurlent de m'abandonner...

     

    Maéli.

     

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