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Le froid de l'hiver
Va et viens dans un soir d'automne, la nuit fredonne
sur un air de Mozart, dans un champ à part ;
j'ai fait un pas chassé, chassé croisé ; le bonheur est à deux pas
passe partout pas sans moi dans nos ruelles sur les passerelles, le bonheur est dans nos cœurs
dans tes prunelles à peines éveillées
Tu t'es couvert de fourrure, réchauffe mon cœur, et celui d'un passant ; je mendie les sourires les bons souvenirs
Le monde s'égrène comme un inconnu anonyme, le temps tape du pied, l'horloge n'est pas à l'heure, l'horloge court toujours et sans cesse
son but se déplace avec elle.
L'insensée recommence sans cesse la même valse ; matin midi soir ; je t'aime un peu pas beaucoup à la folie
à en mourir.
Le froid de l'hiver fume dans l'air, le froid de l'hiver a fermé les portes des maisons, ravivé les flammes et endormi les esprits ; semons nos graines, qu'elles germent au printemps.
Est-on jamais libre du passé ?
Je croyais t'avoir oublié.
Maman me dit ne t'en fais pas, rien n'est stable, tout s'en va ; seul l'amour du monde seul l'amour d'un monde chante dans mon cœur. J'ai un soleil en moi et tu as le même chez toi ; le monde n'est que décombres ; on bom
barde nos frères de partout ; on les tue on les massacre on les refuse on leur ferme les portes on les insulte on leur gueule dessus on ne fait rien on regarde on ignore ; on les accuse des maux du monde, on les récuse les convoque au tribunal
parce qu'il faut des responsables, il nous faut la faute ; il nous faut se laver les mains de tout ce qui détruit nos cœurs
et pourtant et pourtant l'espoir est partout.
Ne laissons pas les blessures que l'on inflige et qui nous rongent, comme la javel ; et qui nous brûlent et qui nous démangent ; ne laissons pas leur empire se faire et nous consumer.
Brandissons les torches.
Nous sommes aujourd'hui et demain.
Tout reste à écrire.
Maéli
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