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Chassé-croisé
Ils hurlent ils hurlent leurs voix se croisent s'entrecroisent chassé croisé de colère qui défonce les murs, je suis en haut mais je suis au milieu, et ils se crient ta gueule et ils se crient mais je veux demander pardon et rien ne s'arrête
Tout résonne, et s'emprisonne contre ma cage thoracique, pour ricocher sur mes côtes, comme un jeu de ping pong sur lequel je peux rien maîtriser parce que je suis hors de tout ça et pourtant tout rentre en moi ; je suis une éponge et vot'e colère m'a claqué la porte au nez.
Y avait ma main dans l'encadrement d'la porte...
Je tombe je tombe le vide est infini et leur douleur me perce et le coeur et les tympans
Il me faut une corde une bouée, un stylo de l'encre, urgence, pourquoi
La mer est sur mes joues, puisque le monde est à genoux.
Ils jettent des cordes du haut des nuages, perchés comme ça, comme des innocents qui se percent à coups de mots, à coups de marteaux et les larmes n'ont jamais arrêté la machine puisque la colère est un bulldozer, mon frère est un gruyère.
Je veux un cessez-le-feu baisser les armes, pitié crie pas, nan vous laissez pas détruire arrêtez avec les bombes et la violence, papa nan ça fait des courants d'air dans ma tête et je me prends des éraflures grandes comme ça, quand tu lui cries d'ssus.
Comme une tornade, il passe et brise, un verre est tombé, a rebondi, s'est explosé sur le plancher, mon monde est parti en fumée, pitié, arrête les milliers d'éclats ont scintillé ; t'aurais voulu retourner en arrière, remonter le fil, mais y a plus que des pensées qui peuvent le faire...
Ton pouvoir se limite au présent.
Maéli.
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