• Lettres à la peur

    Bon, j'ai qu'une envie, c'est d'te dire, merde sors du placard, tu peux plus t'planquer là comme une fugitive, tu peux pas, parce que je t'ai vu, saisir la moindre occasion pour t'allonger sur le canapé, me faire languir, t'installer, diffuser ta fumée, dans ma cage thoracique qui s'est faite prison.

    Tu n'hésiteras pas un instant, alors reprends tes affaires, je ne veux plus de toi chez moi ; tu m'serviras plus de paravent, tu me pousseras pas aux mensonges ni à plus rien, reprends la route !

    Ouais, c'est l'bordel, je sais pas ranger correctement, durablement comme dirait maman,  mais en même temps, c'est toujours pareil, quand les sentiments s'en mêlent, j'rame pour faire descendre la tension, faire taire les voix qui sont pas capables de crier à l'unisson, c'est l'Assemblée dans ma tête et impossible de faire des conclusions avec les feuilles qui volent, partout, d'un mur à l'autre.

    Alors la question c'est plus de savoir ce que tu veux vraiment ou pas et puis d'avancer, parce que d'façon, la vie t'attends pas.

    Tu t'souviens qu'on mène la danse ??

    Rooh la peur, tu sais bien que ça t'éject'ra de la piste et ton jeu se retourne contre toi...

    Ça veut pas dire qu'on va assurer au point de dev'nir danseuses étoiles, ça veut juste dire qu'on va plus s'laisser embobiner par la peur, qu'on va p'us la laisser prendre le dessus, parce que c'est fini tout ça, parce qu'on s'est rach'tées, parce qu'on a payé pour nos fautes, parce qu'on va faire des erreurs marcher sur les pieds de nos cavaliers et certainement se casser la gueule mais c'est notre danse et peu importe les regards braqués et les gens qui s'en foutent, parce qu'aucun gendarme ne viendra vérifier que tu vis "bien" ta vie selon les codes ou que tu la vis à fond, parce qu'aucune infirmière viendra te dire, tu perds le chemin et aucun randonneur ne saura où t'amener si toi même tu ne sais pas où tu veux aller.

    Mener la danse ça veut dire être courageux, et tu oublies que ma louve t'as faite exploser en mille étincelles qui volent encore aujourd'hui dans le ciel, en soufflant qu'il n'y a pas de courage sans peur. Ton monde se disloque, tu n'as pas de substance, tu n'es là que pour nous protéger du danger, mais le danger est notre salut quand on veut vivre et pas survivre.

    Alors la peur, tu peux aller te faire voir dans le bois à côté pendant qu'on va sauter du haut d'la falaise devant chez nous histoire de voir si ça vole si ça colle, si ça marche et si ça tombe on reviendra demain, tout plâtré, demander à l'ingénieur d'à côté s'il peut pas nous aider à leur apporter des modifications.

    Au moins on aura vécu on aura aimé. 

    L'amour finit toujours par frapper à la porte, alors wake up et chasse le doute et trop d'engrenages te ramèneront chez moi, la peur, t'as officiellement plus le droit d'asile, alors dégage ! Va fumer ton cigare sur un autre palier, regarde quelqu'un d'autre ou personne, avec ce regard supérieur qui veut dire qu'on t'appartiens et qu'on t'échappera pas.

    J'ai enterré le futur et les pronostics dans mon jardin, alors y a plus aucune raison d'angoisser, non ?

    Jamais les faits ne pourront plus te donner raison.

    Fais tes bagages c'est fini, nous deux, aujourd'hui et pour toujours, range tes larmes on sait tous que tu reviendras ramper et qu'tu louperas pas une occasion, alors dégage, pendant qu'il en est encore temps.

    Tu crois pas qu'il est temps de faire tes valises ?

    J'ai plus peur, oh non, j'ai plus peur...

     

    Maéli.

    A vous, mes diamants bruts.

    « Déraille et grenadeAu revoir ? »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :