• Lettre à Hélène

    Musique : https://www.youtube.com/watch?v=rgPk-kyOfG8

     

    Ah Hélène mon Hélène ma belle Hélène, ma chère Hélène, 

    Si même les sentiments ne peuvent nous abriter, si même le temps joue à cache-cache et qu'on est à découverts face à deux yeux, un regard, un océan.

    Je m'accroche à lui comme à une bouée, comme une moule à son rocher, je me noie ; et chaque fois que je le quitte, je m'échoue sur un rivage chaque fois plus désolé.

    Il est plein de trésors, plein de recours, de sarcasmes, qui se coupent comme des fils, et qui me font sourire ; l'aimer, c'est comme marcher sur les lames d'un rasoir.

    Ça veut dire quoi tout ça ?

    Oh mon Hélène tu trembles, les tissus tombent et pourtant tu t'enflammes et il y a cette voix qui murmures pourquoi pas pourquoi pas pourquoi ;

    s'a

    ban

    donner

    comme une cascade de gouttelettes sur tes fenêtres, comme une rafale de sentiments ; ma feuille dans le vent, qui rosit avec l'aube et qui me dit "et si je m'effrite ?".

    Il a vu en toi l'arbre qui sur mon chemin ne s'est jamais déraciné, l'arbre qui a traversé le désert pour tenir une lampe de poche, qui s'est pris et les roses et les ronces pour un amour, qu'a récolté la rosée au matin, qu'a couru dans l'aube qu'a filé filé filé avec les étoiles filantes, on a tous la même trajectoire, aux cieux !

    Il a vu la vaillante la gardienne la guerrière la veilleuse ; la flemmarde la vulnérable la et puis tant pis on y va l'optimiste la pas triste la sensible l'aimable l'irritable la rêveuse.

    Alors tu peux pas m'demander à moi les pourquoi de votre histoire, y en a qui tombent du ciel et s'rentrent d'dans comme deux anges perdus, comme deux étoiles faits de la même lumière, que même des peurs ne peuvent séparer...

    Tout va si vite et nous emporte dans son vent de promesses et de souvenirs, nos jupes tourbillonnent les pianos font tomber les sourires du ciel, les cerisiers fleurissent et sa présence ramène tout à moi, sa présence ramène toutes les couleurs, d'un coup à ces instants, relève tout tout

    tout.

    Tout qui prend une saveur d'infini.

    Et ces deux yeux qui brillent d'un éclat, tout ça pour moi, tout ça à cause de moi.

    Oh Hélène l'amour est source d'infini, l'amour est source de blessures et l'amour est source de bonheur. Raye l'expression du milieu et vis ton bonheur à fond.

    Sèche-moi ces larmes, relève moi ce menton, tu veux pas nous ouvrir la danse ce soir ?

    Tu veux pas ouvrir les bras à ces millions d'horizons ?

    Moi je sais c'que c'est, ces pétales de roses, ces gestes là, tout tendres, ces dominos qui tombent tombent, ça s'appelle des écorces qui tombent et des réverbères qui s'allument dans la ville endormie et qui disent "oh mon dieu je tiens à toi, merde qu'est-ce qui m'arrive, rooh la vache t'es si belle, mais comment je vais faire si je dois continuer sans toi?"

    ça s'appelle un écho à ce qui résonne en toi...

    Nénuphars qui éclosent, pianos qui s'envolent et tendresses des amours naissants qui se retrouvent...

    Alors quoi, tu es tombée amoureuse ?

    Alors quoi, t'as peur de l'perdre ?

    Tu m'diras que c'est pas un si grand changement...

    Nos coeurs sont comme la banquise ; un rayon les fait fondre et un éclat de verre suffit à les briser. Si fragile fébrile vulnérable ; rooh que c'est si bon d'être aimé, laissons de côté nos peurs un instant et vivons dans le pas de nos deux mains aujourd'hui et peut-être demain.

    Désolé y a ni contrat ni assurance dans la vie mais "une relation c'est un potentiel laissé à l'avenir" et c'est Fauve qui l'a dit ; l'amour qui gonfle de bonheur, l'amour qui rend meilleur, c'est pas le plus beau cadeau du monde, non ?

    Ok, on s'est écrasé la gueule sur des rochers, ok, les sentiments ont une violence sans pitié, ok en toi y a un océan y a le vide ; mais y a les cieux et il a amené des nouvelles milliards de possibilités.

    Si tu fermes les yeux un instant, tu verras à quel point c'est grisant, à quel point l'pari vaut le coup et la peur est bien pitoyable à côté ; du haut de la falaise, il a rempli ton coeur, le vide est devant les cieux sont devant et si tu ouvrais les yeux tu verrais que tu voles déjà.

    On n'arrête pas la machine sans risque alors quoi qu'il arrive y aura certainement des dégâts, mais tu veux pas continuer, histoire de voir où tout ça peut te mener ?

    Histoire "d'envoyer la médiocrité qui nous accable au Pakistan" et d'choper ces rêves une bonne fois pour toutes.

    Histoire d'envoyer valser la loterie, d'revisiter le cours de l'histoire et d'suivre un peu ton coeur qui bat plus fort, maint'nant.

    Tes larmes coulent, salées et s'écrasent sur le sol, mais dis-moi, elle a quoi comme argument la peur à t'opposer, face à son regard dans lequel dort l'infini, que toi seul peut réveiller, d'un doigt, d'un éclat ?

    La peur est bien pitoyable, la peur vaut pas l'coup, laissons-la bouder de son côté, allons serrer la main de notre avenir, y a pas d'trop tard y a pas d'conventions ni d'obligations y a que c'que tu veux.

    Pourquoi toi eh bien parce que t'es un diamant

    et qu'aujourd'hui c'est ta lumière qui se marie mieux avec la sienne, parce que rien n'est fait au hasard et que c'est ainsi, parce que tu veux la peine, oh oui, parce que les dés ont été tirés et qu'il pourrait te retourner la question.

    Et si le bateau coule et si le bateau chavire et quoi qu'il arrive aujourd'hui hier ou demain, tu s'ras jamais seule dans les sourires comme dans les soupirs ; alors n'oublie jamais "les remords valent mieux que les regrets" et sois libres, 

    Tu veux pas qu'on aille cueillir les feux de l'horizon, qu'on se laisse consumer jusqu'à renaître de nos cendres et qu'on voit jusqu'où peut mener la marée ?

     

    Maéli.

    Je t'aime, ma louve mon étoile mon éternelle, mon voilier mon planeur. Tu seras jamais seule.

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