• J'aurais gueulé

    Musique : http://www.youtube.com/watch?v=B4-OxOmsqR0

     

    A trop croire au destin, j'me suis perdue dans les flots, à trop m'dire que tout est dessiné, j'ai fini sur un radeau ; j'avais oublié, la mention, en bas d'la feuille : oui, mais au crayon d'papier.

    A trop tendre la main, poser les pieds sur le ch'min, j'avais oublié qu'on reste maître du navire.

    Woh attention, j'ai perdu la main, les dés sont parfois impitoyables et les joueurs sont seuls et des centaines, chacun sa bulle, chacun son jeu, tu tombes, c'est comme un château d'cartes qui s'écroule, tu t'effondres et faut limiter les dégâts ; et si on tombait à cause de toi ?

    J'ai posé mon chapeau sur la table et ai quitté cette fumée ; pourquoi tirer la révérence ?

    Pourquoi l'indifférence ?

    Incliner la tête, incompréhension, je suis naïve mais pas bête ; racontez-moi pourquoi tant de souffrance...

    Les feuilles d'automne t'ont rendu forme, j'baisse le museau, bien au chaud dans mon écharpe, et tu me regardes, déconcerté, sur le bord de mon ch'min ; pourquoi tu t'es pas arrêtée ?

    J'aurais gueulé.

    Voilà, pourquoi.

    J'aurais hurlé à la lune.

    Pourquoi t'es parti, pourquoi tu reviens, qu'est-ce que tu m'as pris ; putain ??

    T'as les réponses à mes questions, non ?

    Pourquoi t'as marché en parallèle, pourquoi t'as pas brisé la vitre, alors qu't'es pas si loin, pourquoi tu m'as quitté ?

    J'aurais perdu la raison, tu me rends folle et les rivages auraient craqué ; tu comprends que, comme une poupée de chiffon, je s'rais tombée ?...

    Et toutes ces années à dessiner des arc-en-ciel...

    Traversée du désert et t'es là ; tu te fous de moi ?

    La marelle aux Enfers et t'es là ; alors je suis enchaînée à toi ?

    Tous ces rêves, tous ces espoirs, tous ces élans, mon coeur qui décolle ; juste une illusion pour devenir et te recroiser ?

    Et t'y as pensé, à mes soirées sous la couette, dans le froid de tes bras, ton fantôme encore là, à repeindre les murs ; chaque fois que mes larmes ont fait couler la peinture...

    J'aurais chanter aux astres et j'aurais dansé.

    Parce que dans un flop t'es arrivé, mais dans un silence t'es reparti ; et pourtant c'est moi qui t'ai quitté.

     

    Maéli.

    « Dans mes draps8_Coincés ? »

  • Commentaires

    1
    Mardi 2 Décembre 2014 à 21:03

    Waouh, Maéli révoltée de l'intérieur, ça déchire. Excuse-moi la formule, je parle du style bien sûr, car bon, pour ce qui est du fond, ça déchire mais dans un autre sens... Inversion des rôles, besoin d'une épaule. Une souffrance en décalé qui toque et qui insiste. Cri de révolte, cri du coeur, rien ne t'empêche de gueuler.

    Je m'étale, désolée. Magnifique comme d'hab ;)

    2
    Mercredi 3 Décembre 2014 à 13:56

    Je ne sais pas quoi dire, Tellement ton texte est.. Je trouve pas le mot que j'aimerai dire..

    Il y a un sentiment de révolte, un hurlement d'un cœur qui explose. Et la dernière phrase qui arrive, tellement inatendue!

    Enfin, superbe texte!

    3
    Mercredi 3 Décembre 2014 à 14:01

    C'est vrai que Maéli blessée, c'est Maéli qui déchire la page avec le stylo :)

    Merci beaucoup :) J'aime bien quand tu t'étales, c'est poétique. Et ça me fait réfléchir.

    Alors merci.

    4
    Mercredi 3 Décembre 2014 à 14:03

    De rien et surtout, merci à toi pour tes si beaux textes (:

    5
    Mercredi 3 Décembre 2014 à 14:08

    Waouh... de rien :)

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