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Le téléphone sonne
A la vie qui nous fait des promesses et qui les brise : qui nous obsède nous entraîne nous ensorcelle
A qui on s'enchaîne
Encore et encore si bien qu'on perd le nord qu'on perd le port
si bien qu'on a plus d'encre si bien qu'on a plus d'ancre
A l'air du vent qui nous dit que tout est possible et qu'on a oublié de regarder par terre ; qu'on s'est cassé la gueule et qu'on est resté coincé, là-bas, dans le trou
Je me souviens plus ce que c'est, rose qui pleure sur le rebord d'une fenêtre
Eclats de rire et bulle de savon, tout déraille, oh arrête de brailler ; j'attends la nuit j'attends minuit
Le sommeil ne vient pas, je lui ai couru après, regarde j'ai son manteau dans les bras, je sonne chez lui, mais ça ne répond pas... C'est l'hiver et je suis en pyjama
Le téléphone sonne sonne sonne et mes pensées jouent au ping pong ; le sommeil ne vient pas ; j'ai son image derrière mes paupières, j'ai la peur qui me dit que je ferais mieux de courir si je veux pas me faire manger, j'ai le chagrin qui rampe, tapi dans un coin
Le téléphone sonne et mes pensées refusent de s'arrêter...
Maéli
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