• Devant l'océan

    Musique : http://www.youtube.com/watch?v=6oLBwHFZ6dU

     

    Une larme est tombée et a embrasé le papier.

    Tout brûle. Rêves se consument, illusions s'accrochent encore désespérément à la toile du ciel ; mais je vous avais dit d'abandonner !

    Dans la solitude, à quoi ça sert d'hurler ?

    Faut bien se sentir exister.

    Vie rime avec cellule, les gouttes d'eau ? Mes barreaux. 

    C'est fini, j'vous dis.

    Si j'tiens, c'est pour vous. Ah j'suis qu'un fantôme, mais que voulez-vous ? J'vous souhaite tout ce que je n'ai pas eu.

    J'serais là, dans les coulisses, avec mes rimes, mes ciseaux et ma colle, j'vous aiderai à vos puzzles, si le mien n'a pas de sens, oubliez-le, mince, je vaux pas le coup, elle est partie merde !

    Si j'baissais les yeux et que j'm'arrêtais, j'vous dirai que je mens. Parce que c'est vrai, après tout, non ? Parce que c'est quoi, ces sourires ?

    A la fenêtre de ma nuit, je la contemple, je te cherche. Tu devrais pas être là, tu devrais être dans mes bras. Amour qui donne la vie, amour qui la reprend.

    A la fenêtre de ma nuit, je me demande ; l'oubli, c'est inévitable, la douleur, c'est inaltérable, les souvenirs, c'est ineffaçable, et ta mort, c'était inéluctable ?

     

    Petite ombre, est assise et se débat.

    Petite ombre brille pour les petits pois et joue au poker avec la lune une fois la nuit venue.

    A ton passé, à tes cendres ; tu es morte combien de fois dis-moi ?

    Phénix, tu souriras.

    J'suis entrée dans ton horizon, bulle de savon ; t'as fait un pas vers moi, voici le mien, voici ma main.

    Toutes ces douleurs, tous ces trésors ; tu savais qu'on pouvait guérir ?

    Ange blessé, les labyrinthes ont une sortie, les détails un sens, les couleurs une direction, les sentiments un univers et c'monde des milliers d'étoiles ; j'suis là, mon parchemin à la main, comme une innocente, qui sait pas quoi faire.

    La douleur démunit même les plus courageux.

    Bam dans l'pif, pourquoi moi pourquoi toi pourquoi pas lui ?

    Ramdam dans la terre, mais c'est pas censé arriver qu'aux autres ? 

    D'où j'mérite ça ?

    Justice qui nous échappe, amour du monde qui nous dépasse, vie qui nous entraîne ; si on n'y fait pas gaffe le temps nous traîne et nous coule dans sa danse.

    Alors tu sais quoi ?

    Un matin réveille-toi, ouvre-les yeux, prends deux s'condes, défie ce monde, lève-toi, relève-toi, parce que j'sais pas combien d'fois t'es tombée, tes genoux sont tout écorchés, il est temps de rentrer à la maison, il est temps que les paupières se soulèvent, que ton iris brille, de cette lumière qui brûle en toi.

    Espoir souffle sur ton toit, les feuilles tourbillonnent se lèvent soulèvent souvenirs, pagailles, des milliers de diamants qui coupent et qui scintillent, tu es riche d'hier et ils l'ignorent, tu es belle belle belle, petit ange qu'a croisé mon ch'min et qui m'a offert son brouillard.

    Un sourire qui réchauffe, soleil qui caresse ma peau, t'as déposé à mes pieds tout c'qui t' hante, comme ça, pour éviter les "faux fuyants", dansons dans le temps, une fleur était là, ce matin quand je me suis levée et j'ai pas su comment l'accepter.

    Le sang coule dans nos veines, et j'l'entends battre battre battre ce qui se joue se fout de nous qui rigole et qu'on console, qu'on nous vole, devrait-on le haïr pour autant ? 

    Coeur qui détient nos noirceurs nos souv'nirs, nos hiers, nos demains, nos lumières, nos bonheurs, coeur aux horizons sans limites ; coeur qui m'appartient...

    Ah mon amour, goutte d'eau, coeur en morceaux, quand j'aurai brisé tes chaînes, nous nous envolerons.

     

     

    Maéli.

    J'aurais pas dû l'mettre dans la rubrique P'tites écritures, mais Hommages, sauf que j'en ai pas. Voilà, c'est mon merci, mon vent d'espoir, mon pardon, ma révérence, mon respect devant c'que t'as vécu, et tellement plus que ça. Parfois les mots nous handicapent ; t'y crois, toi ?

