• Je t'ai croisé

    Musique : http://www.youtube.com/watch?v=eG7OgXb1UNs

     

    Je t'ai croisé ce matin.

    Tu avais l'air bien, mieux qu'avant.

    Entre deux feuilles d'automne, entre deux sourires.

    Tu m'as pas vue.

    Je me suis souvenue.

    Ça t'arrive aussi, parfois ?

    Ou c'est juste moi, qui joue à saute mouton avec le temps ?

    Tu es beau quand tu aimes, tu étais splendide quand tu m'aimais.

    La nuit est venue.

    Dans les passants, dans les amoureux, j'ai vu c'qu'on aurait pu dev'nir, c'que j'ai fait dévier, comment je t'ai expulsé du train, comment, en freinant, j'ai tout arrêté, et comment t'es parti, expulsé, t'écraser droit dans l'mur ; tout ça pour mon cœur esseulé.

    Pour un cœur qu'une étoile filante a embarqué...

    Les souvenirs sont des fantômes qui savent refroidir mon cœur là où ils l'ont réchauffé. A nos étreintes, à nos baisers, à notre amour. 

    Même s'il a fini brisé.

    I' faut qu'j'arrête ou alors mon étoile risque de finir par me passer sous l'nez, ou alors je n'aurais plus de navire, ou alors cette fois j'aurais été vraiment stupide. Et coupable.

    Et brisée.

    Comme une feuille de papier qu'on déchire lentement, qu'on étire, les fleurs s'étiolent, pleurent s'arrachent, s'accrochent, mon étoile me manque ; manque qui me lance et chaque jour qui passe te rend irréel.

    Alors, un soir d'hiver, Apollinaire s'est chargé de m'apporter, sur les lèvre d'un ange, ce murmure "il est grand temps de rallumer les étoiles"...

    En disant ça, il en a rallumé une, qui veille et qui compte bien s'il le faut tendre les flammes à chacune de ces étoiles...

    Quoiqu'il lui en coûte.

     

    Maéli.

    A Marion, mon Apollinaire, mon éclair, mon papillon.

    A Maylis, ma lampe de poche, ma lumière, mon étincelle, mon éternelle.

    A John, parce que l'infini n'existe pas, parce que c'est toi ; parce que tu m'as rallumée, comme on pose une flamme sur la mèche d'une étoile, d'une bougie, dans un murmure, dans une caresse ; mon tout, mon horizon qu'a défié le temps et les distances.

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  • Commentaires

    1
    Dimanche 30 Novembre 2014 à 12:43

    Juste splendide et très touchant. Une mélancolie qui tend à s'effacer par la chaleur d'une nouvelle flamme. La fragilité rend ta plume presque magique ;)

    2
    Dimanche 30 Novembre 2014 à 15:22

    Merci... Vraiment.

    3
    Dimanche 30 Novembre 2014 à 23:05

    Tes mots sont splendides, vraiment. Touchants aussi. 

     Il faut toujours esperer que les etoiles se rallument... 

     

    4
    Lundi 1er Décembre 2014 à 17:29

    Merci du fond du coeur...

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