    Oui, c'est pour toi, LittleShadow. Parce que j'ai tout lu, parce que je me suis noyé et que les mots ont résonné. Les syllabes ont enflammé le papier, mais tu sais, j'pouvais plus m'arrêter. Je voulais pas écrire un texte comme ça, mais les mots ont été plus forts que moi... Je me dis que ça risque d'être dur pour toi, mais au fond je sais pas, au fond j'sais si peu que j'ai pas l'droit d'prétendre quoi qu'ce soit. Mais mon coeur l'a voulu comme ça et pas autrement, c'est ma tête qui prend peur...

    J'espère que je t'aurais émue comme tu m'as émue, j'espère que tu comprendras, j'espère que ça ira.

    C'est si peu mais pourtant c'est beaucoup.

    Et parce que parfois si on ne voit pas les étoiles dans le ciel, c'est qu'elles sont descendues briller dans nos coeurs et qu'il suffit de fermer les yeux pour les entendre murmurer des mots d'amour...

    Je te dédie ce texte, LittleShadow ; tu renaîtras à la vie.

    Merci.

     

    « Baiser d'un angePas »

  • Commentaires

    1
    Mercredi 29 Octobre 2014 à 15:45

    "Je suis devant mon PC et je lis ce texte. Plus les mots défilent devant mes yeux, plus mon coeur se serre. J'ai l'impression de lire un portrait de moi, de regarder mes pensées à travers un miroir. Effectivement, je ne me trompe pas. Voilà donc à quoi je ressemble... Au fond de moi, je le sais, mais le découvrir avec les yeux de quelqu'un d'autre, c'est une autre histoire. 

    Je suis restée dans un espace-temps intermédiaire, une dimension où le temps s'est figé. La douleur est maîtresse de mon coeur, la culpabilité me ronge, les regrets m'assaillent, la haine retient sa violence, parfois la honte m'effleure. J'implose, pourtant mes émotions apparaissent à découvert ; les cicatrices deviennent plaies, les fissures deviennent gouffres. 

    Pourquoi me suis-je laissée aller de la sorte ? Pourquoi t'ai-je entraînée là-dedans ? Devant l'océan, j'ai un genou à terre ; je souhaiterais que les vagues balayent mes faiblesses qui me trahissent. Suis-je morte trop de fois pour véritablement ressusciter ? C'est vrai, je vous mens, mon sourire est mon bouclier. Mais sachez que mon amour pour vous est sincère ;  ne croyez pas que je refuse vos mains tendues, précieux joyaux emplis de chaleur bienveillante, simplement je ne souhaite pas les accabler, vous ne méritez pas cela. Je n'aime et n'ai pas envie de me plaindre ; à quoi bon s'attarder sur des plaies qui saignent, des douleurs qui tuent ? Vous n'avez pas besoin de cela."

    Je relis tes lignes, Maéli, dans une brume nicotinique, je me noie dans la vérité de ta plume. Je te remercie pour ce texte qui me touche profondément, qui me met face à moi-même. Je me consume, pourtant j'aime la vie. La noirceur, je l'ai adoptée, elle me protège. Aurais-je peur du bonheur ? Le Phénix arrivera-t-il à redonner naissance à mon véritable moi ? Ta note d'espoir me donne une lueur de confiance en l'avenir.

    Un immense merci.

     

    2
    Mercredi 3 Décembre 2014 à 17:51

    J'me balade sur ton blog, je l'ai "dans la peau" c'est le cas de le dire. Au fil des clics, me revoilà sur ces lignes déclics. Relecture, émotion intacte, toujours impact. Un fil conducteur, un moteur. Et s'il lui arrive de caler, là au fond du tiroir, mes mains se posent "Devant l'océan", effleurent tes lignes, mon esprit se nourrit de tes mots salvateurs. 5 lettres m.e.r.c.i, chiffre infinitésimal au vu de cet immense cadeau éternel.

    3
    Mercredi 3 Décembre 2014 à 21:26

    J'avais pas su répondre autrement à ton premier merci que par l'artcile "Océan". Les mots s'emmêlent, trébuchent, je suis juste sans voix ; comment aurais-je jamais pu imaginer ?

    Alors, c'est tout mon coeur qui se dépose à tes pieds et qui te dit, le paradis, c'est quand vous voulez, mon coeur qui dit s'y faut, j'serais ton parachute, et ma plume qui promet de le servir à jamais et de jamais s'assécher.

    MERCI.

